1°) L’aspect théologique ou doctrinal

Le Christ est le modèle de communication auquel l’Eglise se réfère pour communiquer. Il apprend à communiquer avec Dieu et avec les autres. En sauvant l’homme du péché, le Christ lui rend sa dignité d’homme et donc sa capacité à communiquer : « grâce à la Rédemption, la capacité communicative des croyants est guérie et renouvelée ».

Selon Jean-Paul II, « la communication imprègne les dimensions essentielles de l’Eglise, appelée à annoncer à tous le message du salut. Ainsi, celle-ci assume les opportunités offertes des instruments de communication sociale comme parcours providentiellement offerts par Dieu à nos jours pour accroître la communion et rendre l’annonce plus incisive. Les médias permettent de manifester le caractère universel du peuple de Dieu, favorisant un échange plus intense et immédiat entre les Eglises locales, alimentant la connaissance et la collaboration réciproque ».

De ce développement retenions le fait que la « rédemption » est associée à la communication. Cette façon d’aborder la communication fait plonger l’homme aux sources de sa foi. Toute communication génère une dimension théologique. La communication est en quelque sorte le chemin du salut pour chaque homme et pour l’humanité entière. C’est parce que Jésus s’est fait communiquant que l’homme a eu la vie sauve. Ainsi, le salut de l’humanité passe nécessairement par la communication. La communication rend l’humanité solidaire ; elle fait de l’humanité un seul peuple. Ce qui laisse place à la recherche des solutions en cas de conflit pour éviter la guerre ; ce faisant, elle favorise la paix dans le monde. La solution au problème de l’homme se résout en partie par la communication, car elle favorise la rencontre, qui elle, crée la concorde et l’amitié et donc contribue à l’instauration d’un monde pacifié.

On retrouve là aussi les bases mêmes des relations internationales, qui oeuvrent pour le rapprochement et la compréhension entre les nations. L’échec de la communication génère la régression sur le plan politique, social, environnemental, économique, culturel, etc. C’est l’image même de Babel qui marque l’arrêt de la communication, la dispersion de l’humanité et donc l’incapacité d’avancer. La communication rapproche les hommes entre eux et ce faisant elle rapproche les hommes de Dieu ; elle est le moteur de progrès.