3.4 Perspectives thérapeutiques

Parvenue au terme de ce travail de modélisation du mode de fonctionnement psychique des enfants qui présentent une pathologie des traumatismes relationnels précoces dans le champ de la relation intersubjective, je propose à présent d’identifier les incidences que les éléments que j’ai dégagés peuvent avoir sur la conception des dispositifs thérapeutiques formels et sur la position subjective clinicienne. J’ai déjà proposé certains éléments au fil du texte qu’il ne seraît pas utile de répéter ici, mais d’autres pistes restent à explorer. Elles concernent notamment les questions suivantes :

Quel cadre interne le thérapeute peut-il donner à ses hypothèses et à ses formulations ?

Sur quels éléments devraient porter son attention et son écoute ?

A quelle praxis singulière peut-on penser pour aborder la relation avec ces enfants, engager et promouvoir le travail thérapeutique ?

Avant que d’expérimenter moi-même la difficulté de la relation thérapeutique avec cette catégorie d’enfants, je fondais ma position, et ma représentation des dispositifs d’accueil et de soins qui pourraient leur convenir, sur des a priori que l’expérience est venue débouter. Au fil de ma pratique et de l’avancée de ce travail de recherche que je viens de présenter, plusieurs questions sont apparues.

En voici quelques unes :

Je n’ai pas la possibilité de répondre de manière approfondie et exhaustive à ces questions, fondamentales pour la pratique, dans le cadre de ce travail. Je vais donc me contenter de proposer quelques pistes de réflexion et propositions d’aménagement des dispositifs, à partir des éléments tirés la recherche. Toutefois, je compte poursuivre dans les années à venir mes investigations dans ce domaine et tenter de soumettre à mes pairs les réflexions que j’aurais pu mener et mettre à l’épreuve dans ma pratique par le biais de publications ultérieures.