Données sur le sexe des animaux

A la BAUME DES PEYRARDS, six fragments de bois de cerf (trois dans l’ensemble supérieur indéterminé, deux dans les ensembles supérieurs a et c et un issu d’un niveau indéterminé ; photo 82) et un fragment de bois de chevreuil (ensemble supérieur c) nous indiquent que des individus mâles ont été introduits dans le site. De la même façon les cinq restes de fœtus provenant des ensembles supérieurs a, b et c-d et de l’échantillon indéterminé nous informe de l’abattage de plusieurs femelles gravides.

A la grotte SAINT-MARCEL, deux fragments d’andouiller de cerf sont issus des couches g (ensemble 7) et n-o (ensemble inférieur) et deux de daims proviennent de la couche u. Dans l’ensemble 7 (couches h et i), deux bois de chute entiers de chevreuil mettent en évidence la présence de deux adultes mâles.

Dans l’ensemble F de PAYRE, deux fragments d’andouiller de cerf ont été retrouvés dans les niveaux Fa et Fb et un fragment de crâne de chevreuil pourvu d’un pivot vierge dans le niveau Fa indique un abattage d’un chevreuil mâle (photo 83).

A BALAZUC, un massacre complet de bouquetin témoigne de la présence d’une femelle adulte dans le niveau 2-3 (détermination E. Crégut-Bonnoure ; photo 84).

A la BAUME FLANDIN, plusieurs fragments (5) d’extrémités d’andouillers de cerf proviennent des niveaux moustériens de la salle, fouillés de 1954 à 1957 (photo 85).

La grotte du FIGUIER a livré deux fragments d’andouiller de cerf (photo 86) et celle du RANC POINTU n° 2, deux bois de massacre quasi-entiers de cerf qui témoignent de la présence de deux beaux mâles adultes (photo 87). A l’abri du MARAS, le seul reste de bois appartient à un renne (niveau 1) et ne donne donc aucune indication sur le sexe de l’animal.

A l’exception des deux bois de massacre de cerf du Ranc Pointu n° 2 et des deux bois de chute de chevreuil de l’ensemble 7 de Saint-Marcel, la plupart de ces restes de bois de Cervidés sont de petits fragments d’extrémités d’andouillers qui nous permettent tout au plus de témoigner de la présence d’au moins un individu mâle dans certains niveaux. En revanche, il est intéressant de remarquer la rareté, voire l’absence totale de restes de bois dans des sites (Saint-Marcel, Payre (ensemble F) et Flandin) où les cerfs et les daims (couche u de Saint-Marcel) sont pourtant les herbivores dominants. Cette déficience indiquerait soit un abattage sélectif de femelles, ces dernières se déplaçant en hardes sont plus aisément repérables par les chasseurs que les mâles solitaires, soit une chasse durant la période de chute des bois, à la fin de l’hiver et au printemps pour le cerf (chez le daim la repousse est immédiate).