Lecture des surfaces osseuses

Chaque os a été minutieusement observé sous lumière rasante de façon à identifier les altérations apparaissant à la surface.

En ce qui concerne le décompte des marques laissées par les Carnivores et celles laissées par les hommes sur les surfaces osseuses, comme les stries de boucherie par exemple, j’ai pris en compte le degré de dégradation de l’élément. Un élément classé dans la catégorie extrême d’une des altérations «recouvrantes» décrites dans ce chapitre a été défini comme illisible ou non observable et n’interviendra donc pas dans les pourcentages (Delpech & Villa, 1993). Ce sera par exemple le cas pour une esquille entièrement dissoute ou entièrement concrétionnée appartenant aux catégories s3 ou c3 (cf. chp. 3.3.1.2.1.). Afin de clarifier ces nuances et de façon à prendre en compte toutes les catégories de traces recouvrantes, j’ai classé les ossements selon leur critère de lisibilité :

L’enregistrement des dommages non humains observés sur les surfaces osseuses a été fait seulement pour les restes post-crâniens déterminables et pour les esquilles supérieures ou égales à cinq centimètres stratigraphiquement localisables. Toutefois, les sites des Peyrards et de Payre, accusant un nombre de restes très important, m’ont permis d’ôter des décomptes de l’analyse taphonomique non humaine les nombreux fragments de squelette axial, de façon complète pour les Peyrards et seulement en partie pour Payre. Leur prise en compte s’est révélée bien trop laborieuse en regard de leur apport aux résultats finaux. Dans tous les sites, les altérations des hommes et des Carnivores ont été quant à elles systématiquement répertoriées pour chaque vestige osseux, exception faite des restes dentaires, des restes illisibles (cf. supra) et des esquilles inférieures à cinq centimètres, ces dernières étant seulement concernées par l’analyse de la fracturation et de la carbonisation.