2.4.4. La valeur du cadeau

Pour choisir son cadeau, les guides de savoir-vivre conseillent aussi de faire attention au coût du cadeau. Les deux critères principaux invoqués pour choisir la valeur du cadeau sont : la relation entre l’offreur et le receveur, et la circonstance de l’offre.

‘Ni trop, ni trop peu, le cadeau se doit d’être adapté à la circonstance comme à la personne. Un somptueux cadeau pour un goûter d’enfants serait déplacé au même titre qu’un petit ballotin de chocolats ne constitue pas un remerciement pour quinze jours de vacances passées chez des amis. (Desmarais, 1995 : 31)’

Les guides incitent à trouver un juste milieu sans énoncer de valeur précise.

‘Prenez garde à la valeur de l’objet offert et ne dépassez jamais les limites raisonnables, particulièrement entre amis. (Desmarais, 1995 :34)’

Denuelle explique aussi ce principe par rapport à la position éventuelle de débiteur du receveur, elle nous dit :

‘Il faut parfois savoir renoncer à offrir un cadeau trop important, lorsque cela peut blesser la sensibilité, ressembler à de l’ostentation, donner l’impression qu’on achète des droits à la reconnaissance, embarrasser celui qui sera dans l’impossibilité de « rendre la politesse ». (2002 : 306)’

Desmarais souligne aussi la gêne que peut occasionner un cadeau selon sa valeur :

‘Certaines personnes ont des moyens financiers plus importants que d’autres. Cette notion doit rester dans la mémoire de chacun et le cadeau ne doit en aucune façon gêner celui qui le reçoit. En effet, rien ne permet de supposer que vos amis pourront à leur tour vous offrir des présents de grande valeur. (1995 :32)’

Cette notion de dette sera reprise plus précisément dans la deuxième partie.