Conclusions

Cette recherche présente une perspective innovante puisqu’elle intègre la notion d’accessibilité dans l’explication des préférences d’attachement de propositions relatives ambiguës. La forme du relativiseur et des antécédents signale le niveau d’accessibilité des entités du discours et guide l’attachement, aussi bien en production qu’en compréhension.

La méthodologie expérimentale utilisée pour l’analyse de corpus se distingue des études généralement publiées sur la production de ce type de phrases en ce qu’elle évalue l’effet de différents facteurs à l’aide de tests statistiques, les modèles linéaires mixtes.

La combinaison d’une étude en production et d’autres en compréhension permet d’évaluer si les facteurs qui affectent la compréhension du langage ont aussi un effet sur la production de structures semblables. Enfin, intégrer la notion d’accessibilité dans l’étude des préférences d’attachement confirme non seulement l’hypothèse selon laquelle ce type d’attachement est spécifique à cause du traitement anaphorique (Hemforth et al., 2000), mais cela ouvre une nouvelle perspective explicative sur les variations translinguistiques et intra-linguistiques qui ont pu être mises en évidence.

Cette nouvelle approche doit être élaborée de façon plus approfondie, par exemple avec une mise à l’épreuve de ces hypothèses dans d’autres langues comme l’anglais, qui dispose de plusieurs stratégies de relativisation. D’autres langues peuvent s’avérer intéressantes grâce aux différences de marquage des systèmes de relativiseurs dans les langues du monde.