4. 3. Discussion

On retrouve dans le Questionnaire 4 une préférence globale importante pour attacher une proposition relative à N1 en français, mais aussi plus d’attachements à N2 lorsque la relative est introduite avec lequel/laquelle.

On pourrait considérer que le Questionnaire 4 valide l’Hypothèse 1a sur l’effet de l’atténuation et l’Hypothèse 1b sur l’effet de l’informativité : quand le relativiseur signale un niveau d’accessibilité plus faible, par son degré d’atténuation et d’informativité, il y a plus d’attachements à l’antécédent le moins accessible. Cependant, le résultat obtenu pour le Questionnaire 3 indique que la variation d’atténuation ne suffit pas. Seule la différence d’informativité permet de situer les relativiseurs à des niveaux différents d’accessibilité. Ces relativiseurs signalent alors un attachement autre. Lequel/laquelle étant plus informatifs et plus bas dans la hiérarchie d’accessibilité que qui, ils signalent un attachement à l’antécédent moins accessible. C’est pourquoi on observe plus d’attachements à N2 avec lequel/laquelle.

Le Questionnaire 4 reproduit le résultat obtenu dans le Questionnaire 1, tout en répliquant la préférence pour N1 avec qui mise en évidence dans d’autres expérimentations en français (Pynte & Colonna, 2000 ; Zagar et al., 1997). Cette préférence pour N1 est en accord aussi avec les mesures off line de Baccino et al. (Baccino et al., 2000).

On peut conclure de ce Questionnaire 4 que pour une même fonction syntaxique, ici la fonction sujet, un relativiseur situé plus bas sur une hiérarchie d’accessibilité (Ariel, 1990, 2001) signale un attachement vers l’entité la moins accessible, quand la proposition relative peut être attachée à plusieurs antécédents. Le degré d’informativité de ces relativiseurs permet de les positionner sur la hiérarchie d’accessibilité.