4. La parole mortifiée

Dés 1923, les écrits de Ponge témoignent d’un vacillement de confiance qui prendra bientôt la forme d’une véritable « entrée en crise ». Michel Collot articule principalement cette crise à la mort du père de Ponge, survenue en 1923 : « à la mort de son père, qui lui avait donné accès (…) aux trésors de la langue et de la littérature et qui s’était montré fort attentif à ses débuts poétiques, Ponge prend conscience de l’impossibilité d’exprimer et de communiquer ses sentiments les plus intimes » 108. Ponge va être confronté pendant plusieurs années – principalement de 1923 à 1926 – au « drame de l’expression ».

Notes
108.

Notice sur Proêmes, OC I p. 957.