2.3.2.2. Des centres secondaires relativement polarisants

Dans l’aire urbaine marseillaise, le centre secondaire d’Aix-en-Provence structure un espace polarisé dans sa majorité par des populations riches, à l’exception de quelques quartiers centraux relativement mixtes, probablement les mêmes qui ont attiré des ouvriers et des employés entre 1982 et 1990. L’intégration du centre secondaire polarisé d’Aix-en-Provence dans l’aire de fonctionnement de la métropole marseillaise n’est pas près de réduire la dualité existant au sein du même centre historique.

Au-delà des quelques quartiers regroupant des populations modestes et moyennes, les centres secondaires de Roubaix et Tourcoing concentrent des quartiers pauvres qui se retrouvent opposés à des quartiers périphériques riches. Ils reproduisent en quelque sorte le même schéma de concentration que celui du centre-sud et ouest avec Villeneuve d’Ascq. Cette forme bipolaire de la pauvreté illustre une forme particulière de ségrégation spatiale où les populations riches sont « obligées » d’être plus concentrées dans des secteurs en forme de ceinture pour conserver leur entre-soi. Les cadres sont nettement plus concentrés à Lille (Annexe 13) et les populations riches (appartenant au 5ème quintile) de l’aire urbaine lilloise sont d’ailleurs parmi les plus concentrées en France, à l’image de la métropole parisienne.