L’action de l’eau

J. Ph. Brugal (1994) et A. Valli (2001) ont bien mis en évidence l’importance de l’action de l’eau sur des ossements dans la reconstitution de l’histoire d’un assemblage. Les premiers gisements qui ont fait l’objet de tels questionnements taphonomiques ont été des gisements de plein air d’Afrique orientale découverts dans des dépôts alluviaux (Behrensmeyer, 1975, 1976). Cependant l’action de l’eau se manifeste aussi dans les gisements en grotte ou abri-sous-roche se trouvant dans les vallées, près de rivières. Ainsi les gisements en milieu karstique renferment souvent des faunes en position secondaire dues à des circulations d’eau (ruissellements ou rivière souterraine). De plus, les phénomènes de concrétion ou d’égouttement peuvent modifier l’état de conservation des ossements. Les conséquences majeures que l’on peut imputer à l’eau sur un assemblage sont le transport et l’altération de la surface des artefacts. Seul le transport hydraulique correspond à une modification pré-enfouissement, l’action corrosive de l’eau sur les ossements peut quant à elle agir avant ou après l’enfouissement.