2.2.2.1. Des aires urbaines dont le rang est semblable entre les deux échelles

A l’image de l’aire urbaine de Paris, les quartiers de certaines aires urbaines ressemblent en moyenne à leurs communes du fait de la forte cohésion entre les communes monolithiques et leurs quartiers aisésd’une part, et de l’homogénéité des communes pauvres d’une autre part : « D’une façon générale, les communes riches et très riches (type 1 et 2) sont composées, en majorité, de quartiers IRIS du même type, c'est-à-dire dont une majorité de ménages a un revenu élevé ou très élevé... Les communes très spécialisées dans la résidence des plus pauvres (type 7), spatialement très regroupées, sont celles qui atteignent le degré d’homogénéité interne le plus élevé. » (François et al. 2003, p.55-57).

En passant de l’échelle communale à l’échelle du quartier, la majorité des aires urbaines (54 %) conservent leur classe par rapport au niveau de ségrégation et notamment les plus ségréguées d’entre elles (Tableau 9). Nous constatons que les aires urbaines les plus ségréguées à l’échelle de la commune sont également les plus ségréguées à l’échelle fine du quartier. A l’exception du Havre, Reims et Nîmes, les aires urbaines appartenant au décile le plus ségrégué à l’échelle communale se retrouvent au sein du même décile au niveau du quartier (Paris, Lyon, Marseille, Lille, Rouen, Grenoble et Creil). Ce résultat est le même en utilisant le NSI (Mignot et Bouzouina, 2005). D’autres aires urbaines aux niveaux de ségrégation moyens (Toulouse ou Bordeaux) ou faibles (Brest ou Pau) conservent également la même classe (Tableau 9).