L’action des rongeurs

Les incisives des rongeurs produisent des sillons parallèles caractéristiques, larges, répétitifs, subdivisés et peu profonds. Leur distribution aléatoire sur l’os contribue à leur reconnaissance (Lyman, 1994). Les rongeurs, comme certains Mustélidés (notamment les blaireaux), peuvent également être à l’origine de déplacements au sein du dépôt initial lors du creusement de terriers.

Les traces de rongeurs sur les assemblages osseux sont partout très discrètes. A la BAUME DES PEYRARDS quatre restes osseux ont été grignotés par les rongeurs, deux fragments de diaphyse de métapode de petit herbivore dans les niveaux a et b de l’ensemble supérieur, ainsi qu’une extrémité distale de première phalange et un fragment d’hémi-mandibule droite de bouquetin dans des niveaux non localisés. A la grotte SAINT-MARCEL ce sont une esquille et un fragment de fémur de mégacéros dans l’ensemble supérieur et une esquille dans l’ensemble inférieur qui sont mordillés. A Payre (ensembe F), un fragment de troisième métacarpien droit d’Equidé en Fa et un fragment indéterminé d’épiphyse de grand herbivore en Fd présentent des traces de dents de rongeurs. A la grotte du FIGUIER, à l’abri des PECHEURS et dans le niveau 2-3 de BALAZUC, deux restes osseux marqués ont été décomptés. Le niveau moustérien de la BAUME FLANDIN et l’ensemble supérieur du MARAS comptent tous deux un os portant de telles empreintes.