A) Naissance d’une institution culturelle

L’institutionnalisation du secteur socioculturel s’était mise en place autour d’une formule éprouvée et accetée par la majorité des acteurs, la cogestion, dans un accord qui permettait à la plupart de trouver une place et un rôle satisfaisant, mais avec un évitement très net de la dimension proprement culturelle de la politique municipale. Le bouillonnement du début des années 1970 remet en débat cette forme institutionnelle et enclanche un nouveau processus de construction politique autour de l’instance de coordination en matière culturelle. La municipalité qui avait, depuis 1965, éludé la question, et réussi à mettre en place un dispositif sans centre formalisé, doit faire face, avec le problème de la grande salle, à un mouvement qui remet en cause sa position antérieure. La commission Bonlieu, chargée de définir le programme de l’équipement futur, et le débat sur les statuts, et la forme, de l’association chargée de la coordination culturelle, ouvrent une brèche dans le dispositif instauré.