3.3.1.3 Objets internes, groupes internes et fantasmes

A ce stade, après avoir évoqué le concept de groupe interne dans la pensée de R. Kaës, il convient de mentionner que, selon lui, les fantasmes originaires sont les prototypes des groupes internes, en raison de leur contenu et de leur structure. Les fantasmes originaires sont des scenari inconscients, anonymes et transindividuels à travers lesquels se représente la version singulière de l’origine de la conception du sujet, de sa naissance, de la différence des sexes et de la séduction. Ils constituent des réponses aux énigmes que rencontre l’enfant à se représenter son origine et la part qu’y prend l’autre : parental, sexuel, fraternel…

Les fantasmes originaires sont une modalité des fantasmes. D’autres fantasmes, j’y reviendrai, traitent de contenus différents de la thématique de l’origine, mais répondent aux mêmes principes de fonctionnement et de structure. Il existe des fantasmes conscients, perceptibles dans les rêves diurnes, des fantasmes inconscients, que l’on peut déceler comme structure sous-jacente à un contenu manifeste tel que l’agir, la posture, l’attitude et certains discours, ainsi que, particulièrement chez l’enfant, le jeu ou la production picturale.

Ces fantasmes distribuent des emplacements et des relations d’objet agencées par des actions dans lesquelles s’engagent et se représentent les investissements pulsionnels, les désirs et les craintes du sujet. Celui-ci peut y être successivement spectateur ou acteur, tenir un rôle ou un autre, tandis que la distribution des rôles restants peut également changer. Dans ce registre, le sujet dont il est question est « le sujet de l’inconscient » 810 , acteur ou spectateur de sa propre mise en scène. Il est important de souligner que, sur la scène intrapsychique du fantasme, la « mise en scène » ne concerne pas des interactions entre des « acteurs » autonomes, mais des agencements, des corrélations organisées par un même scénario, mais sur les éléments duquel peuvent intervenir les processus primaires de déplacement, de condensation et de diffraction.

Le fantasme de la scène originaire est une interprétation après coup, une reconstruction, que le sujet élabore quant aux rapports sexuels entre ses parents et le lien qu’il pressent avec sa propre origine. Dans le développement normal, ces fantasmes évoluent suivant les différents investissements pulsionnels de l’enfant (oraux, anaux, génitaux), l’augmentation des informations qu’il reçoit quant à la conception des enfants, et les théories sexuelles successives qu’il en tire.

Ayant délibérément fait le choix, ainsi que je l’ai déjà annoncé, de renoncer à traiter dans le cadre de ce travail les éléments cliniques concernant les aléas du développement de la sexualité infantile, et de la vie fantasmatique qui y correspond, je développerai peu cette question du fantasme originaire de la conception.

J’indiquerai simplement que ce que j’ai observé le plus fréquemment : une censure, un déni de la participation parentale à leur existence, au profit du développement de pseudo-fantasmes d’auto-engendrement. Je dis « pseudo-fantasmes », car il m’a semblé qu’ils avaient un très faible niveau d’élaboration. J’ai déjà cité à ce propos811 l’hypothèse de M. Berger812, qui interprète les attitudes de « bébé caricatural » comme un « dérapage » d’une des formules fondamentales de la problématique oedipienne : « je vais me faire faire un bébé ». Sous l’effet de la tyrannie du narcissisme, qui induit le déni de la dépendance à l’intervention de l’autre, cela deviendrait « être soi-même le bébé ».

J’ai également indiqué que la motivation la plus puissante pour cette position de déni et à l’évitement de l’élaboration fantasmatique de la scène originaire aurait trait aux réviviscences des expériences de terreur vécues en présence des parents, ainsi qu’aux intenses sentiments de culpabilité primaire, que réveille la considération de cette énigme fondamentale. Les thèmes de la violence, de la contrainte, de la catastrophe, du rejet y sont dominants, ainsi que des enjeux d’emprise, de mort infanticide et parenticide. Le principe de la tendresse est en général absent. Le défaut de liaison de ces composantes, associé à la précarité du refoulement, semble entraver considérablement l’élaboration fantasmatique.

De plus, la plupart de ces enfants ont entendu qu’ils étaient « des accidents », que le couple parental s’est violemment déchiré et/ou séparé après leur naissance, que l’un ou l’autre des parents est allé très mal après leur naissance. Les représentations associées par leurs parents à leur conception, à leur naissance et à l’effet qu’elle a produit sur les parents et/ou sur le couple, sont donc narcissiquement très blessantes. Il semble qu’elles fassent, de ce fait, l’objet d’un déni massif, et soient « barrées » au profit de fantasmes d’auto-engendrement. Nous considérons habituellement comme un progrès considérable le fait que ces enfants parviennent à élaborer et à communiquer un fantasme de scène primitive, car cela nous semble signifier que les angoisses suscitées par les représentations mobilisées se sont allégées.

Les rares productions (jeux, dessins, discours) où j’ai pu déceler, sans trop de doute, qu’il en était assez directement question, j’ai dégagé plusieurs scenari :

Dans chaque scenario recensé, il apparaît clairement que le bébé conçu et produit dans ces conditions « hérite » automatiquement de l’état de ses parents au moment de la conception. Il est comme eux « condamné » à éprouver les mêmes sentiments et à reproduire leurs exactions et/ou leur destinée. En cela, il est leur « produit », leur prolongement, et leur instrument destiné à perpétuer leurs caractéristiques. Il me semble que ceci apparaît assez nettement dans les scenari de Sébastien que j’ai présentés.

A ce stade, il nous faut retenir plusieurs éléments importants :

Lors de son analyse du fantasme « On bat un enfant »816, S. Freud a montré le principe de retournement que peut notamment subir l’énoncé, et comment il prend ainsi une forme passive : « un enfant est battu ». Le sujet pouvant être alors identifié à celui qui bat ou à celui qui est battu. Mais les variantes peuvent être multiples.

R. Kaës817 distingue plusieurs registres dans le fantasme, dont chaque principe a une incidence directe sur ses expressions. Il différencie « l’organisateur », « les énoncés ou mises en actes » et « les réalisations ». Comme il est difficile de décrire plus simplement le point de vue qu’il développe, je propose de reprendre la mise en forme en tableau à double entrée, qu’il a lui-même choisie. Je vais le présenter cependant en utilisant le fantasme que j’ai le plus souvent rencontré chez les enfants de ma recherche, et que A.Ciccone, ainsi que le groupe de mes collègues doctorants, m’ont aidée à élaborer lors d’une séance du séminaire qu’il anime à l’Université Lumière Lyon 2.

Le fantasme en question, sous sa forme de base, pourrait s’énoncer : « un bébé est tué » ou « on tue un bébé ».

Le principe des transformations que peuvent subir dans les réalisations les énoncés, l’organisation et la structure intersubjective du fantasme permet de rendre compte de la « polyphonie » et de la « polytopie » du fantasme.

Il me semble particulièrement pertinent de signifier, comme le fait R. Kaës, que le principe de la relation intersubjective, a fortiori la relation de groupe, favorise le transfert et le déploiement du fantasme, et révèle sa polysémie et sa polytopie. En effet, dans ce contexte, chaque « rôle », de chaque « forme » du fantasme, pourrait tenter de trouver son « acteur ». A condition néanmoins que chaque « rôle » trouve « preneur » parmi les participants réels du groupe, car cela n’est pas aisé. En effet, pour être accueilli et incarné, il faut que le rôle en question « accroche » l’acteur, autrement dit, qu’il trouve un équivalent dans le fantasme, parmi les objets internes, de la réalité intrapsychique de cet acteur. Ainsi R. Kaës écrit-il818 :

‘« Dans le groupe, chaque sujet se précipite dans cette distribution, ou bien il la refuse pour une autre, plus conforme à la représenter dans son fantasme personnel, au risque de ne pas trouver une place dans la scène fantasmatique actuelle du groupe. » ’

Le déploiement et la mise en acte du fantasme ne se feraient pas à partir de la seule projection de l’organisation de l’espace intrapsychique d’un sujet isolé, de l’enfant en l’occurrence, mais bien à partir de la rencontre de celle-ci avec celles de ses partenaires d’interaction, organisé par les formations, les complexes et les processus psychiques spécifiques qu’engendre le groupement819. La logique qui préside à la mise en acte par l’enfant et ses objets de telle ou telle configuration fantasmatique dépendrait donc des formations et des processus psychiques qui leur sont communs et constituent des points de nouage et de passage entre leur réalité et leur espace intrapsychiques singuliers.

Ceci aide à comprendre pourquoi, par exemple, des enfants peuvent se présenter et se comporter différemment selon les personnes avec lesquelles ils se trouvent.

Ainsi paraît-il pertinent de postuler que les comportements et attitudes que les enfants et leurs partenaires d’interaction déploient sont aussi le produit d’une rencontre.

Le tyran ne peut tyranniser que s’il rencontre un esclave prêt à se soumettre. Le bébé en détresse ne peut manifester son désespoir et son avidité que s’il rencontre un « super-objet » prêt à le consoler et à le sauver. Et ainsi de suite, selon toutes les combinaisons que permettent de concevoir les types d’objets internes que j’ai précédemment tenté de recenser.

Voyons encore comment cela se manifeste, à partir de l’exemple de Gregory avec son assistante maternelle, puis d’Irène avec moi et Noé avec ses éducatrices.

Gregory peut se conduire de façon très agréable avec son assistante maternelle. Il est sage, obéissant, affectueux. Il dit devant des tiers qu’elle est belle, qu’elle est gentille, qu’elle « sent la fraise » et qu’il l’aime. Il va spontanément l’embrasser, lui faire des câlins adaptés, ni trop longs, ni trop étouffants. Elle dit qu’il est adorable, charmant, mignon. Elle lui fait des cadeaux, l’emmène avec elle, etc. On assiste à une « lune de miel » où tous deux se séduisent mutuellement. Puis tout bascule, à partir d’une attitude de l’un ou de l’autre, qui déroge aux éléments organisateurs de cette configuration-là du fantasme, et active d’autres rôles. Par exemple : cette dame doit aller au supermarché, elle emmène Gregory. Arrivés à la caisse, elle s’aperçoit qu’elle a oublié un produit et repart le chercher en laissant Gregory avec une autre personne qui les accompagne. Lorsqu’elle revient Gregory a disparu. Elle doit le chercher un long moment dans le magasin. Lorsqu’elle le trouve, celui-ci ricane et se moque de son inquiétude, en répétant les mots qu’elle avait elle-même prononcés avant de le laisser : « Je n’en avais que pour une minute, je n’étais pas loin, j’ai bien le droit d’aller jouer quand même ». Plus elle le gronde et lui exprime l’inquiétude qu’elle a ressentie, plus il prend un air méprisant et condescendant. Ceci suscite une grande colère chez l’assistante maternelle.

Il me semble qu’on perçoit ici comment Gregory a cherché à retourner les rôles et à faire jouer celui de l’enfant stupide, abandonné, inquiet et non désiré à son assistante maternelle. A contrario,lui investissait celui de l’adulte indépendant, agacé par la dépendance et l’emprise anxieuse tyrannique de l’enfant qu’il méprise.

Plus tard, il refuse d’obéir à chacune des demandes de l’assistante maternelle. Il la provoque en lançant ses chaussures et ses vêtements de tous côtés. Il fait d’autres bêtises, expressément sous ses yeux. Il ricane, s’excite, cherche manifestement sur un mode maniaque à la faire sortir de ses gonds, à l’enfermer dans un rôle de personnage violent. Lorsqu’elle le gronde et menace de le punir s’il ne cesse pas ses bêtises et ne vient pas à table ou ne fait pas ses devoirs, il se met à pleurer et à « hululer » de douleur en se plaignant. Il la désigne comme une méchante, persécutrice, qui le maltraite injustement, lui qui n’est qu’un pauvre enfant malheureux, sans défense, que personne n’aime et qui trouve que sa vie est trop dure et souhaite mourir. Ce qui place évidemment l’assistante maternelle dans le rôle de la coupable.

Irène et Noé sont coutumiers de ce genre d’attitudes.

Quand je la reçois dans mon bureau, il arrive fréquemment qu’Irène me provoque par des paroles insolentes, voire franchement insultantes. Elle me fait des grimaces, grimpe sur mon fauteuil en disant « c’est ma place », cherche à monter sur mon bureau, elle dit qu’elle va les salir avec ses pieds. Elle crache, elle fouille, elle tente de s’emparer de mes affaires et de les jeter dans tous les sens. Elle dit qu’elle va tout casser, tout abîmer, qu’elle s’en fout, qu’elle ne m’aime pas, que je suis moche et bête, etc… Je vois bien qu’elle guette ma réaction du coin de l’œil. Si je m’approche, elle tente de me donner des coups de pieds. Si je lui parle, elle me coupe la parole, cherche à couvrir ma voix. J’ai le sentiment qu’elle essaie de me faire tenir le rôle de l’enfant stupide, laide, non-désirée. Je sens que plus je tente de l’arrêter, plus elle augmente ses provocations. Si j’essaye, par exemple de l’empêcher de donner des coups ou de dégrader mes affaires, il s’en suit tout un combat sado-masochiste. Je me sens prise dans un conflit insoluble ou tout est « tordu », « paradoxé ». Si je suis une impulsion d’auto-défense et ne jugule pas le sentiment de colère qui m’envahit, je risque de me laisse aller à jouer de la supériorité de ma taille et de ma force physique pour la maîtriser, et je vais lui faire mal. Mais je sens que c’est exactement ce qu’elle tente d’obtenir : je serais devenue comme une enfant déchaînée, folle (de rage), blessée et blessante, elle pourrait alors hurler que je la torture et qu’elle va dire à tout le monde combien j’ai été maltraitante à son égard. Un jour, une autre enfant, qui présente des attitudes similaires m’avait dit que j’étais fichue car elle connaît le numéro de l’Aide Sociale à l’Enfance, et qu’elle allait tout raconter au juge qui me mettrait en prison. Il me semble qu’il ne lui suffit pas que je sois ressentie dans son fantasme comme stupide, impuissante, puis déchaînée et finalement coupable, mais qu’elle essaye activement de faire en sorte d’obtenir ce résultat.

Il est ainsi très difficile, non seulement de ne pas perdre son contrôle sur sa neutralité, mais encore de ne pas se laisser aveugler par les provocations, le déchaînement et le triomphe. Il est aors indispensable de pouvoir formuler à l’enfant ce qu’il est en train de tenter de réaliser : par exemple, transformer son objet en enfant désespéré, perturbé et déchaîné.

J’ai observé comment Noé pouvait se comporter avec ses éducatrices (plus qu’avec moi, car je m’en occupe peu directement). Lorsqu’il arrive au Centre de Jour, et qu’on le salue par un mot de bienvenue, il peut attaquer immédiatement. Comme je l’ai déjà mentionné, je l’ai vu plusieurs fois, accourir du fond du couloir lorsqu’il me voyait arrive,r et hurler avant que j’ai eu le temps de dire quoi que ce soit : « tu ne me dis pas bonjour ! ». Si on insiste, il insulte et cherche à donner des coups. Si ses éducatrices le punissent en lui demandant de rester assis quelques minutes sur une chaise, il peut abîmer le mur en le gribouillant, en attaquant l’enduit. Il peut aussi s’échapper et aller détruire la production d’un autre enfant, ou un dessin qui orne un mur du centre de jour, qui représente l’intérieur de ses objets. Mais il s’affole vite en constatant le dommage qu’il a causé et va alors aller trouver une des éducatrices et se montrer particulièrement charmant, adorable, mignon. Il propose de l’aide, offre ses affaires, un câlin, dit qu’il veut travailler, etc… Il peut proposer un jeu où il soigne, où il prépare quelque chose de bon. Souvent, il n’y tient plus et finit par montrer l’objet dégradé en disant : « Ce n’est pas moi ! ». Il semble que lorsqu’on lui adresse un signe de bienvenue, cela touche aux angoisses, omniprésentes chez lui de ne pas être désiré, au sentiment de petitesse, d’être mauvais, ce qu’il essaye de compenser par un comportement provocateur, maniaque, omnipotent. Lorsqu’il dégrade un mur ou un objet, cela touche à l’horreur, à la terreur et à la culpabilité à propos du sentiment qu’il a de ce qu’il a fait à ses objets et, surtout, l’état qu’il estime être le leur à l’intérieur. Il se sent alors si misérable, plein de honte et d’angoisse qu’il a absolument besoin de se « réparer » en manifestant sa partie « bonne », aimable, séduisante…. En général, ses conduites amènent toujours les éducatrices à deviner qu’il a fait une bêtise, et il se fait gronder et punir. Mais à cet instant, il n’attaque pas et se met à pleurer. Nous avons toujours le sentiment que ces larmes révèlent un soulagement.

Je reviendrai plus tard sur l’analyse de ce fonctionnement, dont l’un des enjeux est le traitement de la culpabilité, à partir de notions que je présenterai ultérieurement.

J’exposerai un peu plus loin deux nouvelles vignettes cliniques qui me paraissent mettre en évidence, au travers d’une succession de comportements et d’attitudes déployés, la tentative de mise en scène dans la réalité du fantasme de l’enfant, par identification de la personnalité du sujet et des objets externes, supports de projections à différents objets internes. Mais je voudrais d’abord étudier les éléments rassemblés jusqu’ici, afin de tenter mieux saisir les mécanismes en jeu.

J’ai décrit plus haut le clivage de la personnalité de ces enfants en différentes parties, chacune identifiée à un objet interne particulier. J’ai indiqué comment ces parties pourraient se répartir entre trois catégories principales, l’une concernant les aspects infantiles en détresse, vulnérables, terrifiés et impuissants, l’autre correspondant aux aspects tout-puissants, tyranniques, sadiques et meurtriers, la troisième enfin aux aspects d’un « super-objet » totalement adéquat, perpétuellement disponible et source de plaisir.

D.Meltzer820 a proposé un autre modèle de l’organisation du monde interne et des positionnements du moi à l’intérieur, qui éclaire le principe des oscillations des états émotionnels et des identifications à ces différentes parties de la personnalité. Par souci de concision, j’en proposerai une présentation synthétique, et ne développerai que les aspects qui correspondent spécifiquement à ma clinique.

Notes
810.

KAËS R., (1994), op.cit., p. 129

811.

Voir supra chapitre 1 § 1.7.6.4 « Troubles graves des capacités de relation »

812.

M. Berger, (1990), op. cit., p. 95

813.

Il me semble qu’on trouve ici des échos évidents avec les éléments amenés par S. Freud. Voir FREUD S., (1919), « On bat un enfant ». Contribution à la connaissance de la genèse des perversions sexuelles, in Névroses, psychoses et perversions, (2002) 12ème édition PUF, Paris, pp.219-243

814.

Expression de R. Roussillon déjà citée

815.

Voir supra chapitre 2 § 2.2.2.1 « Le Moi-Peau et les signifiants formels »

816.

FREUD S., (1919), « On bat un enfant ». Contribution à la connaissance de la genèse des perversions sexuelles, in Névroses, psychoses et perversions, op.cit.

817.

Voir KAËS R., (1994), op.cit., p.302

818.

KAËS R., (1994), op.cit., p.130

819.

On pourra constater et déplorer que je ne fasse que signaler cet élément, qui a sans aucun doute une importance capitale. Il aurait été passionnant d’étudier le phénomène de déploiement et de mise en scène des fantasmes des enfants de ma recherche dans le champ groupal, proposé par la famille, la famille d’accueil, ou le groupe du Centre de Jour constitué par les soignants et les enfants. Malheureusement, la nécessité de restreindre ma recherche afin de respecter les contraintes de volume de ce travail m’a amenée à y renoncer. J’espère avoir un jour l’occasion d’y consacrer un travail de recherche à part entière.

820.

MELTZER D., (1992), Le claustrum, (1999) tr.fr Editions du Hublot, Larmor-Plage