Une perspective évènementielle et accidentelle

Cette perspective ouvre des pistes de compréhension qui, par-delà la dynamique adolescente, accordent à l’accidentel et l’événementiel une force attractive au regard du travail de symbolisation, pour donner corps aux traumatismes en creux.

Comment l’événementiel et l’accidentel favorisent-ils la traversée d’autres moments de crises et la reprise de ce qui est resté en suspens ?

Il serait intéressant d’opérer des croisements auprès de patients pour lesquels une mise en danger « accidentelle, ou événementielle » fut l’opportunité d’un travail intense de remaniement psychique.

Nous pensons à l’impact que constitue la confrontation au risque létal, à l’importance d’un vécu de mort psychique remobilisé et à la destination-localisation de l’angoisse de mort que bien souvent le corps médical accueille et transcende.

Ne s’agit-il pas d’un pari de type ordalique, qu’un accident de la route ou la survenue d’une maladie grave à une période sensible génèrent afin de donner un essor à ce qui tente de se signifier en creux, pour se symboliser au sein du psychisme ?

Le premier levier, que nous saisissons élargit la perspective du travail du traumatique au regard de vécus « chocs » que des sujets suscitent lors de moment de crise interne. Il s’agit d’étudier cette confrontation à une scène de danger comme étape princeps, qui favorise le déploiement des processus d’actualisation et localisation au service de la symbolisation.

Ces moments sont propices à un travail psychothérapique.

Encore faut-il que des psychistes puissent être présents pour accompagner la spécificité de ce qui se vit.