MODIFICATIONS DE SURFACE ET FRACTURATION AU SEIN DES GISEMENTS MIXTES

Ce chapitre ne concernera que les gisements qui ont pu, par leur configuration, leurs proportions en restes de Carnivores et en marques de dents laissées sur les carcasses d’herbivores, fonctionner à certaines périodes exclusivement en tanières. Il exclut donc d’emblée le site très ouvert de la Baume des Peyrards, qui, malgré ses 7,3 % de lynx et de dhôle en NMI dans l’ensemble supérieur a (tab. 99), n’a accueilli que temporairement ces petits Carnivores. Rappelons que dans cet ensemble ils n’ont laissé des traces de leurs passages que sur 1,1 % des ossements d’herbivores (fig. 72 et tab. 37). La grotte de Saint-Marcel et l’abri du Maras doivent également être éliminés des gisements à accumulations mixtes. A l’exception d’une dent de loup dans l’ensemble supérieur du Maras, ces deux gisements ne comptent aucun reste de grands prédateurs. Seules les faibles proportions de marques de dents observées sur les ossements témoignent de quelques actions de charognage (fig. 73 et tab. 38 ; fig. 75 et tab. 40). En revanche les sites de Payre (ensemble F), de Balazuc, de Flandin (niveau salle, fouilles 54-57), des Pêcheurs et du Figuier rassemblent les critères favorables à des repaires. Pour le premier, c’est principalement la présence de grands prédateurs comme les hyènes, les loups et les lions des cavernes ainsi que l’aspect de la grotte qui, plus que leurs proportions en NMI (tab. 104) et en traces de dents (fig. 74 et tab. 39), nous conduisent à soumettre cet assemblage à l’analyse suivante. Le site de Balazuc se démarque en outre des autres par la faiblesse de l’industrie lithique par rapport à la masse considérable des ossements d’herbivores, principalement de bouquetins. Ce critère n’est cependant pas suffisant à la caractérisation d’une tanière, des haltes de chasse de courtes durées pouvant fournir également un nombre restreint d’outils (Costamagno et al., 2005).