2. 5.La centering theory

La centering theory(Gordon & Chan, 1995 ; Gordon et al., 1993 ; Grosz et al., 1983, 1995 ; Grosz & Sidner, 1997 ; Poesio et al., 2004 ; M. A. Walker, 1998) considère que, dans le discours, il existe deux niveaux de cohérence, un niveau global et un autre local (McKoon & Ratcliff, 1992 ; McKoon, Ratcliff, Ward, & Sproat, 1993). La cohérence globale traite des relations entre fragments relativement importants du discours, alors que la cohérence locale traite des phrases ou des propositions et des facteurs qui permettent d’établir un lien entre ces dernières et de constituer ainsi des fragments de discours cohérent.

Cette distinction de niveaux n’est pas sans rappeler celle de Kintsch et van Dijk (1978) dans leur modèle de compréhension de texte. Ce modèle diffère cependant de celui de la centering theory puisqu’il s’appuie sur la sémantique du texte pour en établir la cohérence, alors que la centering theory repose sur la forme des expressions référentielles et les caractéristiques syntaxiques des éléments du discours.

La centering theory 20 postule l’existence de centres dans le discours. La forme grammaticale de ces centres, ainsi que leur évolution dans le discours, maintient la cohérence. Cette théorie s’attache surtout à expliquer les anaphores pronominales, forme de prédilection à l’écrit qui est traitée plus facilement dans des tâches de compréhension.

Notes
20.

Pour une revue de la centering theory en langue française, voir Cornish (2000).