L'objectif étant de pouvoir de disposer de quelques points de comparaison avec les autres données de marché, il était nécessaire que le corpus présente une vision sinon exhaustive du moins assez complète de l'offre à un instant t 564 . Les supports doivent également être relativement homogènes pour que les stratégies de valorisation puissent être comparables. Pour cette raison, nous avons exclu les journaux d'annonces de particulier, de même que les supports mêlant les offres de particuliers et d'agence (où l'on ne peut pas toujours déterminer la nature de l'annonceur). Cela laissait le choix entre les annonces en ligne et celles des journaux d'annonces. Les premières posent le problème de l'exhaustivité 565 : la recherche sur les sites se fait par critères de telle sorte qu'il est impossible de savoir si toutes les annonces ont été saisies. En revanche, les journaux d'annonces cumulent plusieurs avantages : ils sont réservés aux agences, et laissent la place aux stratégies publicitaires tout en restant assez proches dans la forme. De plus, la majorité des agences du questionnaire lyonnais y recourent. Les journaux de petites annonces permettent donc d'avoir une vision globale. Tous les biens mis en vente n'y figurent pas (les plus anciens mandats par exemple ne sont pas présentés) et ces journaux peuvent apparaître comme une vitrine. Néanmoins, en rassemblant toutes les annonces parues dans ces journaux, on dispose d'un échantillon large et représentatif de l'offre telle qu'elle est présentée par les agences à un instant donné. Les journaux sélectionnés sont ceux qui étaient distribués gratuitement à Lyon (devant les agences et les magasins). Tous sont mensuels, sauf pour Top annonces (hebdomadaire) et Logic-Immo (bimensuel), pour lesquels on a sélectionné l'exemplaire du début du mois (première semaine ou première quinzaine) de février 2006 de façon à avoir un aperçu une offre contemporaine de la passation du questionnaire. Les annonces pour des biens situés hors de Lyon (y compris celles de la proche banlieue) ont été saisies de façon sommaire, avec seulement deux champs (maison ou appartement, mandat simple ou exclusif) tandis que, pour Lyon, plus d'informations ont été retenues, de façon, encore une fois, à limiter l'hétérogénéité du corpus. Les variables suivantes entrent dans le fichier :
Pour des raisons de faisabilité, nous n'avons pas regardé l'évolution dans le temps. L'intérêt d'une telle approche résiderait dans le suivi des mêmes biens, suivi qui, étant donné la forme de la source, n'a rien d'évident.
Une comparaison entre les annonces de presse et celles d'Internet a été menée sur le marché du Travail par Emmanuelle Marchal ("Les annonces françaises : une spécificité qui perdure de la presse à Internet", in Emmanuelle Marchal, Géraldine Riençau, Didier Jorny, Des standards nationaux à l'épreuve d'Internet, rapports de recherche du CEE, n°12, juillet 2003, pp. 11-42). Elle note une proximité entre les deux (notamment sur la nature des annonceurs), même si les sites Internet présentent des spécificités : certaines caractéristiques sont moins demandées (comme les langues étrangères ou la bureautique). Le principal effet est toutefois lié à la façon de mener la recherche (sélection de rubriques). Dans l'immobilier le problème est le même : toute l'offre n'apparaît pas et les annonces doivent être recherchées sur critères. Le principal effet nous semble porter sur les choix de localisation, puisque les secteurs sont prédéfinis par les sites (souvent il s'agit de la commune ou de l'arrondissement, pas de quartiers plus précis). Dans l'ensemble toutefois, ces rubriques sont les mêmes que dans la presse : par localisation puis par nombre de pièces (Internet ajoute un cadrage par budget).