1.7. Usages des images dans l’Eglise

Les chrétiens effectuent leurs premières images saintes sur les murs des catacombes alors qu'ils sont persécutés. Celles qui nous sont parvenues ne sont pas de simples illustrations ornementales : elles expriment toute une pensée théologique et exégétique.

La question qui se pose est celle de savoir pourquoi une communauté persécutée et si attentive à la Bible a-t-elle éprouvé le besoin de confectionner des images théologiques alors même que nombre de ses membres - ses élites - préféraient mourir plutôt que d'avoir à incliner le front devant la moindre idole ?

Rappelons ici qu’une distinction très nette de vocabulaire oppose les images chrétiennes appelées "icônes" aux images païennes appelées "idoles".

Parlant « des premières icônes », il convient de dire que les iconoclastes ont fait disparaître bon nombre d'images et le temps a fait son œuvre si bien qu'il nous reste peu d'images antérieures à cette grave crise théologique. Quatre séries d'images sont identifiées : les peintures murales des catacombes de Rome, les mosaïques monumentales de Rome, Ravenne et Kiti (Larnaka), les ampoules en terre cuite ramenées de Terre Sainte par des pèlerins et conservées à Monza, les portraits à l'encaustique conservés au Sinaï. Sur les ampoules de Monza (Vème siècle) figurent déjà le canon iconographique actuel de toutes les représentations des grandes fêtes. Sur les icônes du Sinaï, le souci de la ressemblance du portrait est saisissant. Sur les images de Rome, la composition et le caractère catéchétique et pédagogique de l'image sont indéniables.

Il faut dire que les images religieuses ont été abondamment utilisées dans les cultes polythéistes. Un chercheur historien, Vitalij Ivanovitch Petrenko, a écrit en effet que « l’emploi traditionnel des images est bien antérieur à l’ère chrétienne et tire ses origines du paganisme (...) ». C'est le cas particulièrement des religions de l'antique ville de Babylone, d'Égypte et de Grèce. En Grèce, les images religieuses revêtaient la forme de statues et étaient prétendument investies de pouvoirs divins.

En définitive, une icône est une œuvre peinte ou sculptée selon une tradition précise, représentant un sujet ou un thème de religion chrétienne, et plus spécifiquement orthodoxe, et dont la dimension peut varier de quelques centimètres à plusieurs mètres. Les peintres ne peuvent représenter que des saints. Ainsi, il n'y a jamais de natures mortes. Les personnages sont souvent entourés d'un halo, représentant l'auréole en feuille d'or, le tout sur un fond uni. Ils sont empreints de paix.

Les premières prises de position sur les images datent du VI ème, à l’époque où l'évêque de Marseille demandait conseil au pape Grégoire le Grand concernant l’usage des images. Celui-ci répondit dans une lettre en lui disant de tolérer les images qui sont un soutien pédagogique pour les fidèles illettrés. Cette doctrine a longtemps été présentée comme celle de l'Église latine. Pourtant elle est antérieure à l'iconoclasme et ignore les arguments élaborés lors de la lutte contre l'iconoclasme. Un siècle plus tard, en 691-692, le concile In Trullo dans son canon 82 stipule que le Christ ne doit pas être représenté sous les traits d'un agneau car il est un homme.

Les partisans des images avancent deux arguments principaux. Premièrement, ils font remarquer que l'interdit de mosaïque est assorti d'une exception de taille puisque Dieu lui même ordonne de confectionner des images et de les placer dans le Saint des Saints (Ex 36, 35 et Ex 37, 7-9). Deuxièmement le fait que les apôtres ont vu le visage du Christ, ils l'ont même entrevu dans toute sa gloire sur le mont Thabor, et de même qu'ils se sont souvenus de ses paroles, ils se souviennent de son image et la transmettent à leurs disciples : c'est l'incarnation de Dieu qui justifie les images tout en les interdisant avant l'incarnation et pour les personnes de la Trinité qui sont restées invisibles.

Aux VIIIème et IXème siècles, l’on assiste à des destructions massives d’iconostases et la persécution de leurs adorateurs, les iconophiles ou iconodoules. L’empereur byzantin Léon III (empereur de 717 à 741) prend position, en public, contre le culte des images (ou icônes), il interdit l’usage d’icônes du Christ, de la Vierge Marie et des saints, et ordonne leur destruction ; c'est le début de l'iconoclasme. Les persécutions commencent contre les défenseurs des icônes dont certains meurent martyrs. En fait, la controverse iconoclaste naît du refus de nombre de chrétiens, vivant ou non dans l’Empire romain d’Orient, de détruire leurs iconostases. C’est le cas des moines et des laïcs fervents partisans des icônes qui furent fouettés, torturés, noyés.

L’iconoclasme (du grec εικών/eikon (icône) et κλαστειν/klasma (casser)) est stricto sensu la destruction de représentations, qu'elle soit due à des considérations religieuses ou profanes. L'iconoclasme religieux rejette l’adoration vouée aux représentations du divin, dans les icônes en particulier. Il s'appuie sur le passage de la Bible où il est écrit : "tu ne feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre" (Ex 20, 4-5). Cet argument trouve écho dans la pratique de l’Islam qui interdit toute image.

On pense que Léon III a été influencé par la proximité du monde musulman, pour qui l'idée même d'une représentation visuelle de Dieu est odieuse. De plus, en juillet 721, juste avant le début de l'iconoclasme, le calife Yazid II (687-724) avait promulgué un décret contre les images, applicable aux chrétiens qui vivaient sous son autorité. Mais l'inspiration des iconoclasmes byzantins et arabes est fort différente. Les Arabes proscrivent toute représentation de la vie, y compris arbres et animaux. A l'inverse, les Byzantins remplacent les scènes de l’Incarnation par des arbres, oiseaux et animaux. En ce qui concerne l’Islam, l’interdiction de représentation s’oppose à l’idolâtrie et elle s’étend à la personne du prophète. Après quoi, les interprétations furent diverses. L’on comprend en partie toute la polémique autour des caricatures de Mahomet.

La persécution contre les iconodoules, s'apaise après la mort de Constantin en 775. Son fils Léon IV calme le jeu mais ne lève pas l’interdiction des icônes. A sa mort en 780, son épouse Irène prend la régence. Iconophile, elle convoque un concile œcuménique à Nicée en 787 afin d'annuler les décisions prises lors du concile de 754. En conséquence, le culte des images est restauré. En effet, les problèmes posés par l'Iconoclasme sont majoritairement christologiques. Le second concile de Nicée en 787 autorisa à nouveau le culte des images, tout en interdisant sévèrement leur commerce. La raison doctrinale tient en ceci : si le Christ s’est incarné, il est donc possible de représenter physiquement le Fils de Dieu, et de peindre les saints. En s'incarnant, le Fils de Dieu a inauguré une nouvelle " économie " des images67.

Au IX ème siècle survient une seconde crise iconoclaste, qui se termine elle aussi par la restauration du culte des images le 11 mars 843. Désormais l’art religieux est encadré de repères dogmatiques précisément rédigés. Léon V (empereur de 813 à 820) provoqua un second iconoclasme (813–843) dès son arrivée sur le trône. Sa politique fut poursuivie par Michel II et Théophile. La veuve de ce dernier, Théodora, régente de son fils mineur Michel III, proclama la restauration de l’iconolâtrie en 843. La religion du Dieu unique, le Christ, se substituant à l’adoration des saints. On peut ainsi interpréter l’iconoclasme comme une tentative de réunir derrière la bannière de l’empereur l’ensemble des chrétiens d’Orient, afin de faire face à une grave crise extérieure. Lorsque la menace extérieure cesse, l’iconoclasme cesse également.

L’imagerie populaire se développa progressivement au XIV ème siècle, grâce à la xylographie et la mise au point de la gravure en creux. En France, les petites images parisiennes, massivement exportées, firent le tour du monde. Au XIX ème siècle, les imagiers parisiens s’installent dans le quartier de Saint-Sulpice, donnant ainsi un nom au style qui devait marquer l’art religieux jusqu’au milieu du XX ème siècle. La prolifération des images dans l’Eglise catholique, a fait de celles-ci un média à part entière. Il faut dire qu’on s’en sert également dans le cadre d’échanges affectifs individuels : images dédicacées offertes en cadeau, souvenirs de profession de foi, souvenir de passage dans un lieu de pèlerinage, etc.

L’image religieuse imprimée est faite pour être manipulée, donnée de l’un à l’autre, utilisée dans le rituel ou comme image de dévotion, conservée en lieu secret ou exhibée au mur ; elle est donc un objet proche, maniable, familier. Objets à manipuler, à voir, à lire et à collectionner, les images de dévotion mettent en œuvre toute une pédagogie du geste et du regard, toute une rhétorique de séduction sentimentale, esthétique et intellectuelle. Grâce à leur format restreint, à leur prix modique, à leurs couleurs, les images ont le pouvoir de s’insinuer dans tous les milieux sociaux, de combler, du moins partiellement, le besoin de satisfactions visuelles à une époque où les magazines, le cinéma et la télévision n’avaient pas encore la place68.

Supports de la foi et de la dévotion de nombreuses génération de chrétiens, les images ont véhiculé un grand nombre d’idées sur la vie, la société, l’Eglise, la mort et l’au-delà. Filles de leur époque, elles apparaissent imprégnées des espérances, croyances et obsessions ambiantes, véhicules autant que réceptacles d’idées variées.

Pendant des siècles, l'Eglise a fait appel à l'art et aux artistes pour représenter son message. L'interdiction biblique de faire des images (Exode, chapitre 20) et que l'on retrouve encore toujours dans la tradition juive et islamique, n'a pas empêché (malgré les quelques moments d'iconoclasme) la création d'un art religieux en Occident. Le baroque en était la dernière expression pleine de triomphalisme. La représentation de la vérité et des dogmes était devenue plus importante que la présence du transcendant à travers l'art. Aujourd'hui encore les églises abritent toujours en majeure partie les oeuvres de ce genre. En plus, l'évolution de l'art oblige le catholicisme à se laisser interroger par les images mêmes. L'art n'est plus l'ancilla (l’auxiliaire), il est partenaire. D'une manière définitive l'artiste s'est détaché de chaque institution, aussi de celle de l'Eglise.

L'iconographie chrétienne transcrit par l'image le message évangélique que l'Ecriture Sainte transmet par la parole. Image et parole s'éclairent mutuellement. Autrement dit, l’usage des images s’appuie sur une véritable théologie. Pour dire brièvement la profession de foi, on conserve toutes les traditions de l'Eglise écrites ou non écrites qui nous ont été transmises sans changement. L'une d'elle est la représentation picturale des images, qui s'accorde avec la prédication de l'histoire évangélique, en croyant que, vraiment et non pas en apparence, le Dieu Verbe s'est fait homme, ce qui est aussi utile et aussi profitable, car les choses qui s'éclairent mutuellement ont indubitablement une signification réciproque69.

Parlant des images dans la prière, Jean Damascène dit que la beauté et la couleur des images stimulent la prière. C'est une fête pour les yeux, autant que le spectacle de la campagne stimule le cœur pour rendre gloire à Dieu70. Selon Saint Thomas d’Aquin, le culte de la religion ne s'adresse pas aux images en elles-mêmes comme des réalités, mais les regarde sous leur aspect propre d'images qui nous conduisent à Dieu incarné. Or le mouvement qui s'adresse à l'image en tant que telle ne s'arrête pas à elle, mais tend à la réalité dont elle est l'image.

Parmi les usages religieux des images, notons aussi leur rôle liturgique. En fait l'usage des images dans la liturgie a deux fondements essentiels : le fait de l'incarnation et l'espérance eschatologique. La liturgie est adoration de la Parole faite chair et signe du Royaume à venir. Elle utilise l'image aussi bien que la parole et la musique. L'image sacrée, l'Icône liturgique, représente principalement le Christ. Elle ne peut pas représenter le Dieu invisible et incompréhensible. Dieu, dans l'Ancien Testament, n'est pas visible, il se cache. S'il se manifeste, c'est par l'intermédiaire des anges. Aussi Dieu donnera l'ordre à Moïse de façonner «deux chérubins d'or aux deux extrémités du propitiatoire » (Ex. 25.18). Selon le deuxième commandement, il ne faut pas vouloir visibiliser Dieu par des moyens naturels, en inventant des représentations de la divinité à partir de la création.

L'Occident s'est moins préoccupé que l'Orient des règles de l'image liturgique. On ne peut qu'admirer le souci théologique des orthodoxes dans la peinture des icônes. Si l'image est une façon d'annoncer la « Parole » en adorant le Seigneur, elle participe aussi au mystère de la communion des saints ; c’est le cas des icônes des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, de la Vierge Marie, de saint Jean-Baptiste, des anges... L’image est un moyen de rappeler la présence de toute l'Eglise et des anges dans la célébration eucharistique. Les anges évoquent la présence du Père et la colombe, ou le feu, celle du Saint-Esprit : c'est par ces intermédiaires que la Bible signifie la présence de Dieu le Père et du Saint-Esprit. Selon la fête, les icônes correspondantes peuvent être disposées au regard des fidèles, dans la nef. Cela n'exclut pas bien entendu la fresque, la mosaïque et le vitrail, mais ceux-ci devraient représenter des thèmes essentiels et généraux de l'Evangile et des figures de saints selon une disposition symbolique et hiérarchique. Cette «présentation de l'icône de la fête sur un lutrin, comme dans les églises orthodoxes, donne à l'image liturgique une vraie fonction dans la célébration. Elle n'est pas là pour « faire joli » οu parce qu'on la tolère pour les simples ; elle est associée à la liturgie, comme une forme de prédication et d'adoration, comme un rappel de la présence et de l'actualité des mystères de la foi et de la charité des saints dans la prière71.

Les icônes des saints, rappellent la communion de l'Eglise avec tous les témoins et martyrs qui attendent la résurrection dans la vision céleste, et dont la prière et la charité sont un stimulant pour la ferveur des fidèles. Elles sont en relation avec le mystère de l'Eglise universelle.

Les icônes des saints signifient et orientent le mémorial de l'Eglise qui adore et prie son Seigneur, qui attend son retour. Elles signifient et orientent l'adoration et la prière, elles ne doivent point arrêter ou capter l'attention. Nous avons dit que ce serait idolâtrie que de ne point envisager les icônes comme des fenêtres ouvertes sur le Royaume, conduisant le regard au-delà d'elles-mêmes vers Jésus dans sa Parole et dans l'Eucharistie. Si le mémorial de l'icône peut-être un signe authentique de la louange et de la supplication de l'Eglise, il peut aussi, malgré le sujet évangélique représenté, devenir une idole à laquelle οn attribue une puissance magique ; le mémorial cesse alors, il n'est plus tourné vers Jésus, mais il s'arrête à l'icône elle-même et n'est plus que le faux mémorial d'une puissance interne à l'image, une louange et une supplication de l'image magique.

En d’autres termes, l'icône est représentée dans la liturgie comme une expression de la « Parole » et un symbole de la communion des saints dans le Corps du Christ, comme une invitation à l'adoration du Christ parmi les anges, les témoins et les martyrs de tous les temps... Elles permettent aux fidèles de se plonger dans le mystère de la célébration et servent en quelque sorte de garde fou contre la distraction. Elles médiatisent le rapport et la communion au sacré. Elles sont à la fois outil de transmission, et moyen d’édification des fidèles ; les deux aspect étant souvent mêlés.

Les images ont occupé et occupent encore une place importante dans la pastorale de l’Eglise catholique. Ce sens des images l’a certainement aidée à s’intéresser au cinéma sans beaucoup d’hésitations.

Avant de refermer ce chapitre, notons quelques conclusions que nous pouvons tirer de cette plongée aux origines de notre problématique de l’évangélisation par les médias et de ses stratégies d’avant la Réforme.

De l’imprimé religieux, en ses formes diverses, quelques usages - liturgique, rituel, et hérétique - peuvent être retenus. L’utilisation du livre et de l’image imprimés dans l’œuvre de christianisation, a permis pour ainsi dire de cimenter la communauté, proposer des dévotions sûres, inculquer les enseignements de l’Eglise, mais aussi de perpétuer les croyances réprouvées par l’orthodoxie. Grâce aux livres et aux images qui étaient à la disposition de la communauté, celle–ci se reconnaissait dans sa foi, dans ses croyances et dans sa doctrine. Dans ce sens les livres et les images rapprochaient davantage les fidèles entre eux et également les fidèles et leurs pasteurs.

Instrument d’une acculturation religieuse, contrôlé par l’autorité, l’imprimé - et avant lui, ou à ses côtés, le livre écrit à la main – est également, en certaines circonstances, le support de la résistance à une foi refusée, le recours ultime et secret contre une conversion forcée.

Il faut toutefois signaler, qu’avant la Réforme et précisément avant le concile de Trente, les séminaires de formation pour les prêtres n’existaient pas ; il suffisait seulement de savoir lire et d’être choisi pour être prêtre. A cette époque, l’Eglise et notamment la paroisse était au centre de la cité, le prêtre était vénéré et jouissait d’une certaine autorité. Il était à vrai dire le pasteur du « troupeau », le berger des « brebis ». Durant cette période on voit proliférer les images, les livres des morts, les statues, les vitraux dans les églises, etc., qui participèrent à l’évangélisation. Dès lors, faut-il parler de stratégie dans le sens où on l’attend aujourd’hui, d’un ensemble de moyens, de procédures, de dispositions, intentionnellement mis en œuvre pour atteindre un but ?

Par ailleurs, aidés par la lecture les moines développaient leur connaissance des choses de la foi, ce qui les poussait davantage à l’adoration, mieux encore à la contemplation. Les images de leur côté ont eu pour effet de créer des liens d’affection, de confiance, à l’égard des saints et de la Vierge Marie, de susciter des sentiments de protection, de pousser à la prière et donc d’entretenir et de développer la piété. Le but étant bien évidemment d’amener les gens à la conversion, à être plus religieux, à croire davantage.

Pour revenir aux vitraux, on peut dire qu’ils ont joué un grand rôle dans le raffermissement de la foi. Ils captent les regards et renvoient aux saints, à la Vierge Marie, à Jésus souffrant ou dans sa gloire, etc. Ils rappellent la dimension sacrée des églises, hormis la présence du tabernacle, de l’autel, des statues et des images. Ces vitraux invitent également à l’adoration et sont à eux seuls un enseignement ou mieux soutiennent l’enseignement de l’Eglise. L’image de Jésus souffrant, est un enseignement sur la passion du Christ et un appel à se donner aux autres, à donner sa vie pour la cause des autres, etc. Et des exemples de ce genre sont nombreux.

Les vitraux, les images, les tableaux, les statues, etc., n’ont pas eu que des aspects positifs. Le fait qu’ils attiraient les regards n’a pas toujours et nécessairement aidé à la concentration ; cela provoquait parfois des effets contraires, surtout à l’occasion des cérémonies où des célébrations publiques. D’autre part, les vitraux, les images, les statues, les tableaux, etc., n’ont pas, dans tous les cas, amené les croyants à une ferme conviction en matière de foi. Par manque de formation, ils étaient le plus souvent dépendants des esprits éclairés et pouvaient facilement être manipulés donc être amenés à changer de position ; c’est ce qui s’est produit à la Renaissance et à la Réforme.

Notes
67.

Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2131.

68.

J. Pirotte, L’imagerie de dévotion aux XIX ème et XX ème siècles et la société ecclésiale, dans L’image et la production du sacré ( sous la dir. de F. Dunand et alii), édit., Méridien, Paris, 1991, p. 233.

69.

Concile de Nicée II, en 787.

70.

Saint Jean Damascène, Images, 1.27.

71.

Saint Jean Damascène, Op. Cit., 1. 27.