D) Continuité municipale et institutionnalisation de la culture : vers un modèle annecien?

Cette première moitié des années 80 ouvre donc une phase dans la vie culturelle locale caractérisée par une formalisation claire de la politique culturelle municipale : l’ensemble des équipements, tant centraux que de quartiers, paraît achevé et complet, les grandes manifestations artistiques donnent l’occasion de coopérations multiples entre eux, les conflits sont éteints. Demeurent cependant des revendications formulées depuis le début : la grande salle pour accueillir les concerts de jazz ou de variétés n’existe toujours pas, le hall des expositions en tenant lieu ; les quartiers sud de la ville, assez populaires, sont dépourvus de tout équipement. Enfin la mise en place d’un centre dédié au cinéma d’animation, dont Annecy se veut désormais le grand rendez-vous international, se fait également attendre. Mais tant la qualité des équipements construits que la renommée des évènements artistiques, en particulier en matière de théâtre et de cinéma, assoient la réputation culturelle de la ville, et confortent l’idée que la continuité de l’équipe municipale est le facteur déterminant de cette réussite. Et ceci d’autant plus que les élections municipales de 1983 sont marquées par un véritable changement de génération politique, en premier lieu à la tête de la municipalité.