Les modifications de surface par les Carnivores

La présence dans les sites étudiés de nombreuses espèces de carnivores ayant eu les capacités de capturer et de charogner des proies équivalentes à celles des hommes rend incontournable l’évaluation de leur rôle dans les modifications des assemblages osseux. Du dhôle à l’ours des cavernes, en passant par le loup, le renard, l’hyène, la panthère, l’ours brun, le lion des cavernes, le lynx, le chat sauvage, la loutre, la martre, l’hermine et le blaireau, toutes les grandes familles de carnivores sont représentées dans nos listes fauniques, chacune ayant eu une part, relativement importante selon leur poids, dans la consommation des carcasses d’herbivores (Brugal & Fosse, 2004).

Dans cette partie, nous considérons deux critères utiles à la caractérisation d’un repaire de Carnivores : les témoignages matériels et les marques laissées sur les surfaces osseuses. Il s’agit seulement de faire le point sur l’état de conservation général des assemblages au travers des dommages superficiels engendrés par le passage des Carnivores. Aucune des observations suivantes ne peut à elle seule suffire à faire des Carnivores les seuls agents accumulateurs. C’est l’association avec d’autres données développées ultérieurement, telles que leur répartition par espèces et par morceau de carcasse (chp. 4.2.1.), la fracturation (chp. 4.2.2.), l’âge des animaux (chp. 4.5.) ou la représentation anatomique (chp. 4.6.) qui pourront, à terme, permettre de retracer l’histoire des assemblages.