1.3.5. La surprise

Tous les cadeaux offerts dans nos extraits de films sont des cadeaux « surprises ». Mis à part la scène de Harry, un ami qui vous veut du bien qui est plus particulière, les 21 autres scènes représentent l’offre d’un cadeau dont le receveur ne connaît pas le contenu.

Cette imposante majorité nous incite à penser que c’est bien le cadeau surprise qui est représenté comme le cadeau « préféré ». On peut effectivement facilement penser que celui-ci apporte plus d’excitation au moment de l’offre et c’est aussi le seul qui puisse permettre d’évaluer le lien entre les participants. Lorsque l’offreur choisit le cadeau sans avoir été aidé par des idées du receveur, la prise de risque est bien plus grande. Il doit montrer qu’il connaît bien le receveur en choisissant un cadeau à son goût. La fiction nous rappelle ici que le cadeau « choisi » par le receveur ne permet pas d’évaluer l’état de la relation ou de faire prendre un risque à la relation. Le pourcentage imposant qui s’affiche dans le corpus fictionnel nous amène à penser que le cadeau « surprise » constitue le prototype du « vrai » cadeau, alors que ce n’est pas forcément le cas dans notre corpus authentique. Comme nous avons pu le voir, les receveurs donnent parfois des idées à l’offreur.