Université Lumière – Lyon 2
Faculté de géographie, histoire, histoire de l’art et tourisme
ARCHÉORIENT – Environnements et Sociétés de l’Orient ancien
THÈSE
Pour obtenir le grade de Docteur
Spécialité : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens
Le 28 janvier 2008
EXPLOITATION DU MILIEU ANIMAL
PAR LES NÉANDERTHALIENS
DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE
Devant un jury composé de :
Claude GUERIN (Directeur de thèse), Maître de conférences, Université Claude Bernard – Lyon 1.
Martine FAURE (Co-directrice de thèse), Maître de conférences, Université Lumière – Lyon 2.
Sabine GAUDZINSKI (Rapporteur), Professeur, Römisch-Germanisches Zentralmuseum, Neuwied (Allemagne).
Marie-Hélène MONCEL (Rapporteur), Chargée de recherches au CNRS, UMR 5198, Institut de Paléontologie Humaine, Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Patrick AUGUSTE (Examinateur), Chargé de recherches au CNRS, FRE 2941, Université des Sciences et Technologies de Lille 1, Villeneuve d'Ascq.
Evelyne CREGUT-BONNOURE (Examinatrice), Conservateur, Muséum Requien (Histoire Naturelle), Avignon.
Evelyne DEBARD (Examinatrice), Maître de conférences, Université Claude Bernard – Lyon 1.
Philippe FERNANDEZ (Examinateur), Chargé de recherches au CNRS, UMR 6636, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’homme, Aix-en-Provence.

Remerciements

C’est avec un grand plaisir que je viens enfin remercier toutes les personnes qui m’ont soutenue et accompagnée tout au long de ces quatre années de travail.

Je débuterai ces remerciements par une attention particulière aux membres du jury. C’est un grand honneur pour moi de présenter mon travail devant eux. Je dédie ce manuscrit à Martine Faure dont les enseignements ont permis à ma passion enfouie et oubliée pour la préhistoire de brusquement resurgir sur les bancs de l’Université. Sans la force et l’énergie de cette passion transmise, rien de tout ceci n’aurait vu le jour.

A la fin de cette année décisive de licence, j’ai eu la joie de découvrir le travail de terrain sur le site de la grotte de Payre, encadrée par Marie-Hélène Moncel. Son enthousiasme et sa vivacité scientifique ont très rapidement confirmé mon désir de continuer dans cette voie. Il est également certain que c’est à cette période que mon intérêt pour les Néanderthaliens s’est profondément ancré. Marie-Hélène, j’espère que ce travail marquera le début d’une longue collaboration, et que celle-ci soit aussi riche et plaisante que tout ce que tu m’as fait partager jusqu’à maintenant.

L’année de Maîtrise coïncide aux débuts de ma spécialisation en archéozoologie et, de fait, à ma rencontre avec Claude Guérin qui me proposa de suivre ses cours en paléontologie. Son érudition a été déterminante dans la continuité de ma recherche, et c’est sous sa direction, en collaboration avec Martine Faure, que mes recherches se sont concrétisées dans cette thèse.

Par la suite et jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu la chance de profiter des relectures critiques et de l’encadrement à la fois rigoureux, fidèle, fécond et chaleureux de ces trois personnes. Je les remercie très sincèrement.

C’est pour moi une grande fierté de soumettre ce travail à la critique de Sabine Gaudzinski et de Patrick Auguste. Leurs recherches sur les stratégies de chasse et de traitement des carcasses par les Néanderthaliens font partie des bases de ma réflexion. Je leur suis d’autant plus reconnaissante qu’ils se sont tous les deux déplacés de loin pour être présents aujourd’hui.

Je remercie très sincèrement Evelyne Crégut-Bonnoure, non seulement pour avoir accepté de me juger, mais surtout pour sa très grande connaissance des faunes pléistocènes du Sud-Est de la France dont j’ai pu bénéficier à maintes reprises dans mon travail. Ses déterminations m’ont été indispensables. Etant Conservateur du Musée Requien d’Avignon, elle m’a également permis l’étude de la faune du site vauclusien de la Baume des Peyrards issue des fouilles de Marc Deydier et Frédéric Lazard. Son accueil à chaque fois franc, chaleureux et d’une grande générosité a toujours été très agréable et réconfortant.

Un grand merci à Evelyne Debard qui me consacre aujourd’hui du temps dans un emploi du temps pourtant bien rempli. Son travail de doctorat a été mon guide durant ces quatre années. En effet, son analyse sédimentologique a pris en compte tous les sites ardéchois présentés dans ce travail et constitue donc le « substratum » de mon étude.

Philippe Fernandez m’a accompagnée tout au long de mon parcours en répondant toujours présent à mes nombreuses sollicitations et je suis très heureuse et très honorée de le remercier ici. Pour résumer tout ce que je lui dois, je dirai en un mot qu’il a été et reste encore ma « locomotive ». Eh ! oui, je marche depuis le début sur ses rails et j’espère bien continuer !

Je tiens à remercier vivement mon laboratoire d’accueil, Archéorient, qui m’a soutenu moralement et financièrement durant ces quatre années. Mes pensées vont particulièrement à Pierre Lombard et à Agnès Gineys pour leur disponibilité et leur bienveillance. Un grand merci également à Georges Willcox qui m’aida très gentiment à effectuer de nombreuses photos sous loupe binoculaire au sein de l’antenne de Jalès. Merci à Monique Fabre qui m’a toujours accompagnée très agréablement et efficacement dans mes démarches administratives. Merci à Céline Muzelle du service ERAD de l’Université Lyon 2 pour son soutien efficace à la mise en page et à l’édition de mes deux volumes.

Sans la confiance des dépositaires des collections qu’il m’a été permis d’étudier, ce travail n’aurait pas pu exister. J’aimerais donc exprimer toute ma reconnaissance à Laurence Ogel, qui en 2002 était alors Conservateur du Musée d’Orgnac et qui fut la première à me faire confiance ; à Lydia Gamberi, Françoise Prudhomme et Philippe Barthes, qui continuèrent à croire en ma recherche en m’autorisant et en me facilitant l’étude des collections de plusieurs sites ardéchois du Paléolithique moyen. Merci Lydia pour ton engouement pour la préhistoire et plus particulièrement pour l’archéozoologie, que tu m’as communiqué.

Je souhaite maintenant témoigner toute ma reconnaissance à Monsieur Jean Combier qui m’accueillit toujours très cordialement et avec qui j’ai eu maintes fois plaisir à discuter de la préhistoire ardéchoise. Sa grande connaissance en la matière fut l’un des fils conducteurs de ce travail. Une très large partie des ossements que j’ai étudiés doit à ses travaux d’avoir été mise au jour. Je tiens également à le remercier pour le prêt du matériel de Balazuc.

Merci à Marylène Patou-Mathis pour avoir consenti à mon étude du matériel faunique de l’ensemble F de Payre.

Je souhaite également témoigner ma gratitude à Mesdames Colette Gilles et Andrée Gauthier qui ont autorisé, par leur don, l’étude du matériel qui était en leur possession. Merci à la mairie de Saint-Cécile-les-Vignes et plus particulièrement à Vincent Faure, Maire-Adjoint, qui coopéra très volontiers en me confiant le matériel de la première campagne de fouilles de La Baume Flandin.

Au cours de ce travail, j’ai dû à trois reprises effectuer des séjours au sein du Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel (CERP) où ont été déposées les collections du site de la Baume des Peyrards provenant des fouilles de Henry de Lumley. Je tiens tout d’abord à exprimer ma gratitude à Henry de Lumley pour avoir donné son accord à cette étude. Mes remerciements vont ensuite à Anne-Marie Moigne, Nicolas Boulbes, Agnès Testu et Pierre Magniez qui ont eu chacun une large part dans les déterminations de la faune des Peyrards. Un très grand merci à Brigitte Deniaux qui a effectué les photographies sous microscope électronique à balayage présentées dans ce travail et qui m’a, d’une manière générale, fréquemment soutenue et motivée par ses précieux conseils, ainsi qu’à Brahim Mestour qui m’a gentiment épaulé pour tous les clichés des ossements de la Baume des Peyrards pris sous loupe binoculaire. J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler aux côtés des membres de ce laboratoire. Ce fut pour moi une période de recherche dynamique et attrayante. Merci encore à tous ceux que je viens de citer ainsi qu’à tous les autres membres de l’équipe, et plus particulièrement à Simon Puaud, avec qui j’ai la chance de partager le même attrait pour les territoires ardéchois, à Arnaud Filoux, Florent Rivals, Youssef Sam, Frédéric Lebègue, Tony Chevalier et Véronique Pois avec qui j’ai eu de nombreux échanges enrichissants. J’aimerais également remercier Marie-Régine Merle des Isles et Gérard Batalla pour avoir facilité et agrémenté mes conditions de travail au CERP. Nicolas, un dernier petit mot pour redire ici tous les bienfaits que j’ai pu tirer de notre collaboration. Ton naturel et ta vivacité d’esprit ont souvent contribué à me redonner le courage et l’énergie de continuer. J’aimerais également évoquer les noms de deux personnes rattachées à l’Institut de Paléontologie Humaine que j’ai eu la chance de rencontrer au sein de ce laboratoire et qui, par la suite, devinrent de véritables collaborateurs et amis. Merci à Anne Bouteaux pour tout le soutien qu’elle m’a offert et pour ses corrections. Jusqu’aux toutes dernières modifications il y a peu de temps encore, ses remarques sont restées une base précieuse dans l’amélioration de mon manuscrit. Merci à Matthieu Lebon pour ses nombreux soutiens informatiques, son habileté en la matière m’a souvent fait regretter d’habiter si loin de Paris….

L’accès à des collections de comparaison fut indispensable à la détermination du matériel. Je suis heureuse d’exprimer ma gratitude à Abel Prieur qui m’ouvrit très aimablement les portes des collections de paléontologie de l’Université Claude Bernard – Lyon 1 au cours de mes années de maîtrise et de DEA. J’aimerais ici adresser une pensée à Dominique Barbe pour sa gentillesse et sa grande disponibilité à mon égard.

Un immense merci à Michel Philippe et à Didier Berthet pour m’avoir autorisé l’accès aux collections d’ostéologie et de paléontologie du Centre de Conservation et d’Etude des Collections (CCEC) du Muséum de Lyon et pour m’avoir prêté à plusieurs reprises des squelettes actuels. Je suis très heureuse de mentionner ici les membres de l’équipe du CCEC grâce à qui mes nombreux séjours dans leurs locaux ont été rendus si agréables. Mille mercis une fois de plus à Didier Berthet, ainsi qu’à David Besson, Marie-Louise Bouchet, François Vigouroux, Joseph Camaret, Richard Boyer et à tous les autres avec qui, en dehors des longues heures laborieuses, j’ai tant apprécié de parler et de me distraire.

Au cours de ma troisième année de doctorat j’ai eu l’opportunité d’effectuer le traitement complet de la carcasse d’une daine grâce à Eric Plouzeau, Directeur du Jardin Zoologique du Parc de la Tête d’Or de Lyon, qui me fit don d’un animal. Merci pour tout l’intérêt qu’il voulut bien porter à cette initiative. J’aimerai également remercier Patrick Belli, Professeur à l’Ecole Vétérinaire de Marcy-l’Etoile, qui m’accueillit très chaleureusement dans ses locaux et qui accepta très gentiment de bien vouloir pratiquer au silex l’autopsie de la jeune daine avant le décharnement. Un grand merci aussi à Frédéric Abbès, Ingénieur de recherches au CNRS et spécialiste des industries néolithiques du Proche-Orient, qui me donna tout le matériel lithique dont j’ai eu besoin pour traiter la carcasse. Merci à Fanny pour avoir courageusement tenu la caméra tout au long de cette journée (et Dieu sait combien son estomac a souffert !). J’adresse également une pensée à mes bouchers, Henry Meunier et Patrick Naulin, qui m’offrirent de passer quelque temps avec eux pour observer leurs techniques et me familiariser avec la nomenclature bouchère.

Au début de cette dernière année de doctorat, lors d’un bref passage au sein de l’Institut de Paléontologie et de Géologie du Quaternaire (IPGQ) de Bordeaux, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes qui, par la qualité de leur accueil, ont contribué outre à étoffer mes réflexions et préciser mes problématiques, à alléger les doutes qui vont généralement de pair avec la dernière phase d’un tel travail. Que soient donc ici chaleureusement remerciés Jacques Jaubert, Françoise Delpech, Jean-Luc Guadelli, Anne Delagnes, Francesco d’Errico et Dominique Armand pour avoir pris le temps de me recevoir et de m’avoir fait profiter de leurs connaissances. Un immense merci à Véronique Laroulandie. Son naturel enthousiaste, associé à la perspicacité de ses commentaires, fait de sa rencontre l’un des meilleurs souvenirs de mon séjour. J’ai eu la chance de connaître Jean-Paul Raynal seulement quelques mois plus tard, et cette rencontre fait partie de celles qui me donnent aujourd’hui l’envie de persévérer. Merci beaucoup à Jean-Baptiste Mallye et à William Rendu qui se sont montrés très attentionnés lors de ma présence au laboratoire. Je terminerai cette « visite bordelaise » par mon principal collègue et hôte, Cédric Beauval, qui fut, à son insu, l’un des tous premiers instigateurs de ma vocation. Merci Cédric pour ta compétence et pour tous tes conseils.

J’aimerais maintenant remercier certaines personnes que j’ai rencontrées durant ces années de doctorat et qui, directement ou indirectement, ont encouragé ma recherche. Merci tout d’abord à Armelle Gardeisen pour son attention et son soutien dont j’ai pu bénéficier lors des deux dernières rencontres archéozoologiques de Lattes. Il y a deux ans, j’ai eu l’occasion de passer l’une de mes missions au Musée d’Orgnac aux côtés de Jean-Philippe Brugal. Je lui adresse mes remerciements pour cette semaine riche en échanges scientifiques et littéraires. Qu’il me soit permis maintenant d’exprimer ma gratitude à Dominique Baffier qui, durant cette dernière année de doctorat, m’a ouvert les portes de la grotte Chauvet. Ce passage hors du temps est de ceux qui entretiennent l’imaginaire et l’émerveillement.

Le plus difficile reste maintenant à traduire mes sentiments envers toutes les personnes qui sont les plus proches de moi. Ces sentiments, aussi variés soient-ils, sont tous dominés par une très grande reconnaissance. L’amitié que je partage avec Mahaut Digan depuis trois ans est une source fidèle d’encouragement. Je lui suis très reconnaissante pour sa relecture d’une partie de mon manuscrit.

Une pensée à Bernard Delarebeyrette et Claire Gaillard, compagnons de multiples terrains de fouilles ardéchois et avec qui, entre deux seaux de terre, j’ai tellement ri.

Merci à mes libraires, Jérôme et Mathieu, grâce à qui j’ai pu passer de nombreux moments d’évasion dans leur boutique et spécialement à Mathieu pour ses relectures.

Merci Fabien pour m’avoir fait profiter des locaux de Realteck qui m’ont souvent servi d’annexe.

Merci à Laure, Elodie, Sophie, Amélie, Yasmine, Stéphanie et Cynthia qui ont toujours suivi de près l’évolution de ce travail et m’ont bien souvent fait oublier mes soucis. Delphine, ta présence et ton écoute attentive quasi quotidiennes ont été d’un immense réconfort durant ces quatre années. Camilla, ton énergie et ta gaieté à toute épreuve sont pour moi un modèle et une bouffée d’air frais ! Merci à Jordi, mon vacher préféré, qui a partagé avec moi mes premiers terrains de fouilles et les débuts de mon amour pour l’archéologie. Ton appétit pour la vie est tellement contagieux ! Cyril et Fanny, comment exprimer la joie que j’ai aujourd’hui à vous évoquer. Vous avez toujours été d’excellent conseil, et vous avez toujours trouvé les mots à me dire lors de mes moments de doute ou d’abattement. Fanny, tout commence aussi avec toi, puisque c’est en 2002, à Payre, que je t’ai connue et depuis, de La Chapelle-aux-Saints à Marseille, en passant par Lyon, Toronto, Paris et l’Ardèche, on ne se quitte plus. Ma passion se nourrit de la tienne. J’espère que notre doublon fonctionnera toujours, mon historienne préférée ! Jean, mon maître en tableaux et figures Excel, tu auras bien souvent l’occasion de voir le résultat de ton enseignement dans le deuxième tome ! Un immense merci pour ton efficacité. Alice, au cours de ce travail mes discussions avec toi ont toujours été prolifiques et déterminantes dans les choix que j’ai pu faire. Je te remercie bien sûr pour tous ces échanges instructifs, mais je voudrais surtout profiter de ces lignes pour te dire combien ta présence à mes côtés depuis toujours m’est chère et combien elle a compté dans tout ce que j’ai entrepris jusqu’à aujourd’hui.

Je remercie enfin ma famille qui s’est tout le temps montrée très compréhensive à mon égard. Merci à Yann et Stéphane pour l’intérêt qu’ils portent à mes travaux et pour leur relecture. A Olivier, qui, bien que très peu emballé par ma recherche, m’a toujours comblée par sa fierté de grand frère. Merci à Emilie pour les gardes de Mathilde qui me sauvèrent la mise plusieurs fois.

Je dois ce travail à mes parents pour avoir cru en mes projets et pour m’avoir soutenue de tout leur possible pour me permettre de réaliser mes rêves. Merci papa pour m’avoir mis « Rahan » entre les mains toute petite, je crois que beaucoup de choses viennent tout simplement de là…Merci à mon scrupuleux et expérimenté correcteur ! Maman, même si éloignée de ces temps obscurs, ta confiance sans faille est mon plus solide pilier.

Je consacre les derniers mots de ces remerciements à mes deux plus fidèles supporters, Cédric et Mathilde. Merci de tout mon cœur Cédric pour ton amour et ta force qui m’ont portée (et supportée) depuis dix ans jusque là. J’ai eu la chance grâce à toi de vous avoir à mes côtés lors de mes missions à Tautavel. Merci également pour ton aide matérielle lors de mes fréquents voyages avec le coffre rempli de cartons d’os ! Merci pour ton écoute, ta patience, tes conseils et tes encouragements. Tu es, au quotidien, mon meilleur collaborateur.

Mathilde, quatre ans déjà, tu as l’âge de cette thèse et c’est à tes côtés qu’elle a vu le jour. Je sais combien il a été parfois difficile pour toi de la laisser exister, elle a souvent été ta pire rivale. Je te remercie donc pour toute la compréhension que tu as su m’accorder malgré ton jeune âge. Aujourd’hui, ton père et moi savons combien tu es la personne la plus heureuse de ce terme !

à mes parents,
à Cédric et Mathilde.

« La diversité des cultures humaines est derrière nous,
autour de nous et devant nous. »
(Cl. Lévi-Strauss, Race et histoire, 1952)

Mots-clés & Résumés

Mots-clés :

Néanderthaliens ; Taphonomie ; Archéozoologie ; Stratégies de chasse ; Traitement des carcasses ; Sud-Est de la France ; Exploitation des territoires

Mots-clés (anglais) :

Neanderthals ; Taphonomy ; Zooarchaeology ; Hunting strategies ; Carcass treatment ; South-East of France ; Territories exploitation

Résumé de la thèse :

La vallée du Rhône, grand couloir de circulation Nord-Sud, lieu de passage entre l’Europe du Nord et le monde méditerranéen, a joué un rôle majeur dans le peuplement de toutes les gorges et vallées affluentes. Sa position charnière, entre le domaine tempéré continental à l’Ouest (Massif-Central) et le domaine montagneux à l’Est (Vercors et Alpes de Haute-Provence), explique son rôle d’enclave où les microclimats ont favorisé la persistance des occupations humaines tout au long des périodes glaciaires successives (apparition tardive du renne par exemple). Riche en cours d’eau, gorges et plateaux calcaires renfermant de nombreux abris, cette région fut propice à l’installation des hommes du Paléolithique. Elle concentre en effet un très grand nombre de sites moustériens, la plupart se trouvant en contexte karstique, sous la forme d’abris-sous-roche et de porches de grottes. En ce qui concerne les sites étudiés dans ce travail, la plus grande partie est regroupée en Ardèche méridionale, excentrant au Nord le site de Payre (Ardèche du Nord), et au Sud-Est le site des Peyrards (Vaucluse). Dans la partie aval des gorges se situent la grotte Saint-Marcel, l’abri du Maras, la grotte du Figuier, le Ranc Pointu et la Baume d’Oullens et, à quelques kilomètres à vol d’oiseau, la Baume Flandin s’ouvre dans un petit vallon du plateau d’Orgnac, à la limite avec le département du Gard et enfin, plus au Nord, dans la moyenne vallée de l’Ardèche, on trouve la grotte des Barasses (Balazuc). Le contexte chronologique de ces sites est le Paléolithique moyen, lié, dans le Sud-Est, aux premières grandes vagues de peuplements humains. Le peuplement qui nous intéresse est donc celui de l’homme de Néanderthal, qui semble avoir occupé la région jusqu’à la veille de l’arrivée des premiers hommes modernes (Chauvet, intervalle de 32 000-30 000 BP pour les plus anciennes, Valladas et al., in Clottes (Ed.), 2001). Les études archéozoologique et taphonomique menées ici sur les assemblages osseux des petits, moyens et grands herbivores et quelquefois des Carnivores, permettent d’analyser l’état de conservation des ossements et la part de responsabilité des hommes et des Carnivores dans les dépôts et dans les modifications de surface, de restituer le contexte climatique, environnemental et chronologique existant lors des nombreuses venues des hommes grâce à la diversité des espèces représentées, et enfin d’aborder les stratégies de chasse et les habitudes alimentaires, concernant la matière carnée, des groupes de Néanderthaliens. Par-delà les inégalités, tant dans la représentativité des séries que dans les cadres environnementaux, il a été possible de discerner trois grandes tendances dans leurs types d’exploitation du milieu animal et de fait dans leurs modes d’occupation des sites. Reste à savoir quelle a été l’emprise des contraintes environnementales, des pratiques culturelles et des critères fonctionnels sur ces différents styles d’approvisionnement.

Résumé de la thèse (anglais) :

The Rhône valley, a major north-south traffic corridor, a bridge between Northern Europe and the Mediterranean world, has played a major role in the settlement of all tributary valleys and gorges. Its pivotal position between temperate continental area to the West (Massif-Central) and the mountainous area to the East (Vercors and Alpes de Haute-Provence), explains its role as an enclave where microclimates have favoured the persistence of human occupations throughout the successive ice ages (late presence of reindeer, for example). Rich in rivers, gorges and plateaus containing many shelters, the region was favourable to the settling of Palaeolithic men. In fact, there is a concentration of a very large number of mousterian sites, most of them found in karst context in the form of shelters and porch caves. Regarding the sites studied in this work, most are concentrated in Southern Ardèche, outlying to the north the site of Payre (Northern Ardèche) and to the south-east the site of Peyrards (Vaucluse). In the downstream part of the gorges lie the Saint-Marcel, Figuier, Ranc Pointu and Oullens caves and the Maras shelter and a few miles as the crow flies, the Flandin site opens in a small valley on the Orgnac Plateau close to the department of Gard and finally, further north in the middle valley of the Ardeche is the Barasses cave (Balazuc). The chronological context of these sites is the Middle Palaeolithic, linked in the south-east to the first big waves of settlement. So the settlement that interests us is that of Neanderthal man, who appears to have occupied the region until the eve of the arrival of the first modern humans (Chauvet, interval 32000 -30 000 BP for the older, Valladas et al,. in Clottes (Ed.), 2001). The zooarchaeological and taphonomical studies conducted here on the bones of small, medium and large herbivores and sometimes Carnivores, allow the analysis of the state of conservation of the bones and the part of the responsibility of men and Carnivores in the deposits, to restore the climate, environmental and chronological contexts existing during the many occupations of men and to address the hunting strategies and eating habits of neanderthals groups. Beyond inequality, both in the representativeness of the series and in environmental context, it has been possible to discern three broad trends in the types of their animal exploitation and in their tenures sites. It remains to be learned what could have been the influences of environmental, cultural practices and functional requirements on these different styles of supply.

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