Préserver son identité féminine vietnamienne et participer au monde des femmes modernes 

La question ne s’est pas posée uniquement pour les femmes, mais pour l’ensemble des Vietnamiens, plus directement pour la partie éveillée et consciente de l’enjeu national et moderniste. Défendre la terre et la civilisation des ancêtres ou être subjugués par les « barbares de l’Ouest » ? disaient les uns. Comment préserver nos monts et nos fleuves, et en tirer un meilleur profit avec le savoir et les techniques des Occidentaux ? reformulaient les autres. Le virage fut pris par les pionniers dès le début des conflits armés : dans les années 1861-1871, Nguyên Truong Tô 1663 préconisa la paix et l’appropriation du savoir occidental pour préserver la souveraineté d’une nation ouverte au monde. Au début du 20èmesiècle, le choix difficile mais incontournable fut confirmé et gagna la conviction de toute la classe des lettrés – qui de ce fait, furent désignés par « nouveaux lettrés » ou « lettrés modernistes » – et nous avons montré comment leur révolution culturelle sut se décliner aussi au féminin. La Cour de Tu Duc (1848-1883) échoua face à la conquête franco-espagnole parce qu’elle s’embourbait dans la question mal posée : combattre, préserver le territoire ou négocier ? Nguyên Truong Tô montra la voie du salut : faire la paix, s’ouvrir et se moderniser, jouer sur l’alliance dynamique des pays du monde au lieu de s’accrocher à un conflit bilatéral stérile et désespéré. La stratégie ne fut pas encore payante de son vivant, mais la piste fut ouverte. Car, fort de sa double culture de lettré catholique, il avait envisagé les problématiques de la défense de la souveraineté nationale contre le colonialisme au moyen d’une ouverture des frontières territoriales mais aussi intellectuelles, d’un constat de la différence culturelle et identitaire comme prémisse pour évoluer vers une reconnaissance mutuelle sur une nouvelle base plus égalitaire. La génération suivante, avec les mouvements Dông du (Voyage à l’Est) et Duy tân (Renouveau) – mouvements divergents, opposés sur la stratégie mais complémentaires, alliés et convergents sur le double objectif de libération nationale et de modernisation – jeta définitivement les bases idéologiques pour l’élaboration du Viêt Nam moderne. Avec une conception rénovée du rôle social et de la responsabilité citoyenne des femmes, les lettrés modernistes semèrent les germes de la pensée féministe qui s’épanouit une dizaine d’années plus tard.

La modernité fut exogène, le féminisme encore davantage, du moins en apparence et de prime abord. Si les femmes (et les hommes) vietnamiens des années 1918-1945 surent rapidement bien poser et résoudre la question féminine, c’était parce qu’ils bénéficiaient de cet environnement socioculturel que nous venons de rappeler.

La conciliation était un type de solution qui découlait naturellement du mouvement moderniste du début du 20ème siècle. Nous avons souligné son caractère novateur par rapport à la vision binaire conflictuelle qui avait prédominé dans la deuxième moitié du 19ème siècle et qui imprégnait encore les masses au siècle suivant. Car, il convient d’avoir toujours à l’esprit que dans bien des cas, l’objet de notre étude représentait la minorité du public vietnamien. Dans cette minorité dynamique, la conciliation a été notée comme une tendance majeure. Mais il y avait mille façons de concilier. Et la conviction que l’Est et l’Ouest étaient à jamais différents et opposés avait la vie longue, d’autant plus en ce qui concernait les femmes, considérées comme dépositaires et ange-gardiennes de la culture nationale, mères des enfants de la patrie et, en cette qualité, lourdement responsables de l’avenir d’un Viêt Nam encore humilié dans l’esclavage.

Se moderniser, comme l’élite intellectuelle – mais elle seule, et elle restait minoritaire par rapport à la masse paysanne – le dit déjà sans trop de crainte ni de complexe équivalait à s’européaniser (Âu hoa), comme l’affirmait fermement le groupe Tu luc ; ou « se faire Françaises (lam dâm), devenir comme les Françaises (nhu dâm) », comme n’hésitaient pas à l’admettre certaines féministes aguerries telles que la poétesse Nguyên Thi Manh Manh ou le personnage fictif de Hô Biêu Chanh, l’écrivaine Tân Phong. Nguyên An Ninh, au temps de La Cloche Fêlée (les années 1923-1925) se qualifiait – lui-même et l’élite dont il se considérait comme en faisant partie – de « jeunesse francisée ». Toute cette terminologie volontariste ne signifiait en aucun cas ni d’aucune manière qu’il y planait le moindre reniement des sources vietnamiennes ou orientales. L’élite intellectuelle et moderniste était consciente de son ardeur patriote et convaincue de la pertinence de la voie choisie, contre les vents et marées de la violence coloniale, et dans l’obscurité de l’ignorance, la lourdeur des traditions ancrées.

Une autre approche fut celle des communistes qui, tout en ayant opté pour la révolution internationale, ne se furent pas déconnectés de la lutte nationale et, du moins dans cette première période, surent se montrer non moins résolument modernistes et réformistes.

La conciliation était réelle, permanente, même s’il y en avait de multiples stratégies et nuances.

Rester Vietnamiennes, pour les modernistes, c’était avant tout se dévouer à la cause nationale. Ni dans la réalité ni dans les représentations fictives n’avons-nous trouvé de Vietnamiennes qui reniaient leur vietnamité ou qui ne menaient pas à terme leur projet d’études quand elles étaient envoyées étudier en France, comme il y en avait du côté masculin. Sans doute étaient-elles moins nombreuses à accéder aux études élevées, encore moins aux études en France. Au cours d’un interview de Phu nu tân van, Nguyên Thi Châu déclara qu’elle ne s’intéressait pas aux périodiques en quôc ngu et lisait plutôt en français ; mais cela ne l’empêchait pas de se dévouer à ses élèves. D’autres femmes instruites apportaient leur contribution pour développer l’écriture, la presse, l’édition en quôc ngu et animer des activités socioculturelles dans un objectif d’éducation politique, culturelle et professionnelle en faveur d’autres femmes. Cela représentait néanmoins un engagement personnel qu’un grand nombre de femmes des classes moyennes n’étaient pas encore prêtes à assumer, Phu nu tân van revenait souvent à charge pour les mobiliser mais déplorait des résultats peu encourageants.

Excepté le cas de Tiêu Minh qui semblait défendre une plus grande autonomie des femmes au point de vue de l’alliance matrimoniale mais toujours pour qu’elles puissent mieux accomplir leur devoir civique, les féministes, dans leurs écrits comme dans la vie privée, tenaient à remplir leur rôle à la fois dans la famille et au niveau social. Beaucoup de militantes étaient mariées, mères de famille, parfois de famille nombreuse, comme Dam Phuong, Phan Thi Bach Vân. Chez les révolutionnaires, il était certes bien plus difficile de concilier activité anticolonialiste et vie familiale. La solidarité à l’intérieur de la grande famille et le sororat militant s’avéraient souvent efficaces pour prendre en charge les enfants à la place de leurs mères. Ainsi, la tante paternelle de Trân Van Khê, elle-même sympathisante communiste, renonça à ses propres activités militantes après le décès de sa belle-sœur Nguyên Thi Vanh 1664 pour consacrer tout le restant de sa vie à servir à la fois de père et de mère aux orphelins en bas âge. Madame Duong Bach Mai, elle-même militante aux côtés de son époux, incita Minh Khai à avoir un enfant en lui promettant : « Je me chargerai de l’élever si tu ne le peux pas. Même un couple révolutionnaire doit avoir des enfants », dit-elle. A travers la polémique que Minh Khai tenait à soulever contre l’écrivaine Tuyêt Dung 1665 , on voit par contre que c’était l’un des arguments forts qu’utilisait la critique antiféministe que de dénoncer le mouvement des femmes comme coupable du délaissement des devoirs familiaux :

‘’ ‘« Les femmes se lancent dans les activités sportives, politiques, écrivent des journaux et des livres, font des conférences sur divers sujets, organisent de nombreuses activités. Bien évidemment, au foyer, à la cuisine, il n’y a plus personne pour s’occuper du ménage 1666 . Certaines en arrivent à abandonner leurs enfants dans les orphelinats publics ou aux bonnes sœurs et n’ont plus guère à cœur des enfants à qui elles ont donné naissance. » 1667

La réplique de Minh Khai fut bien déterminée :

‘’ ‘« Si toutes les femmes considèrent qu’élever les enfants était leur mission ultime et utilisent ce prétexte pour délaisser les activités sociales, quand est-ce que l’émancipation des femmes sera-t-elle accomplie ? L’émancipation des femmes est la mission commune à toutes les femmes, mais c’est en même temps la mission de chacune. »’

Elle s’employait, dans un article qui occupait plusieurs colonnes grand format sur trois numéros consécutifs de Dân chung, à retracer l’histoire humaine selon la vision marxiste la plus orthodoxe, à dénoncer l’origine fasciste de l’argumentation de Tuyêt Dung et en arriver à l’affirmation : « L’égalité homme-femme exista dans l’histoire et sera rétablie dans le futur ; quand elle n’est pas encore acquise, il faut lutter pour. Il s’agit de l’évolution de l’histoire et non pas de propos mensonger de la part de quelqu’un. » En préconisant la solution dans la situation vietnamienne de l’époque, elle se montra moins rigide et plus convaincante :

‘’ ‘« Personne ne veut abolir la famille ni mettre les hommes et les femmes en conflit. On souhaite au contraire l’harmonie et l’égalité au sein du couple. (…) Pour le peuple vietnamien actuellement, le mari et la femme doivent s’éduquer l’un l’autre, s’encourager à renoncer à la vision de se confiner au foyer pour délaisser les affaires nationales et sociales. Chaque femme et chaque homme doivent se rappeler que “si le pays est perdu, le foyer est anéanti”, tant que l’inégalité règne encore dans la société, il ne peut y avoir de famille bien réorganisée (chân chinh) où règne l’égalité. Face à la situation actuelle, non seulement les femmes mais les hommes eux aussi ont grand besoin d’être émancipés de la famille, de la cuisine. » 1668

Nous avons ici l’exemple d’une tension qui s’est répétée dans l’histoire vietnamienne aux époques suivantes. Les communistes, de la même manière que tous les autres Vietnamien-nes qui “importaient” des théories et pratiques d’origine exogène se heurtaient facilement à l’opposition qui les réfutaient au nom des traditions nationales. La stratégie ici utilisée par Minh Khai était efficace quand d’une part elle dénonça l’origine également exogène 1669 de l’argument adverse, d’autre part concilia ses convictions d’origine exogène aux traditions nationales (harmonie au sein de la famille, devoir envers la nation et la société), et surtout s’exprima par des proverbes connus. Rappelons encore une fois que la communication courante des Vietnamiens (ceci était encore plus vrai dans le siècle passé qu’aujourd’hui) reste émaillée de ca dao, de proverbes et d’expressions toutes faites, qui peuvent représenter des contraintes idéologiques, mais aussi faire figure de vérités admises, donc ajouter de l’eau au moulin du communicateur. Le proverbe très bien choisi de Minh Khai dans ce cas est « Nuoc mât nha tan (si le pays est perdu, le foyer est anéanti) », dont les nationalistes de tout bord ont largement usé par la suite.

Concilier, par contre, ne consistait pas simplement à « ménager la chèvre et le chou » 1670 . En dépit de la vision marxiste “pure et dure” de l’évolution historique, la communiste féministe sut, à la fois novatrice et “traditionnelle” 1671 , affirmer fortement l’égalité homme-femme, s’opposant à la théorie stigmatisée hitlérienne selon laquelle « la femme est née pour la procréation, pour être épouse de l’homme » :

‘’ ‘« Les scientifiques disent : les êtres humains sont nés égaux, la femme est née pour être épouse de l’homme, comme l’homme est né pour être époux de la femme, absolument égaux, personne n’obéit à l’autre, personne ne dépend de l’autre, car l’humanité ne peut s’organiser ni se développer uniquement par des hommes ou par des femmes. » 1672

« Les scientifiques » ou « la science », quand on en aura abusé dans les époques suivantes, perdront de leur auréole, mais en cette première moitié du 20ème représentaient un garant de la modernité. Ce fut aussi un garant quand Minh Khai, forte de son expérience internationale, expliquait à ses compatriotes :

‘’ ‘« Mettre au monde des enfants est une responsabilité féminine, mais les élever n’est pas le devoir spécifique des femmes. C’est seulement dans la société capitaliste injuste que les femmes pauvres sont obligées d’allaiter. »’

La conclusion de Minh Khai fut tout à fait dans l’esprit conciliateur et réaliste :

‘’ ‘« Quand je parle de s’émanciper de la famille, je souhaite que chacun-e participe à l’activité sociale, apporte sa contribution au lieu de se confiner au foyer, ce qui ne mène pas à une famille entièrement heureuse, alors qu’on laisse la société et la nation s’effondrer, or la famille en est une partie intégrante. Il y en a qui se libèrent des liens familiaux pour se dédier à l’activité sociale, mais il s’agit seulement d’une minorité. » 1673

La polémique entre Minh Khai et Tuyêt Dung nous fait entrevoir quelques-uns des aspects majeurs sur lesquels il pouvait se présenter des tensions entre l’obligation pour les femmes modernes – obligation que les Vietnamiennes étaient et restent souvent les premières à s’imposer – de préserver leurs rôles traditionnels tout en assumant des responsabilités nouvelles. Et aussi comment les modernistes patriotes déployaient des stratégies réussies pour les dépasser et se gagner l’adhésion des masses. Encore fallait-il être vigilantes et énergiques. Minh Khai expliqua bien pourquoi elle devait intervenir dans ce débat en public. Mais ses camarades-hommes chez qui ne vibrait sans doute pas autant le souci féministe ne comprirent pas qu’elle y risque sa sécurité de secrétaire du Parti 1674 . Voici ses raisons :

‘’ ‘« Nous pensons que : juste en ce moment où les vestiges de la moralité, des coutumes et des rites féodaux emplissent encore l’esprit des peuples indochinois, au moment où le mouvement des femmes dans ce pays en est à son début, les théories réactionnaires, obsolètes de l’écrivaine Tuyêt Dung peuvent influencer les masses de femmes qui sont encore dans une position intermédiaire entre la voie de l’émancipation et celle du conservatisme et surtout les hommes conservateurs qui vont sûrement applaudir et se serviront de ces truismes pour réprimer leurs femmes et enfants dans le mouvement féministe. » 1675

Les féministes qui choisissaient la lutte légale au quotidien par la presse étaient conscientes elles aussi que « le déferlement de la vague féministe » dans le monde représentait une opportunité, qu’elles exploitaient avec une autre stratégie :

‘’ ‘« Les femmes européennes et américaines sont en train de promouvoir un mouvement pour sortir de l’étroitesse des contraintes familiales pour participer à la société et à la nation, pour que les femmes puissent bénéficier des droits et intérêts dont les hommes jusqu’à maintenant ont le seule privilège. Comme il est fort, l’esprit de lutte pour le progrès (chi tiên thu) des femmes européennes et américaines !’ ‘Grâce à cette effervescence du mouvement en Occident, nous les femmes vietnamiennes bénéficions d’un certain écho. » 1676

Ce fut en ce sens que les modernistes et féministes vietnamien-nes rêvèrent d’une symbiose entre la culture vietnamienne et la culture internationale. Elles se retenaient dans la modération en vue d’une évolution progressive :

‘’ ‘« Nous ne devons pas imiter les femmes des autres pays pour réclamer l’égalité et la participation au pouvoir politique, réclamer des choses qui dépassent nos devoirs. Il y a quelques problèmes très importants et urgents dans l’immédiat; premièrement c’est de remplir nos devoirs envers la famille, deuxièmement devenir autonomes financièrement, ensuite nous libérer des oppressions de l’ancien régime. Une fois ces tâches accomplies, nous aurons déjà rendu service au pays et à notre peuple, point n’est besoin que chacune se charge des affaires publiques pour mériter d’être héroïne. Car ce genre de travail incombe seulement à quelques personnes comme Dame Trieu ou les dames Trung; tandis que nous autres toutes les Vietnamiennes, nous devons avoir nos propres tâches.’ ‘Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, une seule chose est essentielle, c’est l’instruction. Si notre niveau d’instruction s’élève, nous aurons tout ce que nous voulons, nous pourrons tout faire. Plus nous souhaitons élever notre niveau d’instruction et plus il faudra nous moderniser. Il faudra se moderniser toujours.’ ‘Ce printemps nous nous sommes modernisées. Le printemps prochain nous nous moderniserons encore davantage. Ce printemps il y a des choses que nous ne pouvons pas encore moderniser, nous les moderniserons au printemps prochain. Le Créateur se sert de la nature pour le renouveau printanier, nous nous servirons de notre instruction pour nous moderniser et moderniser la société. » 1677

Ni la lutte des (femmes) communistes (minoritaires ? exceptionnelles ?) en vue d’une libération partielle dans l’immédiat en attendant la libération totale, ni les efforts investis dans l’évolution progressive ne se sont vus couronnés de succès durables. Il est lieu de se demander pourquoi.

Notes
1663.

Voir BUI TRAN PHUONG La politique de paix préconisée par Nguyên Truong Tô face au défi occidental au milieu du XIXè siècle, mémoire de maîtrise dirigé par Pierre Brocheux, Université Paris VII, 1993, 387 p. et “Nguyên Truong Tô, l’image contrastée d’un intellectuel vietnamien du XIXè siècle”, in Identités culturelles en Europe et en Extrême-Orient, Publication de l’Université d’été francophone des pays d’Asie du Sud-Est, UPAS, Singapour, 1998, p. 71-103.

1664.

La mère de Trân Van Khê décéda à la suite d’une blessure grave dont elle avait été victime au cours d’une rafle des soldats français.

1665.

Tuyêt Dung signa un article intitulé « Dan ba con gai nha Nam (Femmes et jeunes filles Vietnamiennes) » dans l’hebdomadaire Doc (Lire), n° 19, cité par Minh Khai (nom de plume Ng-t. Kim-Anh) dans sa réponse sur les colonnes de Dân chung (Le Peuple), n° 16, 14/9/1938, n° 17, 17/9/1938 et n° 18, 23/9/1938, conservés en microfilm à la Bibliothèque générale de Hô Chi Minh Ville. L’article de Ng-t. Kim-Anh s’intitula : « Thao luân vê vân dê phu nu voi nu si Tuyêt Dung (Discuter de la question des femmes avec l’écrivaine Tuyêt Dung) ».

1666.

Le terme utilisé est « tê gia nôi tro », expression consacrée pour désigner la responsabilité de mère de famille.

1667.

Tuyêt Dung, citée par Ng-t. Kim-Anh, Dân chung (Le Peuple), n° 16, p. 1.

1668.

Ng-t. Kim-Anh, Dân chung (Le Peuple), n° 18, p. 1.

1669.

L’argument de Kim-Anh peut se résumer comme suit: le retour de la femme au foyer n’est pas une conséquence de l’échec du mouvement des femmes (phu nu vân dông, qui peut aussi être traduit par mouvement féministe) comme l’a prétendu Tuyêt Dung. Il s’agit d’un slogan fasciste, car les fascistes allemands, pour faire face au chômage, ont expulsé les femmes des ateliers et des bureaux, les obligeant ainsi à retourner au foyer. Pour camoufler l’origine fasciste de cette théorie, on a prétendu mensongèrement qu’elle provenait d’intellectuels français ; en fait, c’est « une théorie fasciste critiquée par l’opinion internationale et particulièrement abhorrée des Allemands ».

1670.

Il existe une expression vietnamienne équivalente : « ba phai », dire oui à l’un, à l’autre et à soi-même.

1671.

Nous reviendrons sur ces « traditions » antérieures au confucianisme, auxquelles les modernistes de la première moitié du 20ème siècle eurent largement recours.

1672.

Ng-t. Kim-Anh, Dân chung (Le Peuple), n° 17, p. 1.

1673.

Ng-t. Kim-Anh, Dân chung (Le Peuple), n° 18, p. 1.

1674.

Minh Khai a tenu à porter en mains propres son article au siège du journal Dân chung, ce qui lui a valu de vertes réprimandes du secrétaire du Xu uy, son supérieur hiérarchique, qui s’inquiétait pour sa sécurité. Voir supra chapitre VI et VII.

1675.

Ng-t. Kim-Anh, Dân chung (Le Peuple), n° 16, p. 1.

1676.

Mme VAN LANG, « Thu ngo vê cuôc tiên thu cua chi em Viêt Nam ta (Lettre ouverte sur la lutte pour le progrès de nos sœurs vietnamiennes) », Phu nu tân van, n°197, 27/4/33, p. 18-21.

1677.

Phu nu tân van, numéro de printemps 1930, p. 1.