Nous n’avons pas encore retrouvé de trace de femmes qui auraient elles-mêmes revendiqué leur droit à la parole et à l’action d’utilité sociale avant la parution du périodique Un son de cloche du genre féminin 1592 en 1918. Il semblerait que la demande de changement et d’émancipation pour les femmes provenait d’abord des hommes, patriotes et modernistes. Cette demande avait été complètement absente dans les écrits des modernistes précoces de la deuxième moitié du 19ème siècle, y compris chez le plus éminent, Nguyên Truong Tô, qui avait pourtant soulevé de multiples questions méritant l’intérêt des réformistes. Elle émergea seulement avec le mouvement du Renouveau (Duy tân) initié par les « nouveaux » lettrés du début du 20ème siècle. Nous pensons avoir recueilli suffisamment d’information confirmant cette affiliation directe de la prise de conscience féministe vietnamienne.
Voir supra chapitre II.