Conclusion

L’application de l’approche quantitative de la pauvreté sur des données françaises, fournies par le dispositif d’enquêtes EPCV nous a permis de tirer quelques conclusions concernant la pauvreté en France et son évolution durant la période 1996 – 2003.

Les résultats les plus importants indiquent que, en 2002, 10.98% des ménages vivent sous le seuil de pauvreté. Ce seuil a été calculé de manière relative et a été fixé à 50% du revenu médian. En considérant un seuil égal à ­60% du revenu médian, nous remarquons un doublement du nombre des ménages pauvres. Cette observation atteste de la grande vulnérabilité, d’une grande partie de la population. L’évolution durant la période considérée montre une hausse du taux de pauvreté monétaire depuis l’année 1996.

Pour l’année 2002, la pauvreté touche en premier lieu les familles monoparentales, les ménages dont la personne de référence est de sexe féminin, les personnes seules âgées de moins de trente ans, ainsi que les ménages dirigés par un agriculteur exploitant. Le niveau d’instruction influence aussi le niveau de pauvreté. Selon la localisation du ménage, il apparaît que la pauvreté est plus élevée dans les régions : Nord, la Méditerranée et celle du Sud-ouest.

Les conclusions précédentes sont renforcées par l’analyse économétrique des déterminants des conditions de vie des ménages. Le but de cette analyse était d’explorer les facteurs influençant le plus la position des ménages sur la distribution du revenu. L’exercice de sensibilité nous a permis de simuler les probabilités relatives pour les ménages d’appartenir à un segment de la distribution du niveau de vie selon les caractéristiques démographiques et socio-économiques.