Les représentations (fictives) de féministes

En faisant le tour des « cinq modernisations de la société » vietnamiennes 1323 avant la deuxième guerre mondiale, Nguyên Van Ky a identifié le théâtre (qu’il a mis dans « l’innovation artistique ») comme étant le domaine où les représentations féminines accusaient une évolution parmi les plus spectaculaires. « Sur le thème de la femme, évocation détournée de l’amour, remarque Nguyên Van Ky, l’évolution est sensible et significative si l’on compare les pièces (de théâtre) des années 1920 et celles de la décennie suivante. » 1324

En effet, dans Le tribunal de la conscience 1325 , l’auteur opposa Phu, un mari représentant l’ancienne école et Quy, sa femme, gagnée aux idées modernes. Phu se plaignait : « Si je raisonne ma femme, éducation inachevée aidant, elle me réplique en invoquant “les droits de la femme”, “l’égalité”, “la liberté”. Quelle déchéance, d’entendre ces mots si précieux dans la bouche d’une ignorante ! » Et voici les récriminations de sa femme : « J’ai le malheur d’avoir épousé un lettré arriéré (anh dô hu) qui ne pense qu’à la piété filiale (hiêu). Le deuil du père arrive à sa fin et il continue à faire chambre à part en me laissant toute seule la nuit. Le temps passe, et j’aurai perdu ma jeunesse ! » 1326 Aussi bien dans cette pièce, l’une des premières en date que dans une autre tragédie, L’ami et l’épouse (Ban va vo), écrite et présentée en 1927 à Ha Nôi par Nguyên Huu Kim, dans le trio « le mari, la femme et l’amant », l’épouse était représentée fautive et punie par la mort. Cependant, comme l’a finement remarqué Nguyên Van Ky, « la femme commence à se révolter contre son sort. Elle revendique la possibilité d’avoir un compagnon de son choix, avec qui elle puisse s’entendre. » 1327

En 1935, Nguyên Van Nam élabora une représentation de féministe dans Cô Tân (Mademoiselle Tân, ce nom signifiant moderne, nouvelle). Cette jeune fille de dix-neuf ans agissait selon ses propres jugements sans avoir peur du qu’en-dira-t-on. Ne pouvant supporter l’atmosphère familiale devenue suffocante à la suite du deuxième mariage de son père avec une chanteuse, elle prit l’initiative de quitter le foyer paternel. Au père qui publia un acte de reniement de sa fille dans la presse 1328 , elle répliqua avant son départ :

‘’ ‘« Je suis ta fille, c’est un fait, mais je suis aussi une femme. Si tu abuses de tes droits de père pour me contraindre à ta volonté, il est de mon droit d’invoquer “les droits de l’homme (de l’être humain)” pour refuser cette famille tombée en décadence, et pour créer une situation plus conforme à la morale. » 1329

Vi Huyên Dac, reconnu comme le plus grand dramaturge de l’époque 1330 , est situé par Nguyên Van Ky dans une position médiane entre les conservateurs et les progressistes. Dans Les deux nuits de noces – écrite en 1924 et portée à la scène en 1931 – même si le mari finit par pardonner à son épouse d’avoir eu dans la jeunesse une aventure qui lui déplaisait, elle dut payer “son délit moral” par la honte et une tentative de suicide, suivies d’années de soumission humiliante à l’égard de la belle-mère pour se racheter. « Le “happy end” se mesure ainsi aux tortures morales que subit la femme » 1331 , conclut Nguyên Van Ky. Vi Huyên Dac sembla offrir une “version revue et corrigée” de cette intrigue par trop classique et traditionnaliste avec Cô Dôc Minh ( La directrice Minh). En fait professeur de lycée et non pas directrice d’école 1332 , Minh 1333 , soutenue par une collègue plus jeune, parlait et agissait comme une femme moderne, voire une féministe, quand elle déclarait vouloir envoyer sa nièce (âgée de huit, neuf ans) faire des études en France « pour d’abord affirmer nos idées à nous, les femmes, puis pour prouver aux hommes que nous ne sommes pas des machines à produire des enfants. » Sa collègue renchérit : « On n’est pas des objets d’art, des biens vendus aux plus offrants, directeur, médecin, richard, … » 1334 Minh décida d’avoir un enfant sans se marier et évoqua son droit de disposer de son corps : « Est-ce que ce corps nous appartient ? S’il nous appartient, on est donc libre d’en faire ce qu’on veut, cela regarde-t-il quelqu’un ? » 1335

Significative fut cette discussion qu’elle eut avec son frère Viên 1336 à ce sujet :

‘’ ‘Viên : Tu te moques ainsi de la morale, des principes (confucéens) ? Tu veux avoir un enfant sans te marier, tu sais comment on va te traiter ?’ ‘Minh : Frère, si je ne veux pas me marier, c’est parce que je veux me libérer de la famille qui, à notre époque, n’est qu’une prison, et qui a sacrifié combien de femmes. La famille est un piège, une structure oppressive, c’est l’esclavagisme 1337 . (…) Oui, je considère que ce corps est un trésor car il m’appartient, et à moi toute seule. Ainsi personne ne peut le vendre aux enchères, ni se l’approprier. (…)’ ‘Viên : Aucun raisonnement ne peut valoir les mœurs et coutumes d’un pays. (…) C’est parce que tu lis trop, tu ne sais plus distinguer le bon raisonnement du faux. 1338

Viên essayait en vain de convaincre sa sœur de se marier pour camoufler sa grossesse. Minh s’y refusa car elle avait eu cet enfant non pas en se laissant aller, elle s’opposait catégoriquement à se laisser considérer comme une fille dépravée. Isolée de son environnement social par son attitude anticonformiste, Minh voulut quitter son village pour partir à Sai Gon. Sa mère était prête à l’accompagner : en tant que femme, elle comprenait et partageait la souffrance de Minh. Le rideau s’est cependant fermé sans trancher : on ne sait si Minh allait vraiment partir, et la mère se rallia à la position du frère à la fin de l’acte. Nguyên Van Ky reproche surtout au dramaturge la citation au lever du rideau qui lui semble annoncer la prise de position de l’auteur : « Sans accomplir les tâches d’une femme modèle, On ne peut devenir une mère digne. » Notons malgré tout la hardiesse des problèmes posés, rappelons-le, dès 1930 : révolte contre le mariage-achat et la mise en esclavage de la femme, appropriation du corps féminin par la décision d’avoir un enfant sans avoir besoin du père, reniement de la famille, …

Un exemple tout à fait différent de figure féministe nous est fourni par Nguyên Thi Kiêm, la journaliste de Sai Gon. En 1934, au cours d’une excursion de trois mois de la délégation Phu nu tân van dans le Nord, face à cinq, six milliers d’auditeurs, elle fit au siège de l’AFIMA 1339 à Ha Nôi une conférence intitulée « La journée d’une féministe » 1340 . En précisant que c’était un produit de son imagination, elle décrit une femme active dans les affaires sociales, mais d’abord épouse attentionnée et mère dévouée au foyer. La conférencière choisit de la nommer Tân Nu (Femme Moderne), pour lui donner un tên, alors que tous les autres personnages n’en avaient pas et étaient définis par rapport à elle. En ce qui concernait la seule relation conjugale, Femme Moderne entretenait avec son époux une entente harmonieuse car il partageait ses convictions et était prêt à l’assister dans ses activités sociales. L’égalité semblait acquise quand, « voyant le visage sérieux de Femme Moderne (elle lui demanda comment s’arranger pour le travail ménager si elle s’en allait à une réunion de femmes), le mari sourit et répondit sans hésiter : tu me laisseras alors le travail ménager, je te remplacerai comme tu m’as toujours remplacé quand je suis absent. » 1341 Femme Moderne reconnaissait par contre que, faute d’instruction assez poussée, les femmes ne s’y connaissaient pas dans les beaux-arts et que la divergence des goûts pourrait être fatale au bonheur du couple. Sa solution était de proposer à son mari de faire à la Maison d’Etudes des Femmes (Nu luu hoc hôi) – un projet amorcé dans la réalité par le groupe Phu nu tân van – une conférence sur « La nécessité des connaissances en beaux-arts pour la famille », car les époux se devaient d’entraîner leurs conjointes à un meilleur jugement. Elle-même animerait une séance sur « Les goûts du couple et le divorce » où elle « montrerait aux hommes la psychologie complexe des femmes et les aiderait à savoir comment exercer une bonne influence sur leurs épouses, sœurs, filles. » Même si Femme Moderne prenait le soin de confectionner un gâteau pour son mari et souriait avec bonheur en pensant au dimanche où elle ferait une excursion à la campagne avec les siens, on ne sent aucune chaleur familiale dans la vie qu’elle nous a brossée, une vie chronométrée et soigneusement répartie avec un équilibre par trop rationnel. Cette représentation de la relation conjugale par la féministe Nguyên Thi Kiêm était novatrice en ce sens où elle a imaginé une égalité entre conjoints et une synergie à l’intérieur du couple pour la meilleure réussite de leur action militante. Mais elle s’avère décevante pour les hommes et les femmes du commun des mortels qui sont en droit d’attendre autre chose et mieux d’un foyer et d’une vie de couple. Elle nous déçoit aussi dans notre recherche d’une meilleure prise en compte de la personne de la femme dans son rôle d’épouse et de mère ; ce qu’un écrivain comme Nguyên Hông par exemple a plus clairement et chaleureusement manifesté dans ses écrits 1342 dénonciateurs du bonheur conjugal qui avait manqué à la vie de sa mère, et aussi à d’autres femmes autour de lui. Mais évidemment, au moins dans cette représentation de femme moderne, Kiêm était militante et non pas romancière.

Nous avons vu comment les romanciers, au Sud comme au Nord, ont mis en scène des femmes plus ou moins conscientes des traditions oppressives et plus ou moins rebelles. Considérés par le public de l’époque et de quelques générations suivantes comme des figures de proue illustrant les idées avant-gardistes de leurs auteurs dans la question des femmes, les personnages féminins des romans du groupe Tu luc étaient, à des niveaux et sous des formes différentes, des représentations de femmes modernes (gai moi ou gai tân thoi), notamment Loan dans Rupture 1343 . Ne s’étant pas résignée à « vivre dans la soumission aux anciennes mœurs comme toutes les autres jeunes filles », elle se demandait, en se comparant à son amant Dung qui, renié par ses parents, partait à l’aventure :

‘’ ‘« Je ne suis pas moins instruite que lui, pourquoi ne puis-je pas comme lui vivre une vie autonome, forte, pourquoi dois-je me confiner au sein de la famille, dans une existence morne, dépendante d’autrui et entrer tout le temps en conflit avec des pratiques obsolètes que mon instruction m’a appris à haïr ? » 1344

Maintes fois, on lui reprochait d’être « trop nouvelle, trop imprégnée d’idées occidentales », et elle le reconnaissait volontiers, « mais je suis allée à l’école, dit-elle, je ne peux pas ne pas agir selon mon instruction ». 1345 Ses parents en furent « surpris et effrayés. Ils se rendaient vaguement compte que leur fille était très éloignée d’eux et semblait appartenir à une société tout autre que la société vietnamienne normale », qu’elle « ne partageait plus leur conception de la vie » 1346 . Même si Loan acceptait le mariage arrangé par ses parents et essayait ensuite d’aimer son mari et se réconcilier avec la grande famille, elle se faisait toujours rejeter, aussi bien dans sa belle-famille que de la sienne propre. Elle s’avérait trop différente. On la dénigrait comme étant « de cette catégorie de filles modernes », « la demoiselle aux dents blanches 1347  ». Pour Loan, ce qui la démarquait de son entourage, ce n’étaient pas tellement ses dents, sa coiffure, ni même son franc-parler si souvent perçu comme de l’insolence, mais plutôt son sens de la dignité personnelle, notion qui échappait totalement à la société environnante :

‘’ ‘« Ils n’arrivent pas à comprendre que j’ai le droit de disposer de moi-même, car ils ont toujours cru qu’ils m’avaient achetée pour aider au travail ménager chez eux et pour servir ma belle-mère. C’est mon devoir essentiel. Ils ne se soucient guère de mon droit d’être une personne humaine. (…) Ils croient aussi qu’ils peuvent acheter jusqu’à mon caractère et mes préférences. » 1348

Battue par sa belle-mère et son mari, elle se sentait touchée surtout dans sa dignité : « elle a l’impression qu’elle a moins de valeur qu’une bête. » 1349

Le désir de se libérer du carcan de la belle-famille était si puissant chez Loan qu’elle éprouva de la douleur en se sachant enceinte : « l’enfant sera le lien qui l’attachera étroitement à son calvaire » 1350 . Au tribunal où on la jugeait du meurtre involontaire de son mari, elle parla au nom de « nos sœurs les femmes modernes » pour les enjoindre à « s’établir dans une vie indépendante, à éviter la cohabitation avec la grande belle-famille et surtout à s’émanciper totalement du pouvoir des beaux-parents dans l’espoir d’une famille (nucléaire) harmonieuse ». 1351 Mais le “féminisme” de Loan, personnage le plus radical des romans du groupe Tu luc, s’arrêtait à ces attaques verbales. Nous avons vu comment sa propre émancipation était peu convaincante et comment l’autre voie proposée par la contre-Rupture de Nguyên Công Hoan l’était encore moins 1352 . Même en essayant de s’installer comme institutrice puis comme journaliste, Loan dans Rupture ne semblait pas pouvoir assurer sa vie indépendante et ne retrouva son équilibre qu’avec la perspective d’une nouvelle famille reconstituée avec son amant. Sans cette perche qui lui fut tendue – de manière tout à fait imprévisible pour elle – dans la société encore bien trop conservatrice du Nord, la jeune “femme moderne” n’aurait pu survivre indépendante et libre, comme elle l’avait tant de fois rêvé et professé.

Hô Biêu Chanh le romancier sudiste quant à lui, a choisi d’aborder de front la question féministe par une intrigue d’amour dans le roman intitulé Tân Phong nu si, L’écrivaine Tân Phong 1353 , ce nom de plume signifiant Vent nouveau. Ce fut le seul roman de Hô Biêu Chanh et sans doute aussi le seul de toute la littérature vietnamienne qui met en scène – et les prend comme héroïnes principales – des femmes modernes qu’on pourrait qualifier de féministes militantes, et qui se proclamaient ouvertement comme telles.

L’auteur y a explicité les points de vue divergents et ses propres convictions en imaginant des discussions entre d’une part les modernistes comme Tân 1354 , son père, ses amies et collègues, et d’autre part la mère de Tân qui défendait l’idéal traditionnel de la femme, Vinh Xuân 1355 , son fiancé qui craignait l’excès dans le modernisme mais ne pouvait non plus s’accommoder d’un traditionalisme trop arriéré.

Aux critiques de Xuân rapportées par sa mère lui reprochant son comportement qu’il qualifiait de « semblable à celui des Françaises (nhu dâm 1356 ) », Tân répliqua :

‘’ ‘« Vinh Xuân est d’une étroitesse d’esprit et de cœur trop flagrante. De son côté il veut faire des études élevées pour avoir le même niveau intellectuel que les Français. Quant aux filles et aux femmes, il ne veut pas qu’elles fassent des études élevées pour qu’elles atteignent le même niveau intellectuel que les Françaises. Il veut que les Vietnamiennes restent dans la boue, s’affairent seulement dans la cuisine, lui servent d’esclaves pour garder ses enfants, balayer la maison, lui préparer à manger, toujours lui obéir, à genoux et tête baissée, croire à tout ce qui lui plairait de leur raconter. Avec de telles conceptions du mariage, s’il me dédaigne et ne m’épouse pas, en voilà bien une chance pour moi. » 1357

Le fiancé de Tân, un docteur en médecine de retour des études universitaires en France, avait en effet décidé de renoncer à l’épouser car il était dégoûté de son comportement jugé trop occidentalisé lors de leur première rencontre rituelle 1358 . Au lieu de s’affliger de ce renoncement, qui représentait le summum du déshonneur pour une jeune fille de sa condition à l’époque, Tân en profita pour suivre sa vocation féministe :

‘’ ‘« Je suis déterminée à me consacrer à l’émancipation des femmes, ce sera l’objectif de ma vie. Si vous m’aimez, père et mère, laissez-moi la liberté de l’accomplir, ce ne sera pas inutile pour moi, ni pour la société. » ’ ‘« Je voudrais m’associer à des amies soit pour fonder une école de filles qui formera des jeunes filles modernes possédant une personnalité forte, un idéal élevé comme celles d’Europe ou d’Amérique, afin de nous libérer du joug de l’esclavage que les hommes s’apprêtent toujours à nous mettre au cou ; ou créer un journal pour encourager les femmes à se transformer, à s’unir dans la lutte afin de nous émanciper de la vile condition qui nous est assignée par les mœurs et coutumes, afin d’accéder à l’égalité sociale avec les hommes. » 1359

L’auteur a montré l’écrivaine Tân Phong – nom de plume de Tân – exercer sa profession de directrice générale (tông ly) du journal, en compagnie d’une rédactrice en chef, une femme mariée et de son adjointe, une autre jeune célibataire. Il les décrit comme des femmes modernes, habillées à l’européenne avec une gracieuse discrétion, qui entretenaient de larges relations sociales, qui se déplaçaient loin de leur lieu de travail de jour comme de nuit, qui présidaient ou participaient à des réceptions suivies de bals, de repas de fête et d’autres distractions, sans permettre que rien ne puisse porter atteinte à leur dignité et honneur de femme.

En voilant le débat sous la couverture d’une histoire d’amour, le romancier a évoqué non sans finesse à la fois l’attrait des féministes et femmes modernes en général – attrait du niveau d’instruction relativement élevé dans une société qui privilégiait cette valeur, de la compagne qui dans l’activité sociale savait entreprendre et réussir, et au foyer restait capable de comprendre, d’assister son conjoint, de partager joies et peines – et la répulsion qu’elles causaient, l’incompréhension et la critique qu’elles provoquaient, critique souvent légèrement moqueuse, mais qui s’avérait parfois amère et agressive, même dans la société permissive qu’était celle des villes du Sud et à plus forte raison dans d’autres contextes sociaux. C’est ce que nous allons voir, en regardant du côté des féministes dans la réalité de leurs activités militantes comme de leur vie au quotidien.

Notes
1323.

Il s’agit des modernisations littéraires, de l’innovation artistique, des identités corporelles, de la femme et de la famille et, finalement, de l’amour, selon la classification de l’auteur.

1324.

La société vietnamienne…, op. cit., p. 174.

1325.

VU DINH LONG, Toa an luong tâm (Le tribunal de la conscience), Ha Nôi, 1923, cité par Nguyên Van Ky, La société vietnamienne…, op. cit., p. 174.

1326.

Cité par Nguyên Van Ky, op. cit., p. 174. La traduction française des citations extraites des pièces de théâtre est de Ky.

1327.

La société vietnamienne…, op. cit., p. 175.

1328.

Cette pratique qui date des années 1930 et perdure au Sud Viêt Nam après 1954, est un signe du malaise entre les générations et exprime souvent la colère dépitée et impuissante des parents contre leurs progénitures en révolte.

1329.

Cité par Nguyên Van Ky, La société vietnamienne…, op. cit., p. 176.

1330.

De 1920 jusqu’à la fin des années 1930, il écrit 19 pièces, dont certaines en langue française.

1331.

La société vietnamienne…, op. cit., p. 177.

1332.

Voir La société vietnamienne…, op. cit., p. 177, note 1.

1333.

Ce nom signifie Lumière ou Eclairée. Ce n’est pas un hasard, pensons-nous, si Nguyên Công Hoan (en 1935) et Vi Huyên Dac (en 1930) l’ont l’un et l’autre choisi pour leurs personnages féminins, des femmes modernes.

1334.

Cité par Nguyên Van Ky, La société vietnamienne…, op. cit., p. 178.

1335.

Cité par Nguyên Van Ky, op. cit., p. 179.

1336.

Ce tên veut dire loin (voir loin), ce qui renseigne peut-être sur la sympathie que lui réservait sans doute l’auteur Vi Huyên Dac.

1337.

Voir aussi supra chapitre IV, sous-chapitre 4.1 : « Famille, je te hais ! ».

1338.

Cité par Nguyên Van Ky, op. cit., p. 179. La traduction française est de Ky.

1339.

Khai tri tiên duc : Association pour la Formation Intellectuelle et Morale des Annamites (AFIMA), dont Pham Quynh, rédacteur en chef de la revue Nam Phong (Vent du Sud) était le secrétaire général, avait pour but le rapprochement culturel des peuples français et vietnamien. De tendance conservatrice, l’AFIMA n’accueillait pas moins volontiers les conférences de Nguyên Thi Kiêm à Ha Nôi, encore un témoignage de l’ampleur du mouvement féministe et moderniste et de la notoriété de l’équipe Phu nu tân van.

1340.

NGUYÊN THI KIÊM, « La journée d’une féministe », L’écrivaine Nguyên Thi Manh Manh, op. cit., p. 106-116.

1341.

« La journée… », op. cit., p. 115.

1342.

Revoir supra chapitre I et chapitre IV.

1343.

Voir supra chapitre IV, sous-chapitre 4 : « Le refus de la grande famille et des coutumes jugées obsolètes ».

1344.

Rupture, op. cit., p. 154.

1345.

Rupture, op. cit., p. 173.

1346.

Rupture, op. cit., p. 173.

1347.

Et non pas laquées, noires comme le voulait la coutume.

1348.

Rupture, op. cit., p. 227-228. Voir aussi supra chapitre IV, sous-partie 6.2 « Les nouvelles expressions de la dignité féminine ».

1349.

Rupture, op. cit., p. 291.

1350.

Rupture, op. cit., p. 216.

1351.

Rupture, op. cit., p. 313.

1352.

Voir supra chapitre IV, sous-parties 4.1 et 6.1.

1353.

Ce roman, rédigé à Vinh Hôi (actuellement 4ème arr. de Hô Chi Minh Ville) en 1937, est d’abord disponible en vietnamien sur le site Web www.hobieuchanh.com . Toutes nos citations du roman proviennent du texte sur ce site. Pendant que notre thèse est en cours de rédaction, Tân Phong nu si (L’écrivaine Tân Phong) est paru aux éditions Van hoa Sai Gon, Hô Chi Minh Ville, 2005, 168 p. Nous donnerons donc en surplus la pagination correspondante de cette édition.

1354.

Tân (Nouveau) est le nom de la jeune fille, selon l’habitude de Hô Biêu Chanh d’annoncer le caractère de ses personnages dans leur nom.

1355.

Vinh Xuân signifie Eternel Printemps. Peut-on y dénoter une allusion évocatrice aux attentes « éternelles » des hommes à l’égard de la femme aimée, mais en même temps à la capacité de renouveau (printanier) quant à ces attentes ?

1356.

« Dâm » vient de « ba dâm », déformation vietnamienne de « madame », mais dâm désigne la Française avec une forte connotation péjorative.

1357.

L’écrivaine Tân Phong, op. cit., p. 26.

1358.

Tân le prit par le bras pour l’inviter à passer à la salle à manger, lui parla avec spontanéité, lui offrit une rose du jardin, etc. L’écrivaine Tân Phong, op. cit., p. 12-15.

1359.

L’écrivaine Tân Phong, op. cit., p. 32-33.