1.8 Diagnostic différentiel

Jusqu’à présent, le tableau psychopathologique présenté par les enfants qui ont subi des traumatismes relationnels précoces était rangé dans la catégorie des « troubles psychotiques », ou dans celle des « pathologies limites à dominante comportementale», soit «les troubles caractériels ».

Plusieurs symptômes peuvent faire partie ou se retrouver dans ces catégories diagnostiques pourtant différentes. Cependant, malgré des points de similitude avec les éléments propres à chaque catégorie, il existe aussi des points de divergence : ceux-ci concernent soit la présence d’autres éléments singuliers, soit l’absence d’éléments caractéristiques de chacune des catégories citées. Placer le tableau clinique décrit dans l’une ou l’autre de ces catégories risque a minima de créer une confusion et de laisser cette configuration particulière dans le flou, voire d’induire en erreur quant à la nature de la structure de personnalité sous-jacente, voire son étiologie.

Pour mettre ceci en évidence, on peut tenter une approche diagnostique différentielle, à partir notamment des caractéristiques fournies pour chaque catégorie par la Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent – CFTMEA-2000363, et par le Manuel de Psychologie et de Psychopathologie Clinique Générale364.

On considèrera ici les rapports entre les Pathologies des Traumatiques Relationnelles Précoces (désignées par le sigle P.T.R.P.) et d’autres pathologies ou comportements. Je préciserai ci-dessous comment j’ai construit cette notion opératoire.

Notes
363.

MISES R., QUEMADA N., BOTBOL M., BURZSTEIN C., DURAND B. et coll., (2000), Nouvelle version de la classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent – CFTMEA, (2002),in Annales Médicales et Psychologiques, 160

364.

CICCONE A., (2007), Psychopathologie du bébé, de l'enfant et de l'adolescent, in sous la direction de R. Roussillon, Manuel de psychologie et de psychopathologie clinique générale, Masson, Paris, p. 276-400