Annexes

Annexe 1. La Presse Catholique en France

I. Chronologie de la Presse catholique en France de 1853 à 1957

Le 20 Novembre 1853, publication du premier numéro de Semaine religieusede Paris, Revue du culte et des bonnes œuvres. Ce fut la première Semaine religieuse conforme à la formule devenue classique. La Revue des bibliothèques lancée le 5 novembre 1850 à Avignonn'était qu'une ébauche de Semaine religieuse.

En 1856, les PP. Gagarine et Charles Daniel lancent à Lyon les Etudes, dont la parution fut interrompue en 1880 par les expulsions pour reprendre en 1887. Gagarine, ancien diplomate russe, publia une série de brochures sur les questions religieuses d'Orient et d'Occident, puis leur donna un caractère périodique sous le titre Etudes de théologie, de philosophie et d'histoire. L'Abbé Le Boucher lance la revue Jeune ouvrier, qui dura jusqu'en 1861, pour coordonner l'action des organisations catholiques s'occupant des jeunes ouvriers.

Le 2 Octobre 1858, premier numéro de La semaine des familles, dirigée par Alfred Nettement, illustré catholique dans le style du Magasin pittoresque.

En 1860, premier numéro du Mémorial catholique, ultramontain libéral, qui fut animé par l'ex-fouriériste Dérimé Laverdant. La même année publication du premier numéro de la Revue des sciences ecclésiastiques, bimestrielle, éditée à Arras par l'Abbé D. Bouix pour faire connaître au clergé les prises de position du Vatican. Le 29 Janvier : suppression de L'Univers par décret impérial. Le18 Février, premier numéro du Monde, destiné à remplacer l'Univers qui venait d'être suspendu. Ensuite, ils se concurrencèrent longtemps avant de fusionner (en juillet 1896). Le fondateur fut Taconnet.

Le 4 Mai 1861 : lancement du premier numéro de l'Ouvrier, hebdomadaire illustré patronné par Mgr de Ségur. Destiné à combattre la propagande révolutionnaire, il fut rédigé notamment par Montalembert, Louis Veuillot, Augustin Cochin et Emile Keller. On supprima Le Jeune ouvrier, pour lancer ce journal.

En Juin 1862, disparition de l'Ami du Peuple.

Le 26 Octobre 1865, premier numéro des Archives ecclésiastiques : « théologie, droit canon, liturgie, philosophie, histoire, sciences, lettres et arts, sous la direction d'une société d'ecclésiastiques romains, français et allemands ». Cette revue est fondée par Collin de Planey pour être « le Moniteur des décisions sacrées dont le Saint-siège prendra l'initiative ».

En 1866, publication du premier numéro de la Revue des questions historiques.

En 1867, Louis Veuillot fait reparaître l'Univers supprimé depuis 1860; il le dirigera jusqu'à sa mort (1883) et sera remplacé comme rédacteur en chef par son frère Eugène (1905).

En Février 1868, publication du premier numéro de Polybiblion, « revue bibliographique universelle », fondée par le marquis de Beaucourt. Cette revue a pour but de donner des informations sur des publications. Le 6 Février, premier numéro du Bulletin de la société bibliographique, fondé par le marquis de Beaucourt pour former une élite intellectuelle dans les classes dirigeantes. Le 1er Août 1868, publication du premier numéro du Français, journal catholique libéral fondé par François Beslay, sous l'impulsion de Mgr Dupanloup.

En Juillet 1870, Henry Jouin lance la Revue des associations catholiques pour la classe ouvrière.

En 1872, Ferdinand Levé, modéré et libéral, remplace Armand Ravelet à la direction du Monde. La même année, l’on assiste à la naissance du Bulletin de l'Œuvre des Cercles catholiques d'Ouvriers, qui devait durer jusqu'en 1878. Le 12 Juillet 1872, publication du premier numéro de Pèlerin. C'est le bulletin d'information du comité central des pèlerinages. Il fut d'abord mensuel avant de devenir hebdomadaire dès 1872.

En 1873, paraît le premier numéro de la Revue catholique des institutions et du droit, qui débute par une approbation du Syllabus et devient l’organe des congrès annuels des jurisconsultes catholiques. Edouard Hervé (1835·1897) fonde Le Soleil, premier journal politique à un sou (au lieu de deux). Avec son supplément le Soleil du Dimanche, cet organe orléaniste atteignit presque le tirage du Figaro. Jacques Hervé de Kerohaut dirigea ce journal après Edouard; influencé par Urbain Cohier dans le sens d'une monarchie anticléricale, il fut dreyfusard et Le Soleil ne s'en remit pas, bien que Kerohaut en eut abandonné la direction. Le Soleil disparut en 1914.

En 1876, l’oeuvre des Cercles catholiques d'ouvriers lance l'Association catholique, qui devait devenir rapidement la Tribune de La Tour du Pin, une revue mensuelle. Au mois de Mai, Mgr Dupanloup lance la Défense religieuse et sociale. Le Baron d'Yvoire la dirigea jusqu'en 1879 et Joseph Denais lui succéda jusqu’en 1887. Modéré dans la polémique, ce journal disparut devant la concurrence des organes fanatiques, notamment l'Univers. En Décembre, le P. Bailly prend la direction du Pèlerin, en double format, augmente le nombre de pages, l'illustre et maintient l'abonnement à 6 francs par an.

Le 1er Novembre 1878, paraît le premier numéro de l'Ami du Clergé, qui fut jusqu’à la seconde guerre mondiale l'une des principales publications destinées au clergé. Fondé par l'éditeur Pasmé pour mobiliser le clergé contre la franc-maçonnerie, il fut racheté par l'Abbé Denis, chancelier de l'Evêché de Langres, qui en fit une revue de pastorale paroissiale, de consultations juridiques, etc. Il tirait à 10.000 exemplaires avant 1914.

En 1879, Joseph Rambaud lance à Lyon Le Nouvelliste.

Le 1er Mars 1880, le P. Bailly lance La Croix-Revue. Le même jour, le P. Ludovic publie la revue Union économique, destinée à faire de la propagande pour les organismes économiques.

En 1882, Ernest Legendre lance l'hebdomadaire Le Républicain catholique.

Le 16 Juin 1883, la Maison de la Bonne Presse publie le premier numéro de La Croix, journal quotidien. Le tirage était de 160.000 exemplaires en 1895 (contre 15.000 pour l’Univers), 280.000 en 1900.

En 1885, l'Œuvre des cercles lance l'hebdomadaire La Corporation.

Le 17 Mars 1886, le Comité des Œuvres des cercles catholiques d'ouvriers annonce son intention de créer la « Corporation des publicistes chrétiens », qui sera la première des corporations prévues par le programme de l'Œuvre. La première assemblée de la corporation eut lieu le 29 avril. La corporation dura jusqu'à la Grande Guerre et groupa tous les journa­listes catholiques, mais eut peu d'influence.

En Mai 1887, Joseph Denais lance l'Observateur français« pour défendre la société et mettre la religion à sa place et au-dessus des partis politiques ». Il céda sa place par la suite à Denys Guibert, mais ce journal disparut rapidement.

En 1889, fondation, à Reims, de la première Croix de province. Premier numéro de La Concorde, « journal-revue » , rédigé par Georges Goyau, Jean et Bernard Brunhes, Victor Giraud. Dans la ligne du ralliement.

En 1891, Victor Berne, Marius Gonin et Raffin créent La Croix hebdomadaire de Lyon, qui devient quotidienne le 3 septembre 1892, sous le titre la Croix de Lyon. Par suite de difficultés financières, les fondateurs de ce journal devront le quitter en 1895.

En 1892, les dominicains fondent la Revue biblique. La même année, l'Abbé Loisy fonde une petite revue, L'Enseignement biblique. Edouard Drumont fonde La Libre parole qui recueille une partie de la clientèle catholique de l'Univers. Le 25 Novembre 1892, début de la Chronique Sociale de France, sous le titre La Chro­nique des comités du Sud-Est pour la diffusion de la Croix, qui deviendra une revue d'études et d'informations sociales en 1895, lorsque Berne et Gonin quitteront La Croix de Lyon.

En 1893, lancement à Lille du petit hebdo Le Peuple, Animé par le démocrate chrétien Fernand Leclercq, il polémique contre la Semaine religieuse de Cambrai. Le1er Juillet 1893. - Eugène Veuillot ayant suivi la ligne du ralliement, sa sœur Elise et Auguste Roussel quittent l'Univers pour lancer un journal d'extrême­ droite : La Vérité, qui devint bientôt La Vérité française. Appuyé par certains évêques (contre Léon XIII) et financé par le patronat du Nord, ce journal rallia la fraction monarchiste des lecteurs de l'Univers. Toujours en juillet, l'Abbé Paul Naudet lance à Bordeaux la Justice sociale, hebdomadaire.

En 1894, L'Union démocratique des Ardennes (démocrate-chrétienne) lance le bulletin hebdomadaire la Vérité sociale, qui disparaîtra en 1895, après 39 numéros. La même année, lancement à Lille de la revue mensuelle La démocratie chrétienne, dirigée par l'Abbé Six. L'Abbé Théodore Garnier, publie le premier numéro du journal Le peuple français et combat les catholiques de droite. Ce journal fut quotidien dès 1894 et disparut en 1910. De son côté, Paul Renaudin lance le premier numéro de la revue Le Sillon. Le 1er octobre de cette année, le Vatican demande à l'Abbé Naudel de quitter la direction du journal Le Monde. Combattu par la droite à cause de sa position sur la loi d'abonne­ment, il disparut le 27 juillet 1895 et se fondit avec l'Univers. En novembre 1894, fondation de la Quinzaine, qui sera en 1895 dirigée par Georges Fonsegrive. Cette revue fut avant tout une revue des universitaires catholiques, attachés à la science et à la justice sociale.

En 1895, publication du premier numéro de la Revue du clergé français, lancée par Mgr Lacroix et reprise trois ans plus tard par l'Abbé Bricout. Cette revue comptait 3.000 abonnés avant 1914. Elle représentait contre l'Ami du clergé une tendance plus libérale et assez ouverte sur le terrain intellectuel. L'Abbé Denis devient directeur des Annales de Philosophie chrétienne et en fait un organe moderniste. Après la mort de Denis, le P. Laberthonnière en devient l'animateur en 1905. Le congrès de La Croix crée un secrétariat électoral dénommé « Comité Justice-Egalité », dont les PP. Bailly et Picard confièrent la direction au P. Adéodat Debauge. Ce comité publia un bulletin, l’Oeuvre électorale. La Maison de la Bonne Presse fonde Le Noël, journal hebdomadaire pour la jeunesse qui disparaît en 1940. Au mois de novembre, réunion du second congrès ouvrier de l'Union démo­cratique. La diffusion de la presse et les retraites ouvrières sont les prin­cipaux points de l'ordre du jour. Parmi les journaux recommandés, on peut citer : l'Univers, le Monde, la Croix, le Peuple français, la Corporation, la Justice sociale, la Démo­cratie chrétienne et l'Association catholique.

En 1896, Marie Maugeret fonde le Féminisme chrétien. L'Abbé Alfred Loisy lance la Revue d'histoire et de littérature religieuse, de tendance moderniste. Le 27 Juillet 1896 a lieu la publication du dernier numéro du Monde qui se fond avec l'Univers.

En 1897, les démocrates chrétiens de Blois, animés par l'Abbé Rabier, fondent le Travailleur chrétien où les ouvriers ne jouent qu'un faible rôle. La Maison de la Bonne Presse fonde: Echos d'Orient, publication trimestrielle (disparaît en 1938) et Journal Bleu, publication mensuelle (1939). L'Abbé Gayraud est élu député de Brest avec le soutien des curés bretons et en dépit d'une très violente campagne menée contre lui par la Libre parole, l'Autorité el la Vérité, qui lui reprochent d'avoir accepté le ralliement.

Le 19 Janvier 1897, à la salle de la société de géographie, à Paris, Léo Taxil révèle publiquement qu'il a mystifié les catholiques et qu'il a inventé le personnage de Diana Vaughan (dont la conversion de la franc-maçonnerie au catholicisme avait suscité un triduum d'action de grâce au Sacré-Coeur).

En 1898, la Maison de la Bonne Presse fonde Les Conférences, journal hebdo­madaire qui disparaît en 1914.

En Janvier 1899, le Bulletin mensuel de la Crypte (de Stanislas) s’unit avec le Sillon et les réunions de la Crypte et deviennent un mouvement sous la direc­tion de Marc Sangnier. La Maison de la Bonne Presse fonde Mois littéraire et pittoresque, publi­cation mensuelle qui disparaît en 1914.

En 1900, La Vérité est absorbée par l’Universet lui impose sa ligne. C’est le début du procès des douze Assomptionnistes devant la IX ème Chambre correctionnelle. Le jugement est rendu le 24 février et prononcera la dissolution de la congrégation, confirmée le 6 mars par la Cour d'Appel. En mars, le Pape ordonne aux Assomptionnistes de quitter La Croix. En Avril, ce journalannonce que Paul Féron-Vrau, l’industriel du Nord vient d'acheter la Bonne Presse et La Croix. Les Assomptionnistes, qui ont cessé depuis quelques jours dans La Croix, continuent à se consacrer aux autres publications soeurs de La Croix. C’est dans ce contexte que Joseph Bouvattier succède au P. Bailly.

En 1902, la Maison de la Bonne Presse publie : La Croisade de la Presse (rem­placée par Presse-Actualité) qui cesse de paraître en décembre 1955 (Publi­cation mensuelle destinée aux diffuseurs de la presse catholique).

En 1903, il y a 14 revues des groupes provinciaux de l 'A.C.J.F : Le Semeur (Bourgogne), Le petit semeur (Franche-Comté), La Source (Normandie). La Jeune Garde et La Voile (Nord), L’ Echo Régional (Ouest), L 'Echo des Œuvres Sociales et l'Union Régionale du Midi (Sud-Ouest), l’Aube (Ver­sailles), le Bulletin de la Jeunesse Catholique (Orléanais), Le Droit de Vivre (Montargis), l'Union des Braves (Roanne), l'Etoile (Reims), L'Union Ardennaise (Charleville). En Janvier L'Echos des Françaises est publié. Les Jésuites Leroy et Desbuquois publient la brochure Propagande périodique, tract-programme qui inaugure les Travaux de l'Action populaire (imprimé à Lille par la Croix du Nord). La Maison de la Bonne Presse lance Fascinateur, publication mensuelle qui cesse de paraître en 1938.

En 1904, la Maison de la Bonne Presse fonde Rome et Jérusalem, publications bimestrielles qui cesseront de paraître en 1940 (pour Rome) et en 1935 (pour Jérusalem).

Le 1er Août 1905, Fondation de la Presse Régionale (du groupe de la Bonne Presse), qui contrôlait en 1936 onze quotidiens régionaux et plus de trente hebdomadaires diffusés dans 61 départements. Ces onze régionaux sont : L'Eclair de l'Est, La Nouvelliste de Bretagne, La Liberté du Sud-Ouest, La République du Sud-Est, L'Echo de la Loire, Le Télégramme des Vosges, Le Journal d'Amiens, La Chronique Picarde, Les Croix du Midi, Le Courrier du Pas-de-Calais, Le nouvelliste de la Haute-Saône.

En 1906, la Maison de la Bonne Presse fonde l'Echo du Noël, hebdomadaire qui cesse de paraître en 1936.

En 1908, les Jésuites lancent la Revue de l'action populaire.

En 1909, les Jésuites reprennent, sous le titre Le Mouvement Social, l'Association Catholique de La Tour du Pin.

En 1910, la Maison de la Bonne Presse fonde Eucharistie, publication bimestrielle qui cesse de paraître en 1937. Edouard Drumont laisse La Libre Parole à une équipe d'anciens de l'A.C.J.F. qui dirigeaient depuis 1907 Le Peuple Français, notamment Henri Bazire (1873-1919). La même année, les Jésuites de l'Action Populaire lancent l'Année Sociale Internationale, dirigée par le P. de Léobazel.

En 1911, la Maison de la Bonne Presse fonde le Sanctuaire (hebdomadaire) qui disparaît en 1940 et Notre-Dame, qui disparaît en 1935.

En 1914, la Maison de la Bonne Presse fonde Bernadette, hebdomadaire pour les petites filles et l'Etoile Noëliste qui cesse de paraître en 1940.

En 1916, Le Sillon catholique fait paraître l'Ame Populaire, organe mensuel destiné à être le moyen d'expression des anciens membres du Sillon qui avaient décidé de continuer leur action sur le plan chrétien.

En 1919, la Maison de la Bonne Presse fonde Prêtre et Apôtre (publication mensuelle). Elle fonde également La Documentation Catholique. Ce périodique bi-mensuel reproduit tous les textes et documents officiels susceptibles d'intéresser les catholiques, notamment ceux qui sont publiés par la hiérarchie. Cette revue se présente sous une forme un peu différente, des questions actuelles. La même année, le R.P. Bernadot O.P. crée la Vie Spirituelle, revue mensuelle ; cette revue est une revue de spiritualité publiant des études originales et des textes anciens. Elle est à l'origine des Editions du Cerf.

En 1920, la Maison de la Bonne Presse publie un supplément au Noël : La Maison, hebdomadaire qui cesse de paraître en 1940.

En 1921, les Jésuites lancent les Dossiers de l'action Populaire. Les Franciscains publient La Vie Franciscaine.

Octobre 1924, publication du premier numéro de la Vie Catholique, hebdomadaire fondé par Francisque Gay.

En 1925, la fédération nationale catholique publie La France catholique, journal hebdomadaire.

En 1927, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne lance deux périodiques : Jeunesse ouvrière et Sillages qui disparaît en 1956. Charles Flory et quelques anciens de l'A.C.J.F. publient le premier numéro d'une revue mensuelle Politique, revue de doctrine et d'action qui devait disparaître en 1948.

En 1928, le R.P. Bernadot lance la Vie Intellectuelle revue bimensuelle qui vient compléter l'action menée par la Vie Spirituelle. Elle disparaît en décembre 1956. La Maison de la Bonne Presse édite un Almanach des vacances (annuel). L'Union des œuvres achète la revue la Vie au Patronage, qui garde son titre jusqu'en 1940. Elle sera reprise sous l'occupation en zone libre avec le titre Educatrices jusqu'en 1944. Elle fusionne ensuite avec Educateurs. En 1948 elle prend le titre d’Educatrice paroissiale. Elle est l'organe officiel de l'union des religieuses éducatrices paroissiales.

« L'Union des œuvres » achète également la revue Patronage, qui est le paral­lèle masculin de La Vie au Patronage. Elle en assure la parution d'abord comme supplément à la revue l'Union, puis comme revue particulière jus­qu'en 1940 ; la publication est reprise en zone libre sous le titre Edu­cateurs ; cette revue est bimestrielle.

En 1929, l'Abbé Courtois lance Cœurs Vaillants, première brèche dans le mono­pole de la Bonne Presse. La Jeunesse Agricole Chrétienne lance Jeunes Forces Rurales, journal bimensuel. L'Union féminine civique et sociale fait paraître une revue mensuelle: la Femme dans la vie sociale.

En 1930, la Maison de la Bonne Presse fonde A la Page, journal hebdomadaire pour les adolescents.

En 1932, publication du premier numéro du Sel, bimensuel satirique fondé par Pierre Dumaine. De son côté, Emmanuel Mounier crée la revue Esprit, revue mensuelle destinée à être le moyen d'expression du personnalisme communautaire chrétien.

En 1933, les Jésuites lancent les Cahiers d'action religieuse et sociale.

En 1934, la Centrale catholique du cinéma et de la radio fait paraître les Fiches du Cinéma qui publient la quotation morale des films. Le R. P. Bernadot fonde Sept, journal hebdomadaire dont les Dominicains de Juvisy devaient cesser de s'occuper en 1937.

En 1935, fondation de Missi, revue mensuelle missionnaire. La même année, fondation des Cahiers Laennec, revue médicale du C.C.I.F.

En 1936, la Maison de la Bonne Presse fonde Bayard, hebdomadaire pour les enfants (garçons) et qui fait suite à l'Echo du Noël.

En 1937, la Ligue Ouvrière Chrétienne fait paraître Monde Ouvrier, bimensuel traitant des questions politiques, ouvrières et familiales. Les Collaborateurs laïcs de Sept font paraître un nouveau journal heb­domadaire Temps Présent qui disparaît en juin 1940, au moment de l'occupation allemande. Cet hebdomadaire achètera en 1938 à Francisque Gay le titre la Vie Catholique qui fusionnera avec celui de Temps Présent. La Maison de la Bonne Presse de son côté, publie Belle Jeunesse, hebdomadaire pour les jeunes qui cessera de paraître en 1940.

En 1938, l'Union des Œuvres publie Ames Vaillantes, hebdomadaire pour les petites filles. Les Editions du Cerf et le P. Bernadot publient Art Sacré, revue mensuelle. Ils publient également la Vie Chrétienne avec Notre-Dame, journal mensuel destiné à atteindre le grand public des paroisses et qui disparaîtra en avril 1940.

En 1939, le Mouvement Familial Rural décide de publier un hebdomadaire : Foyer Rural.

En 1940, pendant quatre ans l'occupation allemande va poser aux entreprises de presse chrétienne un problème : celui de savoir si elles doivent ou non continuer à faire paraître les publications dont elles ont la charge. La Maison de la Bonne Presse continuera en zone libre à faire paraître La Croix et arrêtera la publication de la plupart de ses autres périodiques. Stanislas Fumet publie à Noël1940 l’hebdomadaire Temps Nouveau qui est une réplique de Temps Présent et dont la suppression sera décidée par le gouvernement de Vichy le 15 août1941. Certains journaux commenceront de paraître clandestinement.

En 1941, un groupe de chrétiens publie Les Cahiers Clandestins du Témoignage Chrétien qui deviendront en 1942 le Courrier Français du Témoignage Chrétien, publié sur une page recto verso. L'Union des Œuvres fera elle aussi paraître en zone nord quelques éditions clandestines notamment, Belles histoires de Vaillances ; Sourire et Vaillance. Leur diffusion entraînera l'arrestation des aumôniers de l'Union.

En 1942, pierre Bernard fait paraître en zone sud Positions, hebdomadaire qui prend, sous une forme plus modeste, la succession de Temps Nouveaux et qui devait être interdit en juillet 1944. Jean de Fabrègue publie Demain, journal hebdomadaire dans lequel il essaye de regrouper des collaborations chrétiennes.

En 1943, la Jeunesse Agricole Chrétienne fait paraître Jeunes Rurales, destiné aux jeunes filles du milieu rural. Cruiziat et un certain nombre d'anciens foyers scouts font paraître les Amitiés Scoutes, journal mensuel.

En 1944, les cheminots chrétiens publient un journal mensuel, Aiguillages. Le 26 Août, on assiste à la libération de Paris ; c’est la réapparition de la Presse chrétienne. Temps Présent publie son premier numéro au moment même où le Général de Gaulle défile sur les Champs-Elysées. La nouvelle formule de cet hebdomadaire, plus politique, disparaît le 16 mai 1947.

En 1945, en janvier, l'Abbé Caffarel fait paraître l'Anneau d'Or, revue mensuelle des équipes Notre-Dame. Toujours en janvier les Editions du Cerf publient la Maison Dieu, cahier consacré à la pastorale liturgique. Le mouvement familial rural publie les Fiches rurales, revue de pensée et d'action sociale. Le Secours Catholique publie le 25 février le premier numéro de la Revue Messages (mensuelle). La Ligue Ouvrière Chrétienne publie le premier numéro de Masses ouvrières, revue mensuelle consacrée aux problèmes de l'apostolat ouvrier.

En juillet, les Editions du Temps Présent publient le premier numéro de la Vie Catholique Illustrée, hebdomadaire populaire imprimé en héliogravure et qui renouvellera la presse populaire chrétienne. L'Union des Œuvres publie un journal pour enfants Fripounet et Marisette. Les Editions du Cerf publient Fêtes et Saisons, revue mensuelle en hélio­gravure, consacrée chaque fois à un sujet religieux. Le Courrier Français du Témoignage Chrétien devient Témoignage Chré­tien, hebdomadaire d'opinion destiné aux militants chrétiens.

En 1946, paraît la revue Rythmes du Monde, qui étudie les actualités spiri­tuelles et religieuses du Monde. La Maison de la Bonne Presse publie Marthe et Marie, Journal mensuel de spiritualité. La Vie Catholique Illustrée et le Journal Marie-France, lancent Dominique, journal pour adolescents qui disparaît le 31 janvier 1947. Le Mouvement pour l'unité et le R.P. FilIières publient le bimensuel L'Homme Nouveau.

La Ligue Féminine d'Action Catholique publie un hebdomadaire France en 1946, destiné au public des paroisses, qui disparaîtra au bout de quelques années. La Jeunesse étudiante chrétienne féminine lance un mensuel illustré Christiane, publiant des articles sur toutes les questions qui intéressent la jeune fille moderne. En janvier les Amitiés Scoutes changent de titre et deviennent Terre et Ciel.

En 1947, paraît la Pensée Catholique, revue mensuelle de synthèse et de doctrine catholique. Ces cahiers sont publiés par une équipe de collaborateurs de tendance très traditionaliste. La revue Terre et Ciel change de nouveau de titre et devient Vie Nouvelle. Les Editions du Cerf publient les Suppléments à la Vie Spirituelle.

En 1948, en novembre le mouvement familial rural publie les Cahiers de l'Amitié Rurale Chrétienne, destiné à la bourgeoisie rurale.

En 1949, Daniel-Rops et les Editions Fayard font paraître le premier numéro de la revue Ecclesia, une revue mensuelle de petit format, qui publie des lectures chrétiennes d'actualité suivant une formule adaptée du Digest. « L'Union des Œuvres » lance deux journaux d'enfants : Jean-François et Monique.

En 1950, Etienne Borne et Georges Hourdin publient le premier numéro de Terre Humaine, revue mensuelle qui fait suite à la revue Politique et qui dispa­raîtra le 1er octobre 1953.

La Vie Catholique Illustrée, les Editions du Cerf et Témoignage Chrétien créent une nouvelle revue : Radio, Cinéma, Télévision, hebdomadaire illustré. En novembre, paraît le premier numéro de La Quinzaine qui est publié sur petit format en typogravure et a pour objet de traduire les préoccupations des milieux ouvriers chrétiens. En février 1955, ce bimensuel sera condamné. « L'Union des Œuvres » publie le premier numéro du Familial Digest, qui disparaît en 1956. En septembre, la revue Jeunes Rurales devient Promesses, périodique illustré en héliogravure qui paraîtra deux fois par mois à partir d'octobre 1951.

En 1951, l'Association Pax Christi publie le premier numéro de son bulletin Pax Christi.

En 1953, le 1er avril la Vie Catholique et les Editions du Cerf publient le premier numéro d'une revue bimensuelle consacrée à l'information reli­gieuse : l'Actualité Religieuse dans le Monde, qui utilise une formule américaine (Time, Newsweek) et qui sera transformée à partir du 1er mai 1955.

En 1954, la Compagnie de Jésus fait paraître le premier numéro de la revue Christus, cahier trimestriel de spiritualité qui deviendra mensuel en 1957. Le Mouvement Familial Rural publie le premier numéro d'une revue destinée au monde rural, illustrée, qui s'appelle Clair Foyer et qui deviendra mensuelle il partir du 1er janvier 1956.

« L'Union des Œuvres » publie le 8 décembre le premier numéro de Kisito, journal d'enfants destiné à l'Afrique Noire.

En 1955, le 1er juin l'Actualité Religieuse dans le Monde change de titre et devient les Informations catholiques Internationales éditées sous la seule responsabilité de la Vie Catholique Illustrée. Pendant ce temps, la Maison de la Bonne Presse publie le premier numéro du mensuel Catéchistes d'aujourd'hui.

En 1956, M. Lesourd publie le 4 mars le premier numéro de Notre Epoque, heb­domadaire illustré en hélio destiné à avoir des éditions européennes et qui disparaît le 13 mai 1956. « L'Union des Œuvres » publie le 15 octobre le premier numéro d'un journal consacré aux très jeunes enfants : Perlin et Pinpin.

En 1957, « l'Union des Œuvres » publie le 1er mars, le premier numéro d'une revue mensuelle illustrée, Panorama Chrétien, sous une formule très différente du Familial Digest. La Maison de la Bonne Presse reprend Bible et Terre Sainte, fondé en 1955.