Des travaux plus récents ont tenté d’apporter des définitions plus claires d’un point de vue conceptuel mais aussi opérationnel à l’étalement urbain. Par exemple, Galster et al. (2001) définissent l’étalement urbain comme un mode d’usage du sol reflétant un faible niveau des huit dimensions suivantes : densité, continuité, concentration (entre quartiers), clustering (à l’intérieur des quartiers), centralité, nucléarité (mono-multipolarité), mixité d’usage et proximité 57. Après un test sur 13 aires urbaines des différentes régions, ils ont construit un indice synthétique et classé les villes américaines en fonction de leur niveau d’étalement. Les aires urbaines de Atlanta, Miami et Détroit sont les plus étalées alors que les vieilles villes de New York, Chicago et Boston sont les moins étalées. Cependant, l’agrégation au sein d’un même indice de dimensions divergentes n’est pas toujours souhaitable. Squires (2002, p.2) définit l’étalement à partir de la faible densité, la dépendance automobile et le nouveau développement périphérique : « a pattern of urban and metropolitan growth that reflects low density, automobile-dependent, exclusionary new developement on the fringe of settled areas often surrounding a deteriorating city ». Cette définition précise différents aspects interdépendants de la suburbanisation et souligne bien le lien entre l’étalement urbain et la ségrégation spatiale. D’autres travaux économiques insistent essentiellement sur le critère de la faible densité dans la définition de l’étalement urbain (Nechyba et Walsh, 2004). L’analyse de la suburbanisation dans le cadre du modèle monocentrique peut être uniquement basée sur la densité et le gradient de densité (Cf. chapitre 1).
« Sprawl is a pattern of land use in an urbanised area that exhibits low levels of some combination of eight distinct dimensions: density, continuity, concentration, clustering, centrality, nuclearity, mixed uses and proximity.” (Galster et al., 2001, p.685).