3. L’importance de la télévision

La télévision présente les JMJ comme une histoire441, un récit qui passe d’un lieu à un autre. Dans les JMJ de Paris, elle montre le déplacement des jeunes des diocèses vers la capitale, à l’intérieur de Paris en faisant promener les spectateurs d’un site à l’autre : de Champ de mars en passant par le Trocadéro, puis l’Eglise Notre-Dame et enfin, Longchamp, etc. Ce n’est pas l’événement tel qu’il se déroule en réalité qui est filmé mais un événement dans lequel l’articulation entre les séquences filmées, la configuration des lieux, le rôle imparti aux acteurs et à la foule, donnent à l’événement une dramaturgie.

Par ce processus, dit Marie-Noëlle Gougeon, la télévision permet au téléspectateur de participer à l’événement, à l’équivalent de la fête442. Elle montre que tout le pays est en fête, il y a une « contagion » qui se propage un peu partout, la fête est aussi à l’intérieur de chaque maison qui regarde l’événement devant le petit écran. Sur les lieux de la célébration, on montre la foule dans ses multiples facettes : les jeunes chrétiens, les religieux, les scouts, les adultes, les couples, etc., l’origine des pèlerins symbolisée par les drapeaux. Pour souligner la dimension festive, on les montre entrain de jouer et de danser, de prier, ou encore réunis en petits groupes. A cette « histoire » que la télévision raconte en passant d’un site à l’autre, le public est invité à réagir.

Notes
441.

D. Dayan et E. Katz, La télévision cérémonielle, p. 114.

442.

M-N. Gougeon, Les Journées Mondiales de la Jeunesse en 1997 à Paris. La communication d’une institution religieuse : l’Eglise catholique, Mémoire de DEA, Lyon 3, 1998-1999, p. 46.