3. 3. Mise à l’épreuve expérimentale

Lorsqu’on s’intéresse au traitement d’ambiguïtés, on a souvent recours à des études de questionnaires. Cette méthode expérimentale a l’avantage d’évaluer les préférences de locuteurs et de donner une première idée des mécanismes mis en jeu lors du traitement de phrases ambiguës. C’est pourquoi je commencerai par une série de questionnaires qui testent l’Hypothèse 1, avec la comparaison de qui et lequel d’une part, de à qui et auquel d’autre part.

Si les questionnaires procurent un indice sur les préférences d’attachement, je propose ensuite une étude de corpus qui évalue l’effet de la forme du relativiseur sur les préférences d’attachement en production. Cette analyse de corpus est intéressante dans l’évaluation de la tuning hypothesis qui postule que les attachements en production influencent les préférences d’attachement en compréhension. Elle permet aussi de vérifier la validité des hypothèses posées en relation avec les théories de l’accessibilité principalement formulées dans le domaine de la production. Il est alors possible d’évaluer les prédictions de l’Hypothèse 2 et de ses différents volets, d’estimer non seulement si la forme du relativiseur influence les préférences d’attachement, mais aussi si les attachements sont guidés par l’accessibilité des antécédents.

Enfin, je propose une étude en auto-présentation segmentée, qui évalue plus précisément les mécanismes cognitifs dans la compréhension de propositions relatives dont l’attachement est temporairement ambigu. La mesure des temps de lecture et les différences mesurées sont autant d’indices des préférences d’attachement et des difficultés de traitement rencontrées pendant la compréhension.