Troisième partie. Les scènes d’offre au cinéma

Après avoir identifié les stratégies de politesse employées par les participants en situations authentiques d’offre, nous avons cherché à observer la représentation qui en est donnée dans les scènes de cinéma. Le corpus, comme nous l’avons décrit auparavant, est composé de 22 extraits cinématographiques français représentant des scènes d’offre.

Si en apparence les données sont proches, il est bien évident que le corpus obtenu n’est pas identique à celui de conversations authentiques puisqu’il ne s’inscrit pas dans le même cadre. Même si on peut supposer que certains dialogues comportent une certaine part d’improvisation, le dialogue filmique est écrit, répété, récité. Par ailleurs, les deux types de conversations s’inscrivent dans des contextes où le cadre spatio-temporel, le statut des participants ne sont pas les mêmes.

Nous allons commencer par essayer de voir de quelle façon la fiction recherche la vraisemblance. Va-t-on retrouver l’utilisation des mêmes stratégies de politesse ? Les dialogues sont-ils proches de ceux observés dans le corpus authentique ?

Nous verrons ensuite que la fiction a une grande liberté dans sa représentation de la réalité. C’est ce que nous observerons à travers les occasions et la manière d’offrir un cadeau, ainsi que dans la transgression de certaines règles de politesse et les exagérations caricaturales. Cela nous permettra de comprendre quel est le rôle du cadeau au cinéma.

Pour finir, nous analyserons en détail trois scènes extraites de notre corpus afin de voir plus précisément comment se joue la frontière entre la réalité et la fiction : Le grand bleu, Le père Noël est une ordure et Harry, un ami qui vous veut du bien.