1.2.1.2. Usage du sol et modification du marché foncier local

L’émergence d’un centre secondaire en périphérie de la ville monocentrique constitue un profond changement dans l’usage du sol. Elle valorise les terrains autour du centre secondaire et modifie le prix du marché foncier et immobilier, en attirant les actifs souhaitant réduire leurs migrations alternantes en habitant à proximité de leurs emplois. Elle augmente également le revenu des populations périphériques propriétaires de ces terrains et réduit les écarts de revenus  entre le centre et la périphérie : « All dimensions of metropolitan housing and employment land uses will affect segregation to the degree that they alter real household incomes through changes in the average price of land/housing packages” (Galster et Cutsinger, 2005, p.528). La théorie urbaine stipule que le prix d’une unité de logement doit être plus élevé au niveau des centres secondaires, ce qui conduit à des parcelles plus petites et une plus grande densité de population. Cela peut relâcher la pression foncière autour du centre historique en offrant de nouvelles possibilités de localisation. Si certains travaux montrent que les prix des logements sont plus élevés à proximité des centres secondaires (McMillen, 2003), cela dépend d’autres éléments tels que les préférences de localisation des ménages aisés. Les prix et la superficie des lots de terrains peuvent être plus importants plus loin des centres secondaires si les ménages à fort revenu ont tendance à habiter plus loin de ces centres secondaires. Par ailleurs, ces pôles secondaires sont peut être encore largement un phénomène non résidentiel, et leur effet sur les prix des logements et la densité de population, à moins d’être justifié empiriquement, reste encore limité (McMillen, 2003).