Equipement, personnel, organisation

Le dernier point parle de l’équipement, du personnel et de l’organisation en soulignant que la place des médias dans la vie des hommes et les résultats auxquels ils peuvent parvenir, les problèmes qu’ils posent à la conscience des catholiques exigent un équipement pastoral approprié : des responsables expérimentés, des organismes spécialisés, avec une structure et des moyens convenables.

Il revient à l’évêque de planifier la pastorale dans le domaine de la communication dans son diocèse. Cette tâche est par ailleurs confiée à une commission épiscopale spéciale ou à un évêque délégué dans chaque pays, au niveau de la conférence épiscopale nationale et à celui de la commission pontificale pour les moyens de communication sociale pour l’Eglise universelle. En effet, si au niveau de l’Eglise particulière de chaque pays et au niveau de l’Eglise universelle, ce sont des commissions qui se chargent d’organiser la communication, dans l’Eglise diocésaine, c’est l’évêque qui est seul responsable. Bien sûr qu’il peut confier la responsabilité de cette organisation à un prêtre, mais le principal lui revient. Ce qui signifie en d’autres termes que l’évêque est le premier communicateur dans son diocèse. Il ne peut totalement se départir de cette mission en la laissant à d’autres. Son rôle ne peut se réduire à lire des messages à la radio où à la télévision. Il doit communiquer avec la communauté diocésaine à travers les médias. A ce niveau l’initiative de certains évêques de France de prendre un temps d’antenne dans leurs radios respectives pour répondre aux questions des chrétiens ne peut qu’être saluée. Cependant, elle nécessite un encadrement pour éviter les maladresses.

L’office diocésain ou interdiocésain de communication a pour tâches principales d’organiser, dans le diocèse et jusqu’au niveau des paroisses, l’apostolat de la communication. Il sera également chargé de la préparation, dans le diocèse, de la journée mondiale des moyens de communication sociale. Il est souhaitable que cette journée soit aussi une journée de réflexion et pas seulement une journée de prière. Des journées de prière suivies de conférences-débats peuvent être systématiquement organisées pour attirer l’attention des chrétiens sur le phénomène de la communication au niveau local et international. Cette journée peut être pour certains la seule occasion pour apprendre les mécanismes des médias, ainsi que les philosophies ou les politiques qui sont derrière.

Il appartient aux offices nationaux et diocésains de « stimuler, d’encourager et de coordonner les initiatives et l’activité des catholiques en ce domaine. Ils s’occuperont de la formation du clergé et des laïcs : cours, conférences, sessions d’études, publications d’informations rédigées par des spécialistes ayant autorité. Il leur appartient également de donner leur avis sur la préparation et l’exécution d’œuvres et d’émissions traitant des sujets religieux ». Là-dessus il reste un grand travail à faire. Du moment où on installe une station de radio dans un diocèse, on a l’impression que tout est fait sur la communication. Tous les efforts se concentrent sur la radio ou dans certains cas sur la télévision. Toute la communication tourne autour de ce ou de ces médias. On ne fait plus attention à la formation, on ne pense plus à d’autres initiatives dans ce domaine. Pour les Eglises diocésaines, la communication consiste à avoir une radio ou une télévision. La communication est beaucoup plus complexe et dépasse le seul cadre de la mise en place des radios ou de publication des journaux.

Il est bon d’avoir des porte-parole dans chaque diocèse, chaque conférence épiscopale, ainsi qu’au Saint-siège, dont la mission consiste à faire connaître les informations et les nouvelles, commenter brièvement les documents de l’Eglise dès leur publication ; rapporter les nouvelles concernant la vie et l’activité de l’Eglise, comme le suggère Communio et Progressio. Cependant si cela se justifie pour les conférences épiscopales et le Saint-siège en raison notamment de la taille de ces institutions et des dossiers à traiter en rapport avec d’autres institutions, états ou corporations, nous estimons que les délégués épiscopaux à l’information ou encore les chargés de communication sont à même de remplir ce rôle dans chaque diocèse.

Pour terminer, disons que l’instruction pastorale Communion et progrès veut seulement donner des orientations générales. L’état actuel des médias ne permet pas d’entrer dans les détails. Elle n’aborde pas la question des effets de communication sociale dans les différents milieux culturels et sur les différents types humains.