2.1. Le document conciliaire Inter mirifica

Ce texte est fondamental car il marque une étape majeure dans la réflexion sur la responsabilité sociale des médias, pris au sens le plus large. Il a en fait influencé les réflexions postérieures sur l’éthique, la déontologie, le décryptage des médias et de leur culture, etc. Cependant de par son contenu, il demeure le parent pauvre de tous les textes promulgués par Vatican II. Sa lecture ne peut être dissociée des passages de la constitution sur l’« Eglise dans le monde de ce temps » (Gaudium et spes) et de la constitution sur l’ « Eglise » (Lumen Gentium). Elle ne peut être dissociée de l’instruction pastorale communion et progrès élaboré par mandat spécial du Conseil et promulguée le 23 mai 1971. Elle ne peut non plus être dissociée de toute la réflexion antérieure au concile dans ce domaine.

Ce texte manifeste par son existence, l’importance que l’Eglise catholique attache aux médias. Il comporte vingt-quatre articles, répartis harmonieusement en deux articles d’introduction, dix articles sur la doctrine de l’Eglise, dix articles sur l’action pastorale de l’Eglise et deux articles de conclusion. En d’autres termes, il comprend deux chapitres avec une introduction et une conclusion. Dans le premier chapitre, notamment dans le paragraphe 3, l’Eglise définit sa position à l’égard des médias par rapport à sa mission de prêcher l’Evangile et d’autre part, elle souligne qu’elle a aussi le devoir d’éclairer les hommes dans leur usage des médias. Le chapitre 1 se termine en évoquant le rôle des pouvoirs publics qui consistent à organiser l’exercice des médias et leur donner un cadre légal qui leur permette de mieux travailler dans le respect des lois en favorisant la liberté de l’information, les valeurs religieuses, culturelles et artistiques. Le chapitre 2 insiste sur l’action des pasteurs et l’accent est mis sur la formation. Il s’agit à la fois de former les producteurs, les usagers et de mettre en place les moyens de communication sociale. Parmi les recommandations, le concile institue une journée par an, consacrée aux moyens de communication sociale.