METHODE GENERALE D’ETUDE DES VESTIGES

Détermination

Lorsque cela s’est avéré nécessaire, j’ai effectué les déterminations des ossements à l’aide des collections d’ostéologie du Centre de Conservation du Museum d’Histoire Naturelle de Lyon. Cette riche collection de comparaison m’a permis d’aller assez loin dans les attributions, aussi bien anatomiques que taxinomiques. Quelques ouvrages ont également contribué à ma recherche. Nous pouvons citer celui d’E. Hue (1907), qui, malgré son ancienneté, offre de magnifiques planches ainsi qu’une grande diversité d’espèces et celui de R. Lavocat (1966) qui a l’avantage de livrer des annotations parfois très utiles. Pour la systématique, je me suis appuyée sur le livre de C. Guérin & M. Patou-Mathis (1996). La thèse de H. Fernandez (2001) m’a aidé dans la distinction du squelette appendiculaire des petits herbivores. Pour les grands Bovidés, en ce qui concerne l’analyse comparative du squelette post-crânien, j’ai utilisé les travaux de S. J. Olsen (1960) et de D. McCuaig Balkwill & S. L. Cumbaa (1992).

Pour ce qui est des attributions anatomiques, je me suis évertuée à identifier les fragments de diaphyse qui contenaient un nombre suffisant de particularités reconnaissables, ceci afin de pallier du mieux possible le problème des fragments de diaphyses indéterminables. Accentué pour les grands herbivores, ce dernier entraîne la disparition d’une large partie de l’assemblage originel et fausse ainsi l’interprétation de la fréquence des parties squelettiques au sein d’un site (Marean & Frey, 1997 ; Bartram & Marean, 1999). Pour les petits Bovidés, j’ai pu séparer les phalanges antérieures des postérieures grâce au travail d’E. Crégut-Bonnoure (1992a).

Pour ce qui est des attributions au niveau de l’espèce, dans la mesure du possible (fragments assez gros), j’ai pris le temps d’attribuer les fragments de vertèbres et de côtes aux différentes sortes de grands et de moyens mammifères. De façon générale, mes attributions se sont arrêtées au genre. Exception faite des Cervidés, pour lesquels j’ai pu identifier l’espèce sans difficulté, je me suis reposée sur les attributions spécifiques des paléontologues en ce qui concerne les Proboscidiens, les Rhinocérotidés, les Bovidés et les Equidés. Il en a été de même pour certaines des distinctions Bos/Bison. Seul le site de Payre, riche en grands Bovidés, a fait l’objet de mes propres investigations pour la distinction de ces deux genres sur le squelette post-crânien.