Comme nous l’avons évoqué au chapitre II, après le Son de cloche (précurseur) du genre féminin, la presse féminine connut un développement plus généralisé dans les trois « pays » vietnamiens et plus en profondeur dans le contenu à partir de la fin des années 1920. Les femmes-journalistes n’ont pas attendu cet essor pour apporter leur contribution. L’une des pionnières, Dam Phuong nu su 1097 collaborait déjà aux grands périodiques dès 1918.
Née Công nu Dông Canh en 1881 au palais de la famille impériale à Huê, elle était la fille d’une épouse secondaire de Nguyên Miên Triên, 66ème fils de l’empereur Minh Mang, qui avait comme titre Hoang Hoa quân vuong. En 1891, Miên Triên fut envoyé par l’empereur Dông Khanh à la tête d’une ambassade en France. Les parents, plusieurs des oncles et tantes de Dông Canh étaient des hommes et femmes de lettres connus. Le souvenir de quatre de ses tantes paternelles (les poétesses An Thuong, Nguyêt Dinh, Diêu Liên, Huê Phô) a été glorifié par le vietnamologue Nguyên Van Tô (chercheur de l’Ecole française d’Extrême-Orient) : « elles étaient adroites dans les travaux ménagers, étaient économes, accomplissaient leur devoir d’épouse et de mère et étaient en plus studieuses, s’exerçaient à la création littéraire. » 1098 Formée par ses parents et sa tante Quy Duc à la culture classique sino-vietnamienne, ayant ensuite appris le quôc ngu et le français, Dông Canh avait un niveau d’instruction élevé pour son temps ; comme toutes les autres jeunes filles de la famille impériale, elle avait été initiée à la musique, aux échecs, à la poésie, à la peinture comme à la couture, à la broderie et à l’art culinaire. Elle se démarquait par sa curiosité intellectuelle toujours aiguisée et sa passion de l’écriture.
Mariée à seize ans à un fils de mandarin, elle passa les premières années de sa vie de couple dans le plaisir d’échanges littéraires avec Nguyên Khoa Tung, son époux. C’était un mariage arrangé par les deux familles, mais l’un et l’autre avaient en commun le goût de la création poétique.
La famille Nguyên Khoa – dont l’ancêtre Nguyên Khoa Chiêm (1659-1736) avait été à la fois un vaillant général et l’auteur du premier roman historique vietnamien 1099 – était l’une des plus grandes familles de l’aristocratie de Huê, qui a toujours noué des alliances avec la famille impériale des Nguyên. Découragés par les conjonctures politiques, aussi bien le beau-père que l’époux de Công nu Dông Canh avaient quitté le mandarinat, le premier pour aller se faire bonze bouddhiste, le second pour jouir d’une retraite prématurée parmi les paysans.Après la naissance des trois premiers enfants, la situation économique de la famille se dégradant, la jeune Dông Canh acheta un terrain et se mit à planter des mûriers, à élever des vers à soie et à faire des travaux de couture et de broderie pour les ménages plus fortunés de la famille impériale. De la part d’une descendante de prince, son attitude était exceptionnelle. Mère d’une famille nombreuse de onze enfants – dont cinq provenant de l’épouse secondaire de son mari – où l’époux aristocrate ne touchait guère aux travaux manuels, elle s’essayait à plusieurs métiers pour assurer la vie des siens et envoyer ses enfants, filles et garçons, à l’école jusqu’à ce que chacun et chacune maîtrise un métier. Cette expérience personnelle l’avait beaucoup confortée dans les convictions qu’elle faisait partager par la suite à ses lecteurs et lectrices dans ses écrits. Sa fille aînée Nguyên Khoa Diêu Nhonfut l’une des premières titulaires d’un DEPSFI à Huê et enseigna ensuite au Collège des jeunes filles de Huê, nommé collège Dông Khanh. La seconde Diêu Duyên poursuivait les études de sage-femme d’Etat à Ha Nôi. A la famille qui protestait quand elle prit cette décision (d’envoyer sa fille à Ha Nôi), Dam Phuong affirma : « Il faut qu’elle possède un métier pour pouvoir ensuite vivre autonome et élever ses enfants. » D’après le témoignage de Nguyên Khoa Sy, ce fut Dam Phuong qui prit l’initiative du nom composé des filles de la famille Nguyên Khoa, qui comporte toujours depuis lors le mot Diêu (habileté, adresse) 1100 .
L’une des premières rédactrices de journal (et pionnière aussi dans l’ensemble de la profession au Viêt Nam), Dam Phuong collabora d’abord à Nam Phong (Vent du Sud) depuis 1918. Elle assura en même temps la rubrique « Parole de femmes » chez Trung Bac tân van (Gazette Annam-Tonkin) 1101 et depuis 1922 la rubrique « Littérature de femmes » chez Huu Thanh (La voix). Ses biographes ont répertorié 155 articles signés de son nom entre 1918 et 1929, et la liste n’est pas encore complète. Après 1926, Dam Phuong n’écrit plus qu’épisodiquement dans les journaux et revues et se consacra plutôt à la rédaction d’ouvrages, plus particulièrement sur la puériculture, sur l’éducation des enfants, l’éducation des femmes. Volumineuse, son œuvre était également très diversifiée : des romans, plusieurs recueils de poèmes, des portraits de personnages (notamment féminins) contemporains, une étude sur le tuông (théâtre traditionnel du Centre Viêt Nam), des traductions d’ouvrages chinois et français, des ouvrages approfondis sur la famille, l’éducation des femmes et des enfants, etc. En tant que journaliste, elle fut pionnière aussi dans la polémique et souleva ou participa à des débats sur plusieurs questions telles que le rôle des femmes dans la société, l’instruction des filles, la promotion des études supérieures pour les femmes, etc. Le débat le plus houleux fut celui où elle exprima son désaccord vis-à-vis d’une prise de position d’un auteur qui signa NXT et qui critiqua violemment les enseignantes et élèves du collège Dông Khanh 1102 . Un des fils de Dam Phuong, Nguyên Khoa Van (1908-1954), plus connu sous son nom de plume Hai Triêu, se montrera brillant dans la polémique avec deux débats sur l’idéalisme ou le matérialisme et sur l’art pour l’art ou l’art au service de l’humanité. Dans le contenu de ses nombreux articles, Dam Phuong exprima un point de vue moderniste remarquable pour son temps, et surtout de la part d’une membre de l’aristocratie impériale. Nous aurons l’occasion d’y revenir 1103 .
Née en 1914 à Go Công, province limitrophe de Sai Gon, Nguyên Thi Kiêm 1104 fut représentative d’une génération plus jeune, entièrement formée à l’école moderne franco-vietnamienne et aussi plus résolument moderniste. D’abord enseignante au Collège des Jeunes filles indigènes de Sai Gon où elle avait été auparavant élève, elle collabora à différents périodiques, mais surtout à Phu nu tân van dès l’âge de 18 ans. La collaboration était facilitée car le couple fondateur de ce périodique, monsieur et madame Nguyên Duc Nhuân, étaient des amis de longue date, attachés à ses parents par un lien particulièrement privilégié au Viêt Nam : ils étaient les uns et les autres originaires de la même province.
Nguyên Thi Kiêm, qui choisit comme nom de plume Nguyên Thi Manh Manh, s’essayait à de multiples types d’articles. Parmi les initiateurs de la poésie nouvelle 1105 , elle fut certainement celle qui la défendait avec la plus grande vigueur, bien moins poussée par l’inspiration poétique que par un choix résolu du modernisme et de la libre expression du cœur. Ce fut d’abord sur les colonnes de Phu nu tân van qu’elle mena sa campagne en faveur de la poésie nouvelle en 1933. A peu près au même moment, elle sut se servir de sa profession journaliste pour appeler à la création d’une amicale des anciennes élèves des Tuniques violettes, en
rivalisant avec l’amicale des anciens du lycée de garçons Chasseloup Laubat, créé auparavant car c’était le plus ancien lycée de Sai Gon. Kiêm fut élue secrétaire de cette amicale. Sous différents noms de plume (Nguyên Thi Kiêm, Manh Manh, Nguyên Thi Manh Manh, Mym, Lê Thuy, etc.) la journaliste apportait régulièrement sa contribution sous forme d’écrits littéraires (poèmes, récits de voyage, lettres à des amies réelles ou fictives, vietnamiennes et étrangères…), mais excellait surtout dans des genres plus journalistiques comme des interviews, reportages, enquêtes, critiques dramatiques, musicales, sportives, etc. Phu nu tân van a également publié le texte de toutes ses conférences et interventions publiques.
Dans un article intitulé « Un interview à minuit » 1106 , elle a raconté comment elle avait attendu Maurice Dekobra 1107 , écrivain français de passage à Sai Gon, de six heures de l’après-midi jusqu’à minuit pour l’interviewer. Ce fut, dit-elle, pour « rivaliser d’entêtement professionnel » avec un collègue qu’elle s’aventura à attendre. Les échanges eurent lieu entre minuit et une heure du matin entre Kiêm, son collègue vietnamien, Maurice Dekobra et une écrivaine française désignée par les initiales D.L.
Dans le numéro 234 de Phu nu tân van, débuta une série d’interviews de femmes. Le chapeau de la rédaction rappela que dès sa parution, Phu nu tân van avait mené une enquête pour recueillir les avis des hommes célèbres sur les questions féminines. Les articles de cette série avaient été bien appréciés, mais on se demandait pourquoi les femmes n’étaient pas sollicitées. Le périodique avoua : « A l’époque nous n’avons pas encore de journaliste-femme, or nos femmes sont très réticentes à répondre aux hommes. » L’enquête reprit donc en 1934 avec Nguyên Thi Kiêm comme interviewer et se proposa, selon Phu nu tân van,
‘’ ‘« d’interroger successivement les femmes de toutes catégories sociales, afin de recueillir les avis des femmes célèbres comme de celles des couches populaires. L’enquête ne saurait recouvrir toutes les questions féminines, mais ne se limiterait pas à un seul thème, car nos sœurs n’aimeraient pas non plus en dire trop à propos d’une seule question. Les avis seront simplement notés sans commentaires ni proposition de solution. Notre journaliste concluera à la fin de la série. » 1108 ’Nous n’aurons pas l’occasion de lire cette conclusion ni les interviews des femmes des couches populaires, car Phu nu tân van n’a pas survécu au-delà du numéro 271 du 20/12/1934. Les articles parus suffisent cependant à nous montrer une journaliste qui savait allier professionnalisme, sérénité et perspicacité, humour, une féministe fervente mais qui respectait la diversité et même la divergence des prises de position.
Anh Tho, quand elle était rédactrice de Dông Tây (Est Ouest), entreprit également d’interviewer les épouses des écrivains et poètes et nous livre – a posteriori, car Dông Tây ne survit pas au-delà de quatre numéros – des portraits plus réalistes de celles sur qui le public lecteur de l’époque comme des générations postérieures aurait beaucoup fantasmé.
Que les préoccupations de l’enquête soient plus féminines dans ce cas ou plus féministes dans l’autre, nos deux femmes-journalistes se rejoignaient dans l’attention qu’elles accordaient aux femmes et à leurs avis et témoignages. Elles se ressemblaient aussi dans leur persévérance à poursuivre leurs objectifs et à obtenir les informations recherchées. Anh Tho n’hésita pas par exemple à insister auprès de l’épouse de Tan Da pour l’interviewer juste après l’enterrement du poète.
Nous devons aussi à Anh Tho – a posteriori dans ses mémoires – des témoignages sur quelques poétesses contemporaines et leurs portraits au quotidien. L’attention portée aux femmes l’amena en 1943 à l’édition d’un recueil – le premier en son genre – réunissant la création de quatre poétesses Vân Dai, Hang Phuong, Mông Tuyêt et elle-même. Intitulé Huong xuân (Parfum de printemps), le recueil parut aux éditions Nguyên Du en 1943.
Les femmes de lettres et/ou féministes étaient tout naturellement rédactrices en chef ou gestionnaire des périodiques féminins : Suong Nguyêt Anh de Nu gioi chung (Son de cloche du genre féminin, 1918), Cao Thi Khanh, qui préférait signer madame Nguyên Duc Nhuân de Phu nu tân van (1929-1934), madame Nguyên Van Da et sa fille Nguyên Thi Xuyên (nom de plume : Xuyên Dac Bang) de Phu nu Thoi dam (Chroniques des femmes, 1930-1933) sous-titré Journal pour les femmes et les jeunes filles, devenu l’hebdomadaire du même nom (1933-1934), Luu Thi Yên (nom de plume : Thuy An) de Dan ba moi (Femme nouvelle, 1934-1937) – Thuy An était en même temps écrivaine, elle créa ensuite l’hebdomadaire Dan ba (Femmes, 1939-1944), Pham Thi Ngoc (nom de plume : My Ngoc) du mensuel Nu công tap chi (Revue des travaux féminins, 1936-1938), Tô Thi Dê de l’hebdomadaire Nu luu (Femmes, 1936-1938), Trinh Thi Thuc, de l’hebdomadaire Viêt Nu (Femmes vietnamiennes, 1937), sous-titré Organe des femmes vietnamiennes, Nguyên Thi Thao de Phu nu (Femmes, 1938-1939). Tous ces périodiques ont paru à Sai Gon, sauf Phu nu thoi dam (Chroniques des femmes), Phu nu (Femmes, 1938-1939) et Dan ba (Femmes, 1939-1944) qui oeuvraient à Ha Nôi. D’autres périodiques gérés pas des hommes étaient également destinés au public féminin, comme Phu nu tân tiên (Femmes modernes, 1932-1934) à Huê, Tân nu luu (Femmes nouvelles, 1935-1936) et Ban gai (Amies, 1941) à Ha Nôi, Nu gioi (Le genre féminin, 1938-1939) à Sai Gon. Des femmes par contre étaient fondatrices et rédactrice en chef de périodiques qui n’étaient pas exclusivement destinés aux femmes, ainsi madame Nguyên Duc Quynh, rédatrice en chef de Thoi thê (Temps, 1937-1939), sous-titré Hebdomadaire littéraire et social à Ha Nôi, Nguyên Thi Trang, fondatrice et Nguyên Thi Phuong Huê, secrétaire générale de Dê Thiên, Dê Thich (Angkor Vat, Angkor Thom, 1933), Nguyên Thi Huong, gérante de Vui (Gaieté, 1938-1939) et Dinh Thi Mai, gérante de Chua nhât tuân bao (Hebdomadaire du dimanche, 1940-1941), sous-titré Politique, Littérature, Beaux-arts à Sai Gon. 1109 Sur 581 périodiques il y en avait 16 destinés aux femmes, soit 2,75%. Les femmes étaient responsables de 68,75% de ces périodiques féminins.
Dans l’édition, Phan Thi Bach Vân, née Phan Thi Mai en 1903 (voir son portrait à la page suivante) était un nom connu dans les dernières années de la décennie 1920. Pendant longtemps la seule source dont dispose d’elle et de sa maison d’édition est un article de Thiêu Son – journaliste et écrivain qui lui était contemporain – dans Phu nu tân van 1110 . Récemment, un auteur de Hô Chi Minh Ville, Vo Van Nhon 1111 en a donné quelques rapides informations complémentaires. En dépouillant la presse de l’époque, nous avons pu glaner encore quelques détails intéressants.
Originaire de Biên Hoa (chef-lieu de la province Dông Nai), Phan Thi Bach Vân s’installa à Go Công, province limitrophe de Gia Dinh (Sai Gon) après son mariage avec Vo Dinh Dân 1112 , patron d’une pharmacie connue. Elle y créa en 1928 sa maison d’édition nommée Nu luu tho quan (NLTQ, Librairie des femmes). D’après le bilan qu’aurait dressé Bach Vân elle-même au cours de son entretien avec Thiêu Son, « la Librairie des femmes a édité en tout 39 ouvrages, dont un tiers a été interdit ». 1113 Vo Van Nhon cite des titres d’ouvrages dans divers domaines : des romans d’aventure comme Giam hô nu hiêp (Les héroïnes du lac Giam), d’amour comme Hông phân tuong tri (Relation intime de femmes), des romans sociaux comme Trân Minh Ha (nom propre) ; des biographies de personnes illustres comme Ghandi, Guong nu kiêt (Portraits de femmes exemplaires) ; des livres d’histoire comme Lich su Nam tiên cua dân tôc ta (Histoire de l’avancée vers le Sud de notre peuple), My quôc cach mang su (Histoire de la révolution américaine) ; des ouvrages scientifiques, philosophiques, politiques présentant la pensée de Luong Khai Siêu (moderniste chinois), Darwin, Montesquieu, Rousseau.
Dans son manifeste cité par Thiêu Son, cette librairie afficha sa mission : « se charger de la rédaction, de la traduction et de l’édition des écrits de valeur en politique, histoire, questions féminines, travail féminin, littérature, sciences, commerce et dans le monde professionnel ainsi que des romans et nouvelles. » Beaucoup d’ouvrages de Dam Phuong furent édités par NLTQ, dont Thiêu Son ne se souvient que de deux ouvrages éducatifs intitulés Femmes et famille, Femmes et société et de deux romans, Kim Tu Câu (Hortensia) et Hông phân tuong tri (Relation intime de femmes). Phan Thi Bach Vân afficha également sa détermination à boycotter les « ouvrages futiles d’amour sexuel ou des histoires étranges tout à fait contraire à la morale de notre pays ». Elle déclara notamment que l’objectif de NLTQ était « d’aider au progrès moral et intellectuel des femmes afin qu’elles accèdent plus rapidement à la position honorable qu’elles auraient dû occuper mais qu’elles n’occupent pas encore ».
En fait, la liste encore incomplète des ouvrages édités par NLTQ atteste que les objectifs de cette maison d’édition n’étaient pas que féministes. On comprend que sa patronne « a comparu devant les assesseurs quatre fois, devant le tribunal deux fois, a même failli être mise en prison », comme elle en a fait elle-même le bilan en répondant à l’interview de Thiêu Son.
Nu su (étymologiquement femme-historienne) était un grade de mandarin-femme qui notait les événements dans la vie du palais impérial et enseigner aux princesses et à leurs suivantes. Dam Phuong a joué ce rôle au palais de son père et utilise ensuite son titre dans son nom de plume. Voir sa biographie par les membres de sa famille : NGUYÊN KHOA DIÊU BIÊN et NGUYÊN CUU THO, Dam Phuong nu su (1881-1947), Tre, Hô Chi Minh Ville, 1995, 346 p., p. 28.
NGUYÊN VAN TÔ, « Bôn ba công chua co tiêng van hoc (Quatre princesses connues dans le monde des lettres) », Tri tân (Connaître le nouveau), 16/9/1943.
Intitulé Nam triêu công nghiêp diên chi (Récits historiques sur l’œuvre de la Cour du Sud), le roman parut en 1720 en sino-vietnamien. Traduit en quôc ngu en 1984, il a été réédité trois fois, la dernière aux éd. Hôi nha van, Hô Chi Minh Ville, 1994, 632 p.
Dam Phuong nu su (1881-1947), op. cit., p. 29.
Nous suivons ici les auteurs Nguyên Khoa Diêu Biên et Nguyên Cuu Tho, tous les deux petits-enfants de Dam Phuong, dans la biographie Dam Phuong nu su…, op. cit., p. 31. D’après une autre biographe, les articles signés Dam Phuong nu su auraient paru depuis 1918 sur les colonnes de Nam Phong, Phu nu thoi dam (Chroniques des femmes, ceci est faux car ce périodique n’existe que depuis 1930), Tiêng dân (Voix du peuple), Huu thanh (La voix), Dam Phuong aurait assuré la rubrique « Parole de femmes » dans Thuc nghiêp (Professionnel), collaborait à Trung Bac tân van (Gazette Annam-Tonkin) et était responsable de « Littérature de femmes » sur les colonnes de cette gazette depuis 1919, LÊ THANH HIÊN, Tuyên tâp Dam Phuong nu su (Œuvres choisies de Dam Phuong nu su), Van hoc, Ha Nôi, 1999, 576 p., p. 10.
Trung Bac tân van du 2/5/1925 au 3/6/1925.
Voir infra chapitre VII, sous-chapitre II.2.2 Les pionnières.
L’orthographe exacte de son tên aurait dû être Kim, qui signifie Or ; le nom de sa sœur Châu signifie Perle. L’orthographe Kiêm (cumuler, qui n’a pas de sens pour un nom de fille) provenait sans doute d’une erreur de la part des scribes de village, erreur fréquente comme nous l’avons signalé supra au chapitre I.
Voir supra chapitre V.
Phu nu tân van, n° 225, 23/11/1933, p. 5-7.
L’article de Nguyên Thi Kiêm présente une photo-portrait de Maurice Dekobra et cite le titre de ses romans comme Minuit, place Pigalles, La madone de sleepings, Les tigres parfumés. Kiêm affirme avoir lu Les tigres parfumés, dont elle apprécie le sens de l’observation, le réalisme du style et l’humour de l’expression.
Chapeau au premier article de la rubrique « Avis de femmes sur les questions féminines », Phu nu tân van, n° 234, 15/3/1934, p. 9.
Nous avons répertorié les journalistes-femmes à partir de la liste non exhaustive des périodiques établie par Huynh Van Tong dans La presse vietnamienne du début à 1945, op. cit., p. 433-515 et y avons ajouté des titres repérés par nous..
Thiêu Son, « Nu si Viêt Nam (Ecrivaines vietnamiennes) », Phu nu tân van, n° 230, 4/1/1934, p. 15-16. Cet article est à suivre, mais comme les numéros 231 et 232 manquent dans la collection de Phu nu tân van préservée à la Bibliothèque générale de Hô Chi Minh Ville et au Musée des femmes du Sud, nous n’avons pu en consulter que la première partie.
VO VAN NHON, Van hoc quôc ngu truoc 1945 o Thanh phô Hô Chi Minh (La littérature en quôc ngu avant 1945 à Hô Chi Minh Ville), collection 100 câu hoi dap ve Gia Dinh-Sai Gon Thanh phô Hô Chi Minh (100 questions et réponses sur Gia Dinh-Sai Gon Hô Chi Minh Ville, Van hoa Sai Gon, HCMV, 2007.
Journaliste de Chronique de l’Indochine (Dông Phap thoi bao), il collaborait aussi à Phu nu tân van.
Toutes nos citations proviennent de l’article précité de Thiêu Son.