Conclusion de la deuxième partie : une politique culturelle de type unitaire.

La première phase que nous avions déterminée pour notre travail mettait en évidence le choix affirmé de la municipalité pour une politique socioculturelle en lien étroit avec la fédération la plus représentative du secteur, avec un processus initial très marqué en faveur de la professionnalisation et de l’institutionnalisation. L’autre élément remarquable résidait dans sa capacité d’autonomie politique, aussi bien vis à vis des acteurs locaux désireux de sortir du cadre établi, qu’à l’égard de l’offre de politique publique du ministère des affaires culturelles en dépit de sa proximité avec ses responsables. Le risque politique que peut représenter alors la culture est tenu à distance jusqu’à ce que les craquements sociaux et l’évolution des acteurs locaux rendent son inscription à l’agenda municipal inéluctable. La mise en route d’une politique culturelle locale est en fait imposée par un facteur endogène, l’évolution même du dispositif socioculturel (la MJC de Novel comme foyer de contestation), et par d’autres éléments extérieurs, entre autres la montée en puissance de la culture comme politique publique. L’épisode de crise qui vise la municipalité et ses choix dans la première moitié des années 70 débouche finalement sur une construction politique tout à fait stabilisée, qu’illustre la continuité de la famille Bosson lors des élections municipales de 1983, et la réussite du centre d’action culturelle sans aucune des difficultés qui ont affecté nombre d’établissements de ce type.