Paléoenvironnement

Les conditions environnementales favorables à l’installation des hommes dans cet abri sont présentées selon les trois grands critères rappelés entre autre par J.-Ph. Brugal & J. Jaubert (1996) :

• La présence proche d’un point d’eau : à moins d’une dizaine de mètres en-dessous de l’abri, les hommes de la première occupation moustérienne de la couche u avaient accès à l’Ardèche (Debard, 1988).
• La présence à proximité de matières premières : les occupants de Saint-Marcel ont pu récolter du silex à proximité du site, dans un périmètre de trois ou quatre kilomètres. Leur approvisionnement pouvait aussi être semi-local, avec récupération des galets dans la vallée du Rhône à une dizaine de kilomètres (Moncel, 1998).
• La topographie du secteur et la situation géographique de l’abri : les hommes se sont installés dans un retrait des gorges, à l’écart de la vallée du Rhône. Par ailleurs, l’abri sous roche, très vaste et facile d’accès, exposé au Sud, profite de l’ensoleillement et est protégé du vent. Le versant dans lequel s’ouvre l’abri est fait de paliers, facilitant son accès. A la jonction de différents biotopes (escarpements, fonds de vallées et plateaux environnants, photos 4 et 5), le site de Saint-Marcel devait être un endroit stratégique du parcours des chasseurs nomades. La faune apporte des éléments importants sur les paysages présents à l’époque de l’occupation humaine de l’abri. L’abondance des Cervidés dans toutes les couches (cerf, daim, chevreuil), et la présence ponctuelle du sanglier témoignent d’un milieu boisé, tandis que les Equidés et les Bovinés, bien que rares, indiquent un paysage végétal relativement plus ouvert. Enfin les petits Bovidés, bouquetins et chamois, révèlent le paysage escarpé présent dans les environs du site.