REPRESENTATIVITE DES SERIES OSSEUSES

Quelles définitions temporelles et spatiales nous offrent les assemblages osseux ?

Rares sont les sites qui livrent des niveaux à occupations brèves et distinctes dévoilant les traces d’un unique passage des hommes, comme cela a été envisagé pour l’abri de la Combette ou la grotte de l’Adaouste. La plupart des accumulations sont le résultat de plusieurs générations de chasseurs et de venues régulières. De plus, comme le souligne J. Jaubert (1999, p. 81), l’image de chasses quotidiennes et de consommation sans fin offerte par les imposants amas osseux, vestiges privilégiés par la fossilisation, est accentuée par des processus de sédimentation créant des palimpsestes. Une reconstitution précise et subtile des stratégies de subsistance est alors forcément complexe. L’évaluation de la représentativité des échantillons est donc incontournable et, avant de pouvoir conclure, rappelons que selon l’état de conservation, la cohérence et l’homogénéité des stocks osseux, plusieurs types d’assemblages peuvent être distingués.

En ce qui concerne les grosses séries, les plus significatives sont celles de la grotte Saint-Marcel et de la grotte de Payre (ensemble F), la Baume des Peyrards ayant pâti à la fois de la perte des informations stratigraphiques concernant les esquilles et, dans l’ensemble supérieur indéterminé, d’une sélection à la fouille des ossements déterminables.

Pour les petites séries, les plus révélatrices sont celles de l’abri du Maras, de la grotte des Barasses (Balazuc) et de la Baume Flandin.

Quant aux autres, celles du Figuier, des Pêcheurs, du Ranc Pointu n° 2 et de la Baume d’Oullens, elles souffrent de la très grande faiblesse de leurs échantillons due à de trop faibles surfaces fouillées ou à de mauvaises conditions de conservation post mise au jour.