Les enseignantes vietnamiennes au Collège des Tuniques violettes

Les professeures de collège étaient les figures les plus représentatives de cette profession enseignante toujours privilégiée dans la culture vietnamienne et à laquelle les femmes n’ont pu avoir accès qu’avec la modernité engendrée par la colonisation française, même si leur nombre et leur niveau de formation étaient loin d’être à la mesure de leur capacité et potentialité. Nous avons choisi celles du Collège des Tuniques violettes parce que c’était le plus grand collège de jeunes filles vietnamiennes de l’époque par le nombre d’élèves comme par l’impact qu’il a eu sur l’évolution des femmes en particulier et de la société vietnamienne en général. La documentation que les anciennes de ce collège ont su recueillir sous forme de mémoires et témoignages individuels est une nouvelle preuve de leur dynamisme et a été pour notre recherche d’une aide précieuse.

Le Collège des Jeunes filles indigènes fut fondé en 1913 et communément appelé Collège des Tuniques violettes. A côté des professeures françaises, les élèves qui pour la plupart entraient au collège à douze ans étaient heureuses de trouver des enseignantes vietnamiennes. Celles-ci se distinguaient dès l’apparence par leur habillement. Presque toutes étaient habillées à la vietnamienne, en tunique (ao dai).

Sans doute la plus aimée, à en croire les nombreux témoignages des anciennes élèves, était Phan Thi Cua, professeure de Lettres vietnamiennes, que ses élèves désignaient affectueusement par Maîtresse Cinquième (Cô Nam). Elle était titulaire seulement d’un Certificat d’études primaires, mais en imposait à ses élèves et aussi à ses collègues par ses connaissances et surtout par son emprise morale sur les jeunes. Souvent habillée d’un ao dai classique 1060 en noir (tunique et pantalon noir, ou une tunique noire en gaze unie au-dessus d’une ao tui 1061 et d’un pantalon blancs), elle avait une coiffure vietnamienne classique (un chignon enroulé en une boule serrée), était « légèrement maquillée, avait l’apparence d’une simple ménagère », décrivent des élèves 1062 . Mais elle paraissait très pragmatique, moderne et anti-conformiste aux yeux d’autres élèves, ainsi celle qui a été impressionnée par son vélo :

‘’ ‘« En ce temps-là (vers 1938, 1939) il était rare que les femmes vietnamiennes soient à bicyclette, car on se moquait des femmes « à dos de tigre », etc. Mais notre Maîtresse Cinquième se fichait des on-dit, elle faisait ce qui était bon et bien. Les cyclos-pousse étaient déjà rares et chers, ne parlons pas d’autos, car il n’y avait pas d’essence, on était en pleine Seconde Guerre mondiale. A son exemple, dans la vie, je prends facilement la décision quand il y a une bonne solution, sans me préoccuper nullement de la moquerie futile des gens. » 1063

Avec une discrétion traditionnelle, Maîtresse Cinquième portait la main devant la bouche en souriant, mais « quand elle souriait, ses yeux riaient aussi ». Pour beaucoup de ses élèves, elle était une mère affectueuse qui remplaçait un peu la leur, surtout pour les orphelines 1064 . A travers la littérature classique vietnamienne, elle leur enseignait l’amour du pays natal, de la culture traditionnelle. Beaucoup d’élèves ont affirmé combien cette enseignante avait marqué leur « personnalité de jeune fille bien élevée ». L’estime et le respect dont elle jouissait tenaient également à la sympathie qu’elle manifestait pour la cause patriotique 1065 . Phan Thi Cua était la sœur de Phan Van Chuong, chef de la province de Gia Dinh, un haut fonctionnaire des autorités coloniales, mais sympathisant de la lutte anticolonialiste et qui partit au maquis dès les premiers jours de la reprise des conflits franco-vietnamiens en 1945. Restée enseignante au même établissement jusqu’en 1975, Maîtresse Cinquième a continué à aider ses anciennes élèves dans leurs activités clandestines anti-françaises puis anti-américaines.

Une deuxième enseignante souvent évoquée en même temps que Maîtresse Cinquième était Maîtresse Quatrième. Originaire de Cân Tho, titulaire d’un Brevet Supérieur de l’Ecole de Pédagogie de Ha Nôi – niveau d’études rarement élevé pour une femme à cette époque – et professeure de Mathématiques et de Sciences naturelles, indulgente et encourageante pour les meilleures et excessivement sévère pour les élèves faibles, Pham Thi My était l’objet de l’admiration comme d’une crainte respectueuse de la part de ses élèves. Toujours vêtue de blanc, chaussée de noir, elle était strictement classique dans son habillement en ao dai et exigeait la même discrétion et austérité vestimentaires chez ses élèves 1066 .

Nous avons cité au chapitre II le cas de Georgette Ly Thi Xuân Yên, dite madame Dôn, qui tout en ayant accepté de devenir épouse secondaire du Dr Dôn, avait tenu à préserver son statut de professionnelle active. Aussi bien dans les années 1930-1940 qu’une trentaine d’années plus tard, ses anciennes élèves l’ont toujours vue dans la même tenue en ao dai blanc. Elles appréciaient les cours de lecture où la description de la nature française éveillait cependant la sensibilité à la beauté du paysage vietnamien, où des extraits de Lamartine, Hugo, Musset, Daudet, George Sand, etc. faisaient naître des sentiments plus tard reconnus dans leur profonde valeur humaniste.

Un peu plus controversé fut le cas de Nguyên Thi Châu, professeure d’Histoire et de Géographie. D’abord elle s’habillait à l’européenne. Ensuite, avec un autel dans chaque famille dédié au culte des ancêtres et les anniversaires de la mort des membres disparus de la famille où l’on entretenait pieusement leurs mémoires, les élèves vietnamien-nes étaient particulièrement réticent-es à apprendre : « nos ancêtres sont des Gaulois ». Les anciennes élèves qui ont témoigné dans le recueil Tuniques violettes sur les chemins du pays – dont la grande majorité a participé à la révolution et à la lutte patriotique de 1945 à 1975 – expriment cependant leur gratitude à leur professeure d’Histoire et de Géographie. Quelques-unes disaient qu’elles aimaient moins l’Histoire que la Géographie parce que c’était l’histoire d’une France trop lointaine. Mais beaucoup d’autres se rappellent la voix expressive avec laquelle mademoiselle Châu leur racontait la vie de Robespierre l’Intègre, de Bonaparte et comment elle leur avait ainsi fait comprendre que « c’étaient les sans-culottes et les va-nu-pieds qui d’une génération à l’autre avaient sauvé la république et honoré la France ». Et, contradictoirement, c’était cette histoire de France qui les « rassurait sur l’avenir du peuple vietnamien, qui faisait naître un espoir bien qu’encore vacillant ». Quand, avec toute la jeunesse intellectuelle de leur génération, elles participèrent à la révolution d’Août 1945, comme dit l’une d’entre elles,

‘’ ‘« dans nos bagages, il y avait quatre mille ans d’histoire vietnamienne, mais aussi la lumière de la culture française. Ce qui nous motivait, c’était non seulement les chants patriotiques vietnamiens, mais aussi la Marseillaise de Roger de Lisle née dans l’effervescence de la Grande Révolution… » 1067

Comme leurs camarades du lycée Pétrus Ky (le lycée de garçons de Sai Gon), les collégiennes des Tuniques violettes aimaient chantonner : « Aux armes, citoyens, marchons, marchons. Un sang impur abreuve nos sillons » en rêvant d’une insurrection anticolonialiste devenue réalité en 1945 1068 .

Nguyên Thi Châu était admirée non seulement de ses élèves mais de l’opinion publique de Sai Gon 1069 car elle avait été la première collégienne des Tuniques violettes à poursuivre ses études en France jusqu’au baccalauréat puis à une licence d’Histoire et de Géographie. Ses élèves étaient fières d’une Vietnamienne de condition modeste « dont le talent dans les études égalait les professeures françaises et dépassait de loin les jeunes de familles riches qui ne faisaient que gaspiller l’argent de leurs parents et ne ramenaient aucun diplôme au retour. » 1070 Vo Minh Trong, née en 1926, élève des Tuniques violettes de 1938 à 1940 1071 , se rappelle que mademoiselle Châu était très sévère et exigeante, mais aimait beaucoup ses élèves. Elle contrôlait les connaissances acquises à l’aide de cartes muettes où les élèves devaient montrer l’emplacement des pays ; cela représentait à l’époque une méthode pédagogique moderne que Châu avait elle-même apprise de la directrice française du collège. Une fois, elle choisit même une vingtaine des meilleures élèves et leur paya un mois de vacances à Nha Trang (plage touristique du Centre Viêt Nam), leur laissant un souvenir inoubliable, car le voyage d’agrément était un luxe inaccessible à la majorité des Vietnamien-nes. Les élèves étaient révoltées d’apprendre que son salaire de professeure était moins élevé que celui d’Odette, la concierge française chargée de battre le tambour au collège. 1072 Quand on contemple les photos que les anciennes élèves ont conservées d’elle, on comprend mieux cependant comment cette jeune fille de taille menue avait témoigné d’une grande détermination pour s’affirmer dans la carrière qu’elle avait choisie.

Les Vietnamiennes enseignant au Collège des Tuniques violettes n’étaient pas nombreuses. En plus des trois professeures que nous avons présentées, il y avaient deux monitrices pour la Gymnastique, Henriette Trân et Pauline Trân Thi My (cette dernière étant une ancienne élève du collège) sans compter les institutrices des classes primaires supérieures et du cours certifié (cours de rattrapage destiné à celles qui avaient raté le concours d’entrée au collège). La professeure de dessin Lê Thi Luu, qui fut par la suite une artiste-peintre renommée, a marqué le souvenir d’une jeune élève de sixième :

‘’ ‘« Hanoïenne de souche, elle était très belle, élancée, gracile, douce. Elle avait une démarche souple, un teint vermeil, des lèvres minces et gracieuse d’un vermillon clair. Souriante, elle dévoilait des dents fines, d’une blancheur éclatante, qu’elle était belle ! Elle était exclusivement vêtue d’une ao dai en velours noir, les cheveux serrés dans un turban également en velours noir à la mode des intellectuelles de Ha Nôi. (…) Au cours de dessin, je ne faisais que la contempler avec passion. 1073  »’

On peut voir que les professeures vietnamiennes des Tuniques violettes, que ce fût dans leur habillement classique ou vêtues et coiffées à l’européenne, étaient toutes l’objet d’une admiration respectueuse et reconnaissante de leurs élèves. Elles avaient des caractéristiques communes : discrètes et soignées dans leur apparence – les unes avec simplicité, les autres avec élégance – elles témoignaient d’un sens élevé de leur dignité féminine, et formaient leurs élèves à devenir des femmes ayant la même conscience de cette dignité.

Le contenu de ce concept de dignité était imprégné de morale confucéenne et de patriotisme, conformément aux valeurs privilégiées dans le milieu social d’où étaient issues les enseignantes vietnamiennes des Tuniques violettes :

‘’ ‘« A chaque fois qu’elle en avait l’occasion, Maîtresse Cinquième faisait des associations d’idées pour sensibiliser chez nous le patriotisme, le respect des ancêtres talentueux, la fierté d’être Vietnamien-nes. Elle nous enseignait également l’humanisme, la dignité et la vertu féminines. » 1074 « Nous sommes reconnaissantes au collège et aux professeures de nous avoir formées à devenir des femmes responsables vis-à-vis de nous-mêmes, de la famille, de la société et surtout de notre patrie. » 1075 « Les professeures portaient une grande attention à nous éduquer et à nous rappeler les vertus, les mœurs et coutumes des femmes vietnamiennes. » 1076

Les vertus féminines enseignées conservaient un aspect traditionnel : une stricte discrétion dans l’apparence (la qualité confucéenne dung, qui préconisait de garder le sérieux du visage), une méfiance excessive des relations avec le sexe masculin et plus généralement avec les personnes en dehors du cercle étroit et protégé du collège, un respect scrupuleux de l’ordre et de la discipline et une soumission au contrôle perpétuel des surveillantes et des professeures, … La discrétion confucéenne a été renforcée par l’imagerie d’origine française à travers l’uniforme des élèves. Toutes les générations de collégiennes du Collège des Jeunes filles indigènes de Sai Gon ont eu droit au rite de la promenade du jeudi après-midi. Vêtues d’un simple ao ba ba 1077 blanc en classe, elles devaient pour la promenade endosser comme “tenue de ville” obligatoire la tunique violette qui était ainsi devenue le nom communément utilisé du collège. Une surveillante générale (française), postée au portail pour contrôler leur tenue avant la sortie, leur répétait régulièrement :

‘’ ‘« Vous devez comprendre la belle signification et la valeur élevée du violet que le collège a choisi pour votre uniforme. C’est la couleur de la violette, symbole de la discrétion et de la modestie, un symbole très valorisant et respectable de la jeune fille annamite (à l’époque les Français ne disaient pas Vietnamienne, NdA). Vous devez être fières de porter cette tunique violette. 1078  »’

Après plus d’une génération, la reproduction des valeurs reconnues comme typiques du collège des Tuniques violettes demeure particulièrement forte et endogène : toutes les directrices et une grande partie des enseignantes de ce collège devenu lycée sont des anciennes de cet établissement, nommé successivement Gia Long puis Nguyên Thi Minh Khai. Maintenant mixte, Minh Khai reste le lycée le plus renommé pour sa stricte discipline 1079 . Hang Thi Quê, née en 1922, plus souvent désignée madame Nguyên Duc Anh, du nom de son époux, fut élève des Tuniques violettes de 1934 à 1938. Sa fille aînée Nguyên Thi Phuong Thao, née en 1945, comme toutes ses sœurs élève du lycée Gia Long de la sixième à la terminale, montre à soixante ans une fierté non moindre que celles des générations antérieures d’avoir fréquenté cet établissement. Thao se reconnaît profondément marquée par l’éducation féminine des professeures et surveillantes :

‘’ ‘« Longtemps après avoir quitté ce lycée, je garde toujours l’habitude de repasser mes vêtements juste avant de m’habiller pour sortir. Les premières années en France, je rougissais chaque fois que je devais enlever mon manteau sous le regard des autres, même si ce n’était qu’un survêtement. » 1080

Cette réserve frôlant la pruderie lui a été enseignée au lycée comme une expression de la dignité chez une jeune fille bien élevée. La méfiance excessive vis-à-vis de l’autre sexe a eu une triste conséquence : beaucoup de professeures de ce lycée sont restées célibataires ou ne se remariaient pas après un veuvage. Le fait est assez marquant pour que les anciennes élèves se cotisent afin d’édifier un village nommé village Gia Long dans la banlieue de Hô Chi Minh Ville, qui les héberge dans leur troisième âge.

L’éducation des Tuniques violettes avait par contre un côté modernisateur et émancipateur non moins évident ni moins fort. Les élèves étaient encouragées à s’exprimer clairement, sans timidité excessive ; à réfléchir par elles-mêmes au lieu de réciter par cœur 1081  ; à apprendre à travers des images, photographies, et non pas seulement par le texte ; à travailler en groupe dans les exercices pratiques ; la cuisine, la puériculture comme la couture, la broderie faisaient l’objet d’études au collège avec de nouveaux principes d’hygiène et un niveau de professionnalisme bien appréciés. Toutes les professeures vietnamiennes, elles-mêmes issues de familles de lettrés ou de fonctionnaires aux conditions financières modestes, semblaient conscientes de ce que l’instruction leur avait apporté et disponibles à le partager, à donner une chance à leurs meilleures élèves. Le soutien bénévole aux élèves doués pour qu’ils puissent poursuivre leurs études est une tradition bien ancrée et toujours vivace au Viêt Nam. Au Collège des jeunes filles indigènes de Sai Gon, les premières générations de femmes-enseignantes s’y sont montrées particulièrement actives et généreuses, sans doute parce qu’elles comprenaient à travers leur propre expérience ce que représentait une telle opportunité pour leurs jeunes consoeurs. Si elles pouvaient mener les jeunes gens à une carrière – assimilée à la carrière mandarinale, les hauts fonctionnaires étant à l’époque traités comme des mandarins – les études poussées offraient par contre aux jeunes filles l’accès à une activité professionnelle plus modeste (car elles ne parvenaient jamais aux postes à responsabilité, si ce n’était celui de directrice d’écoles privées, souvent une école primaire ou professionnelle) mais permettant l’autonomie financière, une possibilité d’aider la famille et surtout, pour elles-mêmes, la liberté de la réalisation de soi, privilège naguère réservé à des femmes exceptionnelles des couches sociales supérieures.

Notes
1060.

A la différence du ao dai moderne, le ao dai classique avait le cou fermé, n’était pas serré à la taille ni aux manches et était souvent porté par-dessus d’autres vêtements. Nous relaterons infra l’évolution et la modernisation de ce vêtement féminin.

1061.

Sorte de chemise large et droite, sans col, à manches courtes, avec des poches, qui, avec un pantalon droit, constituait le vêtement féminin le plus courant quand on était dans son intérieur. Avant de sortir, les femmes portaient par-dessus une autre cai ao à manches longues, ou, signe d’un habillement plus soigné, une ao dai.

1062.

Tuniques violettes …, op. cit., p. 71-72, 168.

1063.

TRÂN THI HUY, « Hanh trang vao doi (Bagages pour entrer dans la vie) », in Tuniques violettes …, op. cit., p. 235.

1064.

Tuniques violettes …, op. cit., p. 357-358.

1065.

Tuniques violettes …, op. cit., p. 28, 92, 108, 168, 202-203, 250, 372.

1066.

Tuniques violettes …, op. cit., p. 28-29, 73, 92, 130, 167, 344.

1067.

Témoignage de HUYNH THI LÂM, « Cuôi doi nhin lai (Regard rétrospectif à la fin de la vie) », in Tuniques violettes …, op. cit., p. 142-159.

1068.

Témoignage de Vo Ngoc Nghi, née en 1923, élève des Tuniques violettes de 1937 à 1941, dans « Ngôi truong 90 tuôi (Les 90 ans d’une école), in Tuniques violettes…, op. cit., p. 15-22.

1069.

Voir supra chapitre II. Phu nu tân van a réalisé deux interviews de Nguyên Thi Châu avant et après son voyage d’études en France.

1070.

Témoignage deTông Thi Huynh, née en 1923, élève des Tuniques violettes de 1937 à 1941, dans « Nho truong, nho cô (En souvenir de mon collège et de mes professeures) », in Tuniques violettes…, op. cit., p. 71-78.

1071.

« Nho truong xua va ky uc nguc tu (En souvenir de mon ancien collège et des années de prison) », in Tuniques violettes …, op. cit., p. 206-222.

1072.

Témoignage de Lê Tuyêt Thanh, née Vo Minh Khuyên en 1928, élève des Tuniques violettes de 1940 à 1945, « Nho mai môt mai truong (Souvenir inoubliable d’un collège) », in Tuniques violettes…, op. cit., p. 248-266.

1073.

Témoignage de Phan Thi Thuong, née en 1921, élève des Tuniques violettes de 1929 à 1940, « Nhin lai môt thoi (Regard rétrospectif sur un temps) », in Tuniques violettes…, op. cit., p. 163-189.

1074.

Témoignage de Tông Thi Huynh, op. cit., p. 72.

1075.

Témoignage de Bui Thi Me, op. cit., p. 29, 31.

1076.

Témoignage de Nguyên Thi Hông, dite Hâu, née en 1926, élève des Tuniques violettes de 1939 à 1944, « Truong hoc-Truong doi (Collège de jeunesse, école de la vie) », in Tuniques violettes…, op. cit., p. 107-122.

1077.

Voir supra, chapitre II, note 52.

1078.

Témoignage de Pauline Trân Thi My, née en 1923, élève des Tuniques violettes de 1937 à 1941, « Tôi la Pauline Trân Thi My (Je suis Pauline Trân Thi My) », in Tuniques violettes…, op. cit., p. 324-338. Notons que l’uniforme actuel (rénové en 2006) du lycée Nguyên Thi Minh Khai (ex-collège des Tuniques violettes) se compose d’une jupe violette pour les jeunes filles et d’une pantalon violet pour les garçons, choix qui est loin d’être usuel !

1079.

Un seul exemple parmi tant d’autres : de la même façon que dans les années 1920-1945, les cartables des élèves étaient fouillés pour les empêcher d’apporter des friandises au collège, maintenant en 2005 ils le sont pour découvrir (et censurer, voire confisquer) les CD et téléphones portables des lycéen-nes de quinze à dix-huit ans ; pratiques exclusives de la maison ! Hier comme aujourd’hui, les fraudes et enfreintes à l’interdiction n’ont jamais fait défaut, bien évidemment.

1080.

Etablie en France depuis les années 1960 quand elle y faisait ses études universitaires, elle se fait appeler Duong Phuong Thao, en prenant le nom de famille de son époux. Ses témoignages nous sont livrés au cours de différents entretiens à Paris et à Hô Chi Minh Ville dans les années 2000-2006, le dernier datant de janvier 2006 chez nous à Hô Chi Minh Ville.

1081.

Témoignages de nombreuses anciennes élèves in Tuniques violettes …, op. cit., p. 13, 29, 74, 206-208, 237, etc.