2.3.2. Analyse cartographique : polarisations et mixités

Pour analyser les polarisations et les mixités de classes de revenu dans les centres, les centres secondaires et les périphéries, nous construisons, à partir d’une classification ascendante hiérarchique une typologie des quartiers de l’ensemble des trois aires urbaines selon la part de chaque quintile de revenu dans le quartier (Cf. chapitre 2). Le pourcentage des populations pauvres, moyennes-pauvres, moyennes, moyennes-riches et riches dans chaque quartier est mesuré selon la distribution des quintiles de revenu de son aire urbaine (Q1, Q2, Q3, Q4 et Q5). Par exemple, une population d’un quartier est consédérée comme pauvre si elle déclare un revenu inférieur au premier quintile de l’aire urbaine. La meilleure classification permettant de maximiser la variance interclasses (0,85) de l’ensemble des 1956 quartiers de plus de 100 habitants dans les trois aires urbaines est celle en 9 classes (Tableau 25, Annexe 13). Au-delà de l’opposition entre quartiers pauvres et riches, cette typologie permet de distinguer d’une manière fine entre les profils de mixité, ce qui permet de mieux comprendre le processus ségrégatif (Cf. chapitre 1). Mais, faute de données diachroniques, on ne sait pas s’il s’agit d’une mixité stable dans le temps ou d’une conséquence provisoire d’un processus de gentrification ou, au contraire, de ghettoïsation.

Tableau 25 : Typologie en 9 classes avec leurs centroïdes
Tableau 25 : Typologie en 9 classes avec leurs centroïdes

Source : données INSEE-DGI, 2005