Conclusion 

Au cours de ce chapitre, nous avons essayé d’exploiter des informations subjectives dans le but d’explorer les perceptions individuelles et étudier la privation.

Les résultats issus de la construction de ligne de pauvreté subjective révèlent une grande différence avec la méthode objective. En effet le taux de pauvreté passe de 2.1% à 10.96% respectivement par les méthodes subjectives et objective. La construction de ligne de pauvreté monétaire à partir des perceptions individuelles, par les personnes, de leur niveau de vie est de nature à minimiser l’ampleur de la pauvreté. Le passage de la première approche à la seconde induit, pour l’année 2002, une réduction du taux de pauvreté de près de 75%.

L’analyse des déterminants de l’opinion sur le niveau de vie met en avant la contribution du revenu et du niveau d’instruction à la satisfaction financière. Il apparaît aussi que certaines catégories affichent des niveaux de satisfaction inférieurs au reste de la population : les familles monoparentales.

Même si les hommes déclarent des niveaux de satisfaction plus élevés que les femmes, l’analyse économétrique n’a permis de détecter une différence significative. La même remarque concerne l’effet de l’âge (effet en forme de U). Par contre, les résultats attestent d’une influence positive du niveau d’éducation sur la satisfaction.

L’évolution du niveau de vie influence significativement la satisfaction financière. L’effet des anticipations apporte moins d’éclaircissements vu que le seul fait de prévoir un maintien du niveau de vie affecte positivement le bien-être subjectif.