Le choix des formulations

Nous avons un bel exemple de ce type d’exagération dans Le père Noël est une ordure. Pierre emploie des formulations blessantes pour Thérèse, mais celle-ci ne montre aucun signe de mécontentement.

Le choix de ces formulations est donc excessif dans le sens où elles sont vexantes pour l'offreur qui devrait normalement rétorquer à ces FTAs.

Mais nous ne détaillerons pas cet exemple ici, nous le ferons par la suite en analysant cette scène en tant qu'exemple représentatif de notre corpus cinématographique.

Ces exagérations sont des transformations par rapport à la réalité dans le sens où elles sont là pour signifier, pour insister sur quelque chose, sur un élément de la scène. Elles permettent de caricaturer la réalité à travers une scène fictionnelle, de rendre la scène comique le plus souvent.

De plus, ces exagérations sont un moyen pour les cinéastes de souligner le problème que pose la politesse par rapport à la sincérité. La fiction permet de faire ce qu'on ne peut pas observer dans les conversations authentiques. Comme nous l'avons déjà signalé, nous n'avons pas pu recueillir d'interactions où le cadeau ne plaît pas au receveur et où l'offreur le sait. Tous les receveurs observés ont exprimé leur joie et leur plaisir, sans montrer aucun signe de déception même s’ils en éprouvaient une.