Cette nouvelle étape et l’expérience qu’elle apporte au thérapeute, les observations qu’elle fournit et les premières hypothèses qu’elle permet d’avancer participent déjà à l’élaboration d’un dispositif de rencontre thérapeutique, ajusté dans ses modalités. C’est néanmoins un travail délicat, car il convient d’être à la fois prudent, rigoureux, et créatif, ce qui implique parfois de faire appel à son intuition. Ce travail de « haute-couture » ne peut se faire que sur mesure : ce qui a pu fonctionner avec un enfant peut être très persécuteur pour un autre qui présente pourtant apparemment le même fonctionnement et le même vécu. Nous sommes ainsi toujours appelés à questionner nos pratiques, et nous n’hésitons pas à reconnaître que le recours à telle ou telle approche, ou l’usage de telle médiation, ne convient pas à l’enfant, quand on observe qu’il emploie toute son énergie à se défendre contre ce que l’on propose.
Précisons toutefois deux points :
Ce n’est que lorsque les étapes précédentes du processus sont franchies, et que la relation enfant-thérapeute peut se déployer, que cette étape de travail peut advenir. Il me semble qu’elle doit pouvoir s’articuler autour de deux objectifs principaux :
Voir supra chapitre 1 § 1.1 « Terrain d’intervention et d’investigation »