L’utilisation de ce type de procédés défensifs est normale lors des premiers temps de vie du nourrisson.
A ce stade du développement du sujet, c’est-à-dire à l’aube de la vie psychique, l’intrication psyché-soma est optimale. Le corps et l’ensemble des processus physiologiques et neurologiques participent ainsi à l’établissement de systèmes qui visent à répondre à ces impératifs de soulagement des éprouvés de tension et de douleur psychique.
F. Tustin 402 suppose que les premières expériences émotionnelles du « moi ressenti » du nouveau-né lui donnent la sensation d’être constitué de liquides et de gaz. En effet, il est issu d’un milieu aqueux et entre dans un milieu gazeux. Le liquide qui était contenant devient contenu par la coupure ombilicale, au travers de la bouche, du nez, des poumons, des sphincters. Ses premières ingestions comme ses premières productions sont liquides et gazeuses : lait, oxygène / selles, urines, larmes, rots et vents. Grâce aux mécanismes des identifications intra-corporelles 403 , les deux pôles de l’intériorité-ingestion-bon objet/extériorité-expulsion-mauvais objet, peuvent entrer dans l’expérience et participer à l’organisation des prémices de l’appareil psychique précoce.
Au stade qui précède la psychisation de la peau comme enveloppe contenante et limitante, le nourrisson au sens de l’identité et au moi précaires, plongé dans un monde où tout est au départ nouveau, donc inconnu et imprévisible, risque sans cesse d’éprouver des angoisses existentielles catastrophiques.
Dès 1931, S. Ferenczi avait mis en évidence, dans l’analyse de plusieurs de ses patients adultes, certains moments de retour à des états de détresse extrême datant de la prime enfance : « Cela va parfois si loin que le patient commence à se sentir comme en train de s’en aller ou de mourir ; le visage se couvre d’une pâleur mortelle, et des état proches de l’évanouissement, ainsi qu’une augmentation du tonus musculaire, pouvant aller jusqu’à un opisthotonos, font leur apparition . Ce qui se déroule là, devant nos yeux, c’est la reproduction de l’agonie psychique et physique qui entraîne une douleur incompréhensible et insupportable. » 404
M. Klein 405 évoquait des « angoisses primaires d’anéantissement », D. W. Winnicott 406 des « angoisses d’annihilation » et « agonies primitives » (désintégration, chute incessante, perte de la « collusion psychosomatiques », faillite de la « résidence dans le corps », perte du sens du réel, perte de la capacité d’établir une relation aux objets), E. Bick 407 avait repéré des angoisses claustrophobiques et agoraphobiques, des angoisses de liquéfaction, de chute sans fin, des angoisses de morcellement et de dispersion ; F. Tustin 408 décrivait les angoisses primitives en se référant à la crainte d’être anéanti par un écoulement sans fin de sa substance. Elle emploie les images du tourbillon, de la chute d’eau, de l’éruption, etc…
Ces angoisses, normales dans les phases de développement post-natal, sont atténuées et soulagées par l’intervention contenante et soutenante de l’environnement premier. Mais le bébé dispose de certaines capacités, personnelles et autonomes, afin de tenter de se protéger lui-même des excès de tension désorganisatrice, issus des expériences de rencontre avec la réalité de ses besoins physiologiques et celle de son environnement. Ces capacités défensives précoces sont organisées pour répondre à deux objectifs : d’une part éviter le contact et la perception de la source du stress, car celui-ci engendre un état de désorganisation qui menace d’agonie subjective ; d’autre part, tenter d’aménager cet état émotionnel en ayant recours soit à des stratégies d’évitement, soit à des stratégies de décharge et d’éconduction. L’enjeu étant de « chasser cette chose-là dehors qui est vaguement associée à une expérience douloureuse. » 409
D.W. Winnicott avait listé les défenses qui correspondaient selon lui à chacune des agonies qu’il avait repérées. A la désintégration (passive), le retour à un état non-intégré, correspondrait la défense par démantèlement (actif) ; A la sensation de ne pas cesser de tomber correspondrait l’ « auto-maintien » (« self-holding »). Je pense aussi à l’auto-contenance, par agrippement à la musculature et au mouvement. A la perte de collusion psycho-somatique et à la faillite de la résidence dans le corps serait opposée la dépersonnalisation. A la perte du sens du réel, l’exploitation du narcissisme primaire. Enfin, à la perte de la capacité d’établir une relation aux objets correspondraient les états autistiques et, en particulier, l’établissement de relations uniquement avec des phénomènes issus de soi, les auto-excitations.
Le système de défense primitif du nourrisson correspond à l’impératif de supprimer toute perception angoissante de l’écart entre le sujet et l’objet, dans la mesure où cet écart est source de vécus de terreur : en effet, F. Tustin suppose que le bébé perçoit les expériences de séparation corporelle comme des « trous noirs410 » dans son environnement, où il risque de chuter sans fin. La perception de la « séparabilité de l’objet » serait source de terreur extrême, les expériences de perte de l’objet feraient éprouver au sujet un vécu catastrophique, comme un arrachement, comme la perte d’une partie de lui-même et du sentiment de continuité d’existence. Mais, dans la perception du nourrisson, il ne s’agirait pas seulement d’un vécu d’arrachement, de perte. En effet, le vécu de complétude, dans les bras de la figure d’attachement, serait perçu comme la rencontre d’un bon objet. Mais le vécu catastrophique induit par la sensation de solitude serait perçu comme la confrontation à un mauvais objet persécuteur : le « trou » ne serait pas vide, il serait « trop plein de mauvais objets persécuteurs ». A cette époque du développement en effet, le degré de maturité ne permettrait pas encore l’expérience du vide. Ceci amène d’ailleurs D.W. Winnicott à penser qu’il serait nécessaire à certains patients, envahis par d’intenses sentiments de persécution, d’éprouver le vide, afin de psychiser les agonies subjectives primitives qui sous-tendent leur organisation pathologique.
Toutefois D. Houzel 411 donne une interprétation différente du « trou noir » : selon lui, il ne s’agirait pas seulement de la trace non cicatrisable du vécu d’amputation psychique, induit par une expérience de séparation avec l’objet, projetée sur le corps, mais aussi de la localisation dans l’image du corps de l’attraction exercée par l’objet. Cet objet serait en effet éminemment séducteur et séduisant : W. R. Bion a en effet montré, on l’a vu, que le bébé viendrait au monde avec des préconceptions positives qui lui permettraient d’investir les objets externes. Mais, selon D. Houzel, ces préconceptions pourraient être menacées de destruction par l’attraction de l’objet, qui fonctionnerait comme un « trou noir », au sens de l’astrophysique, c’est-à-dire comme une zone d’attraction si forte que toute matière psychique s’en approchant pourrait y être engloutie.
Pour éviter de se trouver confronté à ces vécus terrifiants, le sujet pourrait développer une organisation autosensuelle, selon laquelle il désinvestit l’environnement au profit de ses propres productions, de ses propres sensations corporelles élaborées en sensations-objets autistiques. L’intérêt de ces productions tient au fait qu’elles sont toujours disponibles et contrôlables. F. Tustin 412 décrit l’autosensualité comme un investissement singulier des sensations, à haute teneur défensive, qui vise à pallier un vécu de désintégration et maintenir un sentiment de continuité d’existence. Le sujet en position adhésive ou autosensuelle s’agrippe à un bouquet de sensations qu’il se procure lui-même. Il vit alors une illusion de contrôle et d’omnipotence qui atténue les angoisses liées à la perspective de la disparition de son environnement. Cela atténue également les sensations terrifiantes issues de la conscience de sa vulnérabilité et de son état de dépendance extrême.
Cet agrippement est associé à une suspension de l’attention et à une désintégration passive du moi. Ce processus a été repéré et modélisé par D. Meltzer 413 , sous le terme de démantèlement. Dans ce mécanisme, l’attention, qui permet la perception du réel angoissant, est empêchée, tandis que l’appareil psychique tombe en morceaux, et que le moi se disperse en fragments, chacun « collé-identifié » aux qualités de surface d’un objet-sensation différent. Dans cet état, il n’y a pas d’activité mentale, pas d’état émotionnel particulier. Le sujet « s’absente » de l’expérience. Dans le développement normal, ce processus n’est pas problématique. Il s’effectue « sans douleur », sans angoisse persécutrice, sans désespoir. Il est également facilement réversible. La réintégration du moi, la reprise de l’attention est aisée, et se réalise dès que le bébé est baigné d’interactions chaleureuses, contenantes et soutenantes avec son environnement.
Ainsi démantèlement et identification adhésive sont autant de défenses normales, utiles et nécessaires dans les premiers temps de vie, mais qui finissent par devenir obsolètes et être abandonnées, grâce à la rencontre avec l’environnement et au développement de l’identification introjectante aux fonctions psychiques de celui-ci.
Mais lorsque cette rencontre ne peut advenir, en tout cas de façon suffisamment satisfaisante, l’emploi des défenses autistiques primitives demeure nécessaire et donc, d’actualité. Car les mécanismes d’identifications plus élaborés qu’elle autorise ne peuvent venir « nourrir » le moi et le sens de l’identité continue de l’enfant : ils ne peuvent se structurer d’une façon qui atténue les angoisses primitives existentielles. Ainsi, D. Houzel note que, lorsque les enfants émergent de l’autisme, on peut observer quatre types d’angoisse : des angoisses d’amputation, des angoisses de cassure, des angoisses d’écoulement, des angoisses d’explosion.
Voici une petite vignette clinique, choisie parmi celles qui m’ont permis de percevoir la présence active des angoisses primitives, en particulier d’aspiration, de chute, chez les enfants que j’ai observés.
Lors d’un groupe thérapeutique « contes », Noé fait un dessin et explique : « C’est une grosse vague. Du puits qui passe dans un trou. Ce trou va jusqu’au robinet des trois petits cochons : ils vont être coincés, parce que si quelqu’un touche à l’eau, il est aspiré. C’est interdit de toucher à l’eau à 0 an, à 4 ans, à 8 ans. Si ça aspire, c’est tant pis pour vous, un point c’est tout ! ». Il faut savoir que Noé a très peur des W.C. Lorsqu’il y va, il fait ses besoins partout dans la pièce, sauf dans la cuvette, et il bouche le trou d’évacuation avec tout ce qu’il trouve. Il dit que s’il ne fait pas cela, le trou va l’aspirer avec son caca. Il va être mélangé dans les tuyaux avec l’eau et les cacas ».
La persistance et la fréquence de l’expression des défenses primitives signent ainsi le registre psychopathologique, en particulier celui des états autistiques.
En effet, l’emploi de ce système a un coût pour le développement de la vie psychique : les effets de déconnexion du réel, de suspension du traitement interne de l’expérience émotionnelle, l’agrippement aux qualités de surface des objets finissent par porter préjudice au développement du sujet, car ces procédés empêchent le traitement de nouvelles expériences maturatives et la constitution d’autres outils psychiques plus complexes et moins radicaux. D’autre part, le monde extérieur, au lieu d’être investi en objet de curiosité, en stimulant pour le développement de la vie psychique, devient objet de négation ou de confusion avec les sensations. La persistance de ce mode de fonctionnement risque donc d’empêcher le développement cognitif et affectif des sujets qui y sont aliénés.
Il semble bien que ce soit le cas pour les enfants de ma recherche, qui ont tous été confrontés à la faillite des interactions précoces, et à des expériences traumatiques. Il semble que celles-ci ont empêché le développement d’un sentiment interne de continuité d’existence, et induit la mis en place précoce de « dispositifs anti-objet », qui deviendront des « dispositifs anti-pensée »414, sous-tendue par le recours aux défenses autosensorielles et aux procédés auto-calmants.
La pérennité pathologique et dégénérative de ces systèmes de défense précoces, chez les enfants concernés par la recherche, pourrait ainsi avoir produit chez eux une zone de fonctionnement autistique, aux caractéristiques singulières.
Celle-ci serait organisée sous le primat du modèle anal, selon les composantes du stade primitif de l’analité, organisé autour des deux polarités « vider-garder » : évacuer l’excès de tension, tout en utilisant simultanément un procédé d’encapsulation à double objectif :
Le premier objectif vise à constituer l’illusion d’une capsule de sensations, hermétique et protectrice, autour de soi, afin d’être isolé du réel extérieur mais aussi de ses effets sur le monde interne, en termes d’expérience émotionnelle. On pourrait dire que le sujet en état autistique « ne perçoit rien et ne ressent rien ».
F. Tustin415 a mis en évidence ce phénomène chez des patients adultes : elle a montré comment les capsules autistiques protègent contre l’hypersensibilité et le désespoir, comment, surtout, elles constituent un mode de défense contre les expériences traumatiques, notamment les « traumatismes infantiles précoces », et contre l’éprouvé de dépression, de grande vulnérabilité et d’impuissance. Ces patients seraient aux prises avec un sentiment de « cassure » qui atteint le plus profond de leur être. Elle écrit : (pp.190-191)
‘« Pour ces patients, la prise de conscience de leur séparation corporelle a été vécue comme un arrêt des pulsations de leur « persistance dans l’être ». C’est donc leur sentiment d’être qui s’est trouvé menacé. La peur de l’annihilation devant eux, il leur a fallu faire des efforts désespérés pour la combattre. Pour lutter et recouvrir leur « cassure », ils se sont fait une sorte de plâtre : celui de l’autisme. (…) Cette expérience concrétisée de « mise en capsule » a signifié la mise à mort du psychisme. »’Bien que F. Tustin ait étudié ce phénomène chez l’adulte, je pense que les termes employés de « traumatismes infantiles précoces » et ceux qui font références aux expériences d’agonies subjectives primitives indiquent que ce phénomène ne se constitue pas à l’âge adulte, mais peut tout à fait être établi et donc exister chez des enfants. Toujours est-il que le point commun se situe dans le vécu précoce, qualifié de traumatique.
Le second objectif, mis en évidence à l’origine par H. Rosenfeld416, vise à stocker l’expérience émotionnelle inintégrable, à l’origine de la tension, avant de pouvoir la projeter dans un réceptacle adéquat, si la situation propice se présente. J’aurai l’occasion de revenir sur ces éléments et d’en développer l’étude un peu plus loin417.
Voyons à présent en détail ce qu’il en est des manifestations supposées de ce phénomène, au travers des comportements isolés dans ce premier palier d’analyse :
L’agitation frénétique, le flot continu de paroles ou de bruit rappellent la fascination des enfants autistes pour certains phénomènes naturels, caractérisés par le mouvement, tels que l’agitation des branches des arbres, les mouvements tourbillonnants des feuilles à l’automne, et pour les objets qui produisent un son continu. Selon D. Houzel418, ces intérêts compulsifs évoquent chez les autistes un monde tourbillonnaire, fluide et circulaire, en même temps qu’une tentative désespérée pour maîtriser ce monde infernal, dans lequel ils semblent se sentir emportés, faute d’avoir pu se constituer une enveloppe psychique. Cet auteur met en évidence la fluidité caractéristique du monde et de la substance psychique des autistes : entre contenant et contenu, y compris dans l’image inconsciente du corps, il semble ne pas y avoir d’interface qui distingue et garantisse la distinction entre le dedans et le dehors. L’espace n’est pas circonscrit, il est vécu comme illimité, ou plutôt non-délimité. Il y a donc un risque permanent de confusion, de dilution et d’écoulement.
Ce point me paraît intéressant pour mon analyse, car j’ai observé pour ma part que les comportements auto-calmants d’agitation et de logorrhée des enfants concernés par ma recherche ont tendance à augmenter lorsqu’ils se trouvent en groupe et/ou dans un grand espace : pièces ou couloirs aux grandes dimensions, cour de récréation, parcs, etc… alors qu’ils ont tendance à diminuer lorsqu’ils se trouvent seuls, dans un espace plus petit. Ces enfants recherchent des contenants matériels : sous les tables et les chaises, dans des angles de pièces, dans des cabanes faites de grands cartons retournés. On a vu comment, en l’absence de psychisation des limites corporelles, celles-ci peuvent être projetées sur l’architecture, qui doit pallier les défauts d’enveloppe contenante419.
Toutefois, les comportements des sujets de ma clinique présentent des singularités :
Néanmoins, les points communs qui semblent pointer les traces ou les résidus autistiques dans le fonctionnement de ces enfants, consistent en l’appréhension défaillante des limites du corps et de la psyché, la qualité des angoisses qui en découlent, l’utilisation de l’identification adhésive et le caractère omnipotent des défenses adoptées : tout le système défensif et palliatif semble fondé sur l’absence d’intervention de l’autre, et repose sur les seules ressources des sujets.
A ce stade, je souhaite évoquer le travail de M. Boubli à propos de la différence entre les concepts d’autosensorialité, d’autosensualité et de procédés auto-calmants. Lorsque je ferai référence à tel ou tel concept, je me référerai aux acceptions qu’elle propose.
Les procédés auto-calmants
M. Boubli mentionne que les psychosomaticiens, tels que M. Fain420, C. Smadja421 et M ; De M’Uzan422 ont observé que la recherche effrénée de sensorialité, le plus souvent motrice, chez les sujets qui ont recours aux procédés auto-calmants, ne correspond pas à une recherche de plaisir, mais à une recherche de calme. Mais ici le « calme » n’apporterait pas de satisfaction. Ainsi on ne trouverait pas d’investissement libidinal dans le déploiement de ces procédés. Les procédés auto-calmants serviraient également l’évitement de la pensée, car les sujets qui y ont recours, comme ceux qui se mobilisent autour de l’autosensualité, se situeraient plus dans le sensoriel que dans le perceptif, qui implique une activité minimal de représentation423. M. Boubli précise que dans les procédés auto-calmants, le moi est à la fois sujet et objet des procédés qui visent à faire revenir le calme, et s’oppose aux cas où la source calmante ou apaisante est fournie par l’objet extérieur. Ce point semble corroborer l’hypothèse, tirée des observations, selon laquelle les enfants de ma recherche ont investi les procédés -auto-, au détriment de la relation d’objet. Enfin, l’usage d’activités sensori-motrices contraignantes et répétitives traduirait une tentative de maîtrise de l’excitation, à défaut de pouvoir la lier424.
Autosensualité et autosensorialité
M. Boubli propose de différencier ces deux registres à l’intérieur du concept proposé par F. Tustin d’« auto-sensousness », traduit en français par « autosensualité ». Elle distingue ainsi « l’autosensorialité qui se réfère à l’accrochage sensoriel aux objets durs, sans libidinalisation, alors que le cncept d’autosensualité qui inclut une recherche plus ou moins active de plaisir se référera aux traces autistiques et au démantèlement. » 425
TUSTIN F., (1972), Autisme et psychose de l’enfant, (1977) tr.fr., Le Seuil, Paris
Voir HAAG G., (1997), op. cit.
FERENCZI S., (1931), Analyse d’enfants avec les adultes, p.108, in Œuvres Complètes - Psychanalyse 4, (1982) Payot, Paris, pp. 98-112 (je reviendrai plus loin sur les idées de S. Ferenczi dans la partie que je consacrerai aux théories du traumatisme, voir infra chapitre 2. § 2.4.1.2 Les apports de S. Ferenczi )
KLEIN M., (1932, 1952), op.cit.
WINNICOTT D.W., (1958), op .cit.
WINNICOTT D.W., (1965), Processus de maturation chez l’enfant, op. cit.
WINNICOTT D.W., (1970), Payot, Paris, (1974), op.cit.
BICK E., citée par HAAG G., (1984) Autisme infantile précoce et phénomènes autistiques. Réflexions psychanalytiques, in Psychiatrie de l’Enfant, vol. XXVII, fasc.2, pp. 293-354
BICK E., (1986), op.cit.
TUSTIN F., (1981), op.cit.
TUSTIN F., (1986), Le trou noir de la psyché, (1989) tr.fr. Le Seuil, Paris
FRAIBERG S., (1989), op.cit., p. 153
TUSTIN F., (1986), op.cit.
HOUZEL D., (1988), Les angoisses de précipitation, in Autisme et conflit esthétique, Journal de la Psychanalyse de l’enfant, n°5, pp. 98-115
TUSTIN F., (1972), op.cit.
MELTZER D. et col., (1975), Exploration du monde de l’autisme, (1984) tr.fr. Payot, Paris
AISENSTEIN M., (2001), cité par BOUBLI M., in BOUBLI M. (2002), op.cit.
TUSTIN F., (1990), Autisme et protection, (1992) tr.fr. Le Seuil, Paris
ROSENFELD H., (1987), Impasse et interprétation, (1990), tr.fr. PUF, Paris
Je reviendrai plus loin sur cet aspect du fonctionnement qui, lui, semble se référer à un postulat minimal de l’existence d’un objet-récepteur. Voir infra chapitre 3 § 3.2.5 « Analyse de l’investissement de l’objet »
HOUZEL D., (1985), Le monde tourbillonnaire de l’autisme, in Lieux d’enfance #3, Privat éd. Toulouse, pp. 165-183
Voir supra Chapitre 1 § 1.7.6 « Troubles observés »
FAIN M., (1992), La vie opératoire et les potentialités de névrose traumatique, in Revue Française de Psychosomatique, n°2, pp.5-24
SMADJA C., (1993), A propos des procédés auto-calmants du moi, in Revue Française de Psychanalyse, 2, pp.9-26
SMADJA C., (2001), La vie opératoire. Etudes psychanalytiques, in Revue Française de Psychanalyse, 65, 1
DE M’UZAN M., (1984), Les esclaves de la quantité, in DE M’UZAN M., (1994), La bouche de l’inconscient : essais sur l’interprétation, Gallimard, Paris, pp. 155-168
Je reviendrai un peu plus loin sur les motivations de cet impératif d’évitement de l’activité de représentation, indissociable de la perception, selon moi intimement lié à la clinique du traumatisme. Voir infra chapitre 2 § 2.5.3 « Pulsion de mort, travail de la haine et du négatif »
Je développerai un peu plus loin ce point, à partir du principe de « contre-feu ». Voir infra chapitre 2 § 2.1.1 « Expérience émotionnelle d’agonie subjective: des mécanismes de défense précoces au fonctionnement autistique » et chapitre 2 § 2.2 « Défauts d’enveloppe et lacunes dans le système pare-excitations »
BOUBLI M., (2002), op.cit., p.67