A) Un jeu paradoxal avec les politiques publiques

Les contacts directs entre les élus de 1965 et responsables de la nouvelle commission des affaires culturelles, Georges Grandchamp et Pierre Jacquier, et les plus hautes instances du ministère de la Culture, par l’entremise de Joffre Dumazedier, sont assez précoces et peuvent laisser penser à une réelle proximité entre le niveau national et l’équipe municipale dans la conception d’une politique de la culture. Or, nous l’avons vu, Annecy est loin de faire partie des villes engagées les premières dans la réalisation d’une maison de la culture ou dans l’accueil d’un centre dramatique, à l’inverse de Thonon-les-Bains, modeste sous-préfecture. C’est dire que la municipalité annécienne a pu, et su, jouer de cette proximité pour en tirer une notoriété certaine, en même temps qu’elle en évitait les risques.