L’action des racines

Les vermiculations dues aux racines après l’enfouissement des vestiges peuvent dessiner sur les os tout un réseau de veines sinueuses creusées ou seulement teintées (Lyman, 1994). Les traces laissées par les racines sont très significatives (section en U) et ne peuvent être confondues avec une éventuelle action humaine (Binford, 1981). Trois niveaux de vermiculations ont pu être distingués :

A la BAUME DES PEYRARDS, de façon générale, l’ensemble inférieur comprend une plus grande proportion de surfaces vermiculées (90,7 %) que l’ensemble supérieur (73,9 % ; tab. 45 et fig. 80). Au sein de ce dernier, ce sont les couches les plus superficielles, c et d, qui sont les plus touchées par les empreintes de racines (81,6 %). A SAINT-MARCEL et dans l’ensemble F de PAYRE, dans tous les niveaux, très peu d’ossements présentent des marques de racines (partout moins de 10 % ; fig. 30, tab. 46, tab. 47, fig. 81 et fig. 82). Dans ces deux sites les niveaux les plus touchés sont, pour le premier, la couche u avec 6,1 % d’ossements légèrement vermiculés (v1) et pour le deuxième, le niveau Fa avec 9,4 %, dont 1,5 % sérieusement.

De tous les petits gisements, l’abri du MARAS est de loin le plus altéré par les vermiculations, celles-ci atteignant plus de 95 % de l’assemblage dans l’ensemble inférieur (tab. 48, fig. 83 et photo 32). Partout ailleurs, plus des deux tiers des ossements sont dépourvus d’empreintes sur leur surface.