1.4.3 L’expérience de la solitude en présence de l’autre

Cette expérience modélisée par D.W. Winnicott 162 est fondatrice et intermédiaire, dans la mesure où elle est un préalable de la capacité à se séparer et à faire de la séparation un évènement fécond en productions psychiques telles qu’elles ouvrent l’accès à un fonctionnement subjectif plus autonome.

D’après R. Roussillon163, « En présence de l’objet, au moins à l’origine,(...) l’objet, la perception de l’objet et la « représentation d’objet » de la pulsion, sont « transitionnellement » superposés, mêlés, intriqués. L’objet est investi et perçu dans le même mouvement. » En l’absence de l’objet, selon la métapsychologie freudienne, l’investissement reflue sur le sujet, ou plutôt sur sa représentation dans le sujet, il se perpétue dans le « souvenir », dans la certitude de son retour prochain ; le lien n’est ainsi pas menacé. Ce processus qui préfigure et fonde le principe de différenciation objet perçu-objet représenté et permet de se distancier suffisamment de l’objet réel pour répondre à une dynamique d’individualisation, ne peut se réaliser dans un premier temps que dans la présence effective de celui-ci. Mais pour que ce décollement soit opérant, il a d’abord fallu qu’il se constitue dans l’expérimentation itérative d’une situation relationnelle paradoxale créant un contexte d’illusion de solitude en présence de l’objet. L’enjeu, pour le sujet, est de pouvoir vérifier que l’abstraction, la mise en suspens du perceptif, de la manifestation active du lien sur la scène externe au profit du transfert de l’investissement à l’interne, sur la représentation, ne menace ni le sujet, ni l’objet, ni leur lien. Du côté de l’objet, cela implique un certain degré de tolérance au paradoxe de cette situation, ainsi qu’au processus de détachement du sujet qu’elle sous-tend. Il doit pouvoir demeurer suffisamment discret et silencieux pour être absenté, tout en se tenant à disposition, pour pouvoir percevoir et répondre aux sollicitations éventuelles.

Les expériences subjectives du bébé sont ainsi articulées aux états affectifs et corporels, mais aussi aux expériences de la personne qui prend soin de lui, dans sa disponibilité, sa malléabilité et sa fonction de régulation des états de tension et d’excitation.

Il semble que le bébé perçoive l’Autre d’abord à partir des changements d’état affectif et corporel que ses interventions suscitent. En effet, le nourrisson immature manque de capacité à s’auto-réguler164. Il peut être particulièrement sensibilisé, et par conséquent, très vulnérable à des stimuli sensoriels et affectifs, tout en manquant de capacités psychiques et cognitives pour saisir et moduler leur détresse psychique. C’est par l’intermédiaire de la co-régulation, avec l’objet-environnement premier, de ses état affectifs et corporels, par exemple le changement de l’état lié dû à la faim à l’état dû à la satiété, que l’enfant développe un sens de soi continu et une préforme d’identité unifiée. En cela, on peut parler chez le nourrisson de « corps relationnel », impliqué dans la rencontre avec l’autre.

Ainsi, pour J.M. Gauthier165, penser le corps relationnel du bébé, c’est penser le corps réel dans la relation à l’objet premier. Ces relations apporteraient ainsi non seulement le milieu puissamment émotionnel et la valence des premières traces mnésiques du bébé, mais aussi les modèles sensoriels et moteurs pour « encoder » les informations à partir desquelles il conçoit un sens de lui de plus en plus intégré. Ces informations seraient encodées par et dans le corps, qui, en quelque sorte, « marque les points »

Ceci organise en outre les premières représentations de « soi avec l’autre », du principe d’ « être avec », sans rupture avec le « soi-noyau ». D’après D. Stern, elles seraient le produit des abstractions que le bébé réalise dès le 10ème mois, à partir de la répétition d’expériences subjectives. Stern a nommé ces abstractions «  représentations d’interactions généralisées  ». Celles-ci seraient enregistrées dans une forme de mémoire précoce dite « procédurale », antérieure à l’apparition des formes de mémoire déclarative. Elles participeraient à la constitution de schèmes mémoriels qui permettent le traitement et l’organisation des expériences subjectives ultérieures.

R. Roussillon166précise que les expériences subjectives sont corrélées aux états du corps et aux sensations issues de celui-ci. Elles seraient vécues «hors du temps» : quelle que soit leur durée objective, elles ne sont pas appréhendées comme ayant un début et une fin, en particulier lorsqu’elles s’accompagnent de déplaisir. Enfin, elles auraient tendance à s’inscrire dans des figures rythmiques élémentaires, qui lesorganiseraient dans des formes de temporalité rudimentaires.167

A ce propos, il est intéressant de noter que, puisque l’hippocampe, structure-clé du système limbique, responsable de la mémoire explicite ou « déclarative », ne se myélinise pas avant que l’enfant ait 3 ou 4 ans, on a longtemps pensé que les expériences antérieures à cette période n’auraient que peu d’impact à long terme. Le terme d’ « amnésie infantile », proposé par Freud en 1899168, correspond à la relative incapacité de se souvenir d’événements avant 3 ans. Sur cette base, on a pu penser que les expériences traumatiques précoces auraient peu d’effet, car elles n’auraient pas été mémorisées. Mais les recherches contemporaines sur le développement du bébé paraissent bien invalider cette hypothèse. En effet, il convient de ne pas confondre le fait que les sujets n’aient pas accès à ces expériences subjectives primitives sous la forme de souvenirs remémorables et le fait que celles-ci n’aient pas été « enregistrées ». Il semble ainsi au contraire qu’elles s’inscrivent de façon extrêmement précoce et durable dans le fonctionnement et l’identité mêmes des sujets.

A partir de ces considérations, on peut évoquer le modèle du moi précoce proposé par D. Meltzer169 , reprenant la théorisation de Bion170 :

‘« Le moi devient le cheval qui, voulant toujours suivre l’itinéraire qu’il a parcouru auparavant, fait un écart chaque fois qu’il rencontre sur son chemin un objet inconnu, tandis que les objets internes inconscients sont le cavalier qui le conduit sans relâche vers de nouvelles expériences développementales. (…) Ce changement de modèle opéré par Bion doit nous faire repenser tout le problème de la souffrance psychique et le processus développemental à partir de la toute petite enfance. Nous ne pouvons pas considérer le nouveau-né comme une tabula rasa ; il nous faut envisager la possibilité que des expériences émotionnelles, leur représentation symbolique dans la pensée du rêve et leur impact sur la structuration de la personnalité commencent in utero ».’

Le phénomène d’abstraction de représentations d’interactions généralisées peut aussi faire écho à ce qu’E. Bick nommait apprentissage par mimétisme  171 . Elle a particulièrement développé ce principe dans son modèle de l’ identification adhésive 172 .

Dans l'identification projective, le sujet se met « à l'intérieur » de l'objet. Dans l'identification adhésive, le sujet « colle » à l'objet, se met en contact « peau à peau» avec lui.

M. Rhode173 propose la définition suivante (p.298):

‘« Construction d’un sentiment d’identité (précaire) au moyen d’un fantasme de collage à la surface de l’objet d’identification. Il se peut par conséquent que la séparation soit vécue comme un arrachage déchirant, suivi d’un déversement à l’extérieur de ce qui n’est plus tenu par l’adhésivité. La surface en question peut être la peau au sens littéral ou encore les qualités superficielles de l’objet. L’impression qui en résulte est celle d’une imitation plutôt que d’un développement consécutif à l’assimilation d’une expérience. » ’

Il existerait deux types d’identification adhésive. D’une part, l'identification adhésive « normale », qui correspond à une phase très précoce du développement, au cours de laquelle l'enfant a besoin de vivre une identification introjective à la fonction «contenante» de sa mère.

Cette forme de collage à l’objet concret se développe en l’absence de constitution d’un objet interne sécurisant. Il s’agit d’un processus sain et temporaire, qui se situe à une étape de développement antérieure à la constitution de l’espace mental. A ce stade, on l’a vu, le sujet vivrait un état primitif dans lequel les parties de la personnalité seraient senties comme n’ayant pas de force liante entre elles. Elles devraient donc, dans le premier temps qui précède l’instauration des liens, être tenues ensemble d’une manière qui soit ressentie passivement, par la peau qui fonctionnerait comme un sac qui contiendrait des billes. L’apprentissage par mimétisme aurait pour but de constituer un élément d’unification afin de maintenir la personnalité en un tout, jusqu’à ce que l’introjection d’un objet externe, vécu comme capable de remplir cette fonction, autorise le ressenti passif d’unité grâce à la peau fonctionnant comme limitation. Le paradigme de cet élément peut être l’ensemble bouche-activité de succion/sein-tenue dans les bras-prosodie-odeur familière de la mère.

D’autre part, l'échec de cette introjection, soit l’échec de l’identification adhésive normale, induirait une fixation à ce mode d’identification, qui perdurerait alors bien au-delà de la durée normale. Cette fixation conduirait à la qualifier d’identification adhésive pathologique. L’échec de l’introjection d’une fonction suffisamment contenante et unifiante amènerait certains enfants, en particulier les enfants autistes, à manifester un besoin excessif de dépendance envers un objet extérieur, on parle d’objet autistique, ou à la production d’une sensation corporelle (mouvements de balancement, stéréotypies…).Ceux-ci sont utilisés comme contenant substitutif de leur self. En effet, les stimuli sensoriels que procure le collage à l’objet ou au mouvement produit, fournissent au sujet une identité de perception, grâce au mécanisme d’identification.Il s'ensuit une intolérance extrême à la séparation d'avec cet objet extérieur, ou à l’interruption de la production du mouvement, toute séparation déclenchant la terreur d'une désintégration psychique, le sentiment de tomber en morceaux et des troubles de la pensée.

Toutefois, pour D. Meltzer174, le matériel clinique de certains enfants autistes laisse supposer que ces enfants n'ont pu atteindre ni l'étape de l'identification adhésive, ni à plus forte raison celle de l'identification projective, qui constituent les étapes primordiales du développement psychique. Ces deux étapes n'auraient pas été atteintes parce qu'elles seraient soit perdues, soit inadéquates dès le commencement.

Dans le cas où le bébé dispose d’un objet fiable, suffisamment contenant et permanent, l’apprentissage par mimétisme prépare à l’introjection progressive des qualités et de la fonction du « holding » de cet objet 175 . Celui-ci offre en effet un moyen environnemental temporaire de pallier les angoisses de morcellement du sujet, en vivant une expérience de contenance dans une relation, par le maintien physique dans les bras de l’objet et, simultanément, par le maintien psychique, identitaire, dans sa psyché. Cette dernière fonction se combine à celle du « handling » pour la mise en relation, l’élaboration de liens, entre les parties de la personnalité. La réceptivité sensorielle et psychique, la fonction spéculaire, la disposition au partage de l’objet et le plaisir qu’il y prend, participe à la constitution d’une enveloppe qui rassemble et permet une transformation des éléments épars de la personnalité, originairement perçus comme étrangers et subis en tant que tels par le sujet. Ce processus interactif fonde l’accès au statut psychique de « sensations », d’éprouvés porteurs de sens et à valeur de message.

Selon, M. David176 un lien spécifique, interface de deux mondes subjectifs, s’établit entre le bébé et son environnement. Le développement du bébé se poursuit à travers la continuité de ce lien qu’il modifie et fait évoluer en fonction de sa maturation neurologique et en fonction des interactions avec l’environnement. Elle écrit :

‘« Dans cette mouvance interactive, les modes propres de participation du bébé ont le pouvoir de « relancer » les motivations profondes des parents auxquelles il est exposé à son tour et réagit à sa façon, chacun étant entraîné dans une spirale interactive émotionnelle et comportementale dans laquelle il est acteur et évolue avec l’autre (…) » (p.63)’

Selon D. Houzel177, il s’agirait d’un partage, essentiellement fondé sur l’empathie, une rencontre entre soi et l’autre qui crée un palier de stabilité. La répétition de ces rencontres intimes, que D. Meltzer178 regroupe sous le concept de «  réciprocité esthétique  », permettrait que s’établissent des communications à valeur de ponts entre soi et ses éprouvés, soi et l’autre. Reprenant une image proposée par Freud dans sa théorisation du moi, D. Houzel écrit :

‘«Je me représente cette communication comme des pseudopodes émanant du self et de l’objet, qui viennent à la rencontre l ‘un de l’autre, jusqu’à se toucher de façon à créer un pont par-dessus l’abîme. » (p.119)’

Le jeu d’encorbellement des identifications croisées crée les réseaux relationnels et, par extension, représentationnels du sujet. Il doit fonder ce que G. Haag179 nomme «  psychisation des choses  », c’est-à-dire la configuration interne de la différenciation entre représentation et perception de la chose, entre la représentation et la chose elle-même. Le processus en jeu dans la relation d’accordage se fait progressivement structure pour le sujet, à partir de la circularité organisée par la réciprocité des ajustements, selon les rythmes des allées et venues, des « lancers et retours » caractéristiques de l’interaction. G. Haag180 a proposé un modèle en « structure radiaire » pour métaphoriser ce phénomène. Au premier niveau, ce qui est restitué par l’objet s’attache dans l’expérience du sujet. Puis l’invariabilité relative de ses réactions ouvre au sujet une nouvelle dimension de la relation, sous le signe de la prévisibilité, où il peut anticiper les variations potentielles des états et des « réponse-messages » de l’objet. Ce qui était jusque-là de l’ordre de l’expérimentation prend alors valeur de validation, et les points d’ancrage à l’intérieur du sujet peuvent commencer à constituer, comme par effet d’empilement, une structuration « verticale » du Moi, du moins ce qui se rapprocherait de sa « colonne vertébrale ». Par ailleurs, étant donné que les projections du sujet et les retours de l’objet « rayonnent » selon plusieurs vecteurs différents, le sujet s’y trouve « enveloppé ». Cet autre aspect de la circularité organise l’introjection du principe de reliaison et de contenance des éléments épars de sa personnalité, encore « embryons sensoriels et émotionnels », réunifiés dans et par les retours de l’objet.

Ce phénomène relationnel, que G. Haag a repéré et décrit dans la relation parent-enfant, mais également dans la relation psychothérapeutique, lui paraît « féconde en associations symboligènes immédiates ». Cette idée est partagée par D. Stern, lorsqu’il écrit :

‘« Cette période de formation du sens de soi subjectif fournit à l’expérience des analogons sous forme d’accordages, pas essentiel vers l’utilisation de symboles. » (181p.208)’

La teneur effractive et désorganisatrice de la tension psychique associée, potentiellement traumatogène, est ainsi rendue tolérable par la possibilité de les reconnaître comme venant de soi et pouvant recevoir une réponse apaisante de la part de l’objet. Le sujet est alors en mesure de déclencher des comportements d’appel, selon des modalités de sollicitation qui portent les traces de l’anticipation psychique de la réponse escomptée, construite au cours des expériences similaires précédentes.

A l’inverse, si le sujet rencontre un objet aux capacités de holding et de handling défaillantes, caractérisées soit par l’imprévisibilité et la discontinuité soit par une application « mécanique » et rituelle, sans fonction psychique opérante, il ne peut introjecter aucune expérience de contenance182. Ce contexte de relation archaïque désignifiée, et non-signifiante, bloque l’entrée dans l’activité de symbolisation. Par conséquent, le sujet ne peut accéder à l’élaboration de liens psychiques entre les éléments de vécu interne qui fondent sa personnalité, ni construire d’espace mental fondé sur une représentation de base relationnelle suffisamment sécure pour tolérer les éprouvés de morcellement désorganisateurs que procurent les expériences de tension psychique.

Notes
162.

WINNICOTT D.W., (1975), Jeu et réalité. L’espace potentiel, Gallimard, Paris

163.

ROUSSILLON R., (2002), La capacité à être seul en présence du couple, in Revue Française de Psychanalyse, vol. 66, n° 1, pp. 9-20

164.

SCHORE A.N., (1994), Affect regulation and the origin of the self : the neurobiology of emotional development, ERLBAUM N.J., Mahwah

165.

GAUTHIER J.M., (1999), op.cit.

166.

ROUSSILLON R., (2006), op.cit.

167.

Voir aussi les travaux de MARCELLI D., (1992), Le rôle des microrythmes et des macrorythmes dans l’émergence de la pensée chez le nourrisson, in Psychiatrie de l’enfant, vol. XXXV, fasc.1, pp. 57-82

168.

FREUD S., (1900), L’interprétation des rêves,(1967), tr.fr. PUF, Paris

169.

MELTZER D., HARRIS-WILLIAMS M., (1988), Le conflit esthétique dans le processus de développement, in L’appréhension de la beauté, (2000),Editions du Hublot, Larmor-Plage (Morbihan)

170.

BION W.R., (1962), Aux sources de l’expérience, (1979) tr.fr. F. Robert, PUF, Paris.

Les modèles théoriques proposés par W.R.Bion seront développés plus loin. Voir Ch. 2 § 2.3.

171.

BICK E., (1968), The experience of the skin in early object relations, Int.J.Psychoanal., 49, 484-6, op. cit.

172.

BICK E., (1986), Considérations ultérieures sur la fonction de la peau dans les relations d’objet, sous la direction de M.H. Williams, (1998), Les écrits de Martha Harris et Esther Bick, Ed. du Hublot, Larmor-Plage (Morbihan), pp. 141-155

Voir aussi : HAAG G., (1986), Adhésivité, identité adhésive, identification adhésive, in Gruppo, Revue de Psychanalyse Groupale, n°2, pp. 110-116

CICCONE A., LHOPITAL M., (1991), Au sujet de l’identification adhésive, in Naissance à la vie psychique, Dunod, Paris, pp. 89-108

173.

RHODE M., (1997), Glossaire, in RUSTIN M., RHODE, DUBINSKY A. et H.,(1997), Les états psychotiques chez les enfants, Editions du Hublot, Larmor-Plage, pp. 297-302

174.

MELTZER D., (1975), Explorations dans le monde de l'autisme, op. cit.

175.

WINNICOTT D., (1956), De la pédiatrie à la psychanalyse, Payot éd., Paris

176.

DAVID M., (1997), op.cit.

177.

HOUZEL D., (1999), op.cit.

178.

MELTZER D., (2000), op. cit.

179.

HAAG G., (1997), Ressemblances et différences entre les psychoses symbiotiques et les psychoses post-autistiques chez l’enfant, in RUSTIN M., RHODE, DUBINSKY A. et H., (1997), Les états psychotiques chez les enfants, Editions du Hublot, Larmor-Plage, pp. 211-232

180.

HAAG G., (1993), Hypothèse dune structure radiaire de contenance et ses transformations, in D. Anzieu et al. Les contenants de pensée, Dunod, Paris, pp. 41-60

181.

STERN D., (1989), op.cit.

182.

Voir HOPKINS J., (1992), Echec du « holding » : quelques effets du rejet physique sur l’attachement de l’enfant et sur son expérience interne » in Devenir, vol.4, n°4, pp.49-67